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Tout ce qu'il faut savoir pour faire un bon commentaire

Publié le 17/06/2012

Extrait du document

 Tout ce qu’il faut savoir pour faire un bon commentaire

 

 Méthode générale

 

·         Etape 1  (20 minutes)

 

A Ligner le texte.

B Ecrire sur la feuille du texte les 6 questions

 

1-                qui ?

2-                à qui ?

3-                de quoi’

4-                où ?

5-                quand ?

6-                comment ?

 

C  Lire le texte et au fur et à mesure écrire les réponses à côté des questions ou sous forme de patates.

 

·                     Etape 2  (30 minutes)

 

A  Mettre  les réponses trouvées en relation  avec les questions qui sont après le texte pour compléter vos résultats.

B  Etablir deux axes sur une feuille de brouillon prise horizontalement

C  Ecrire les sous points et les exemples sous forme de tableau

D  Ecrire l’intro et la conclu

 

·                     Etape 3  (40 minutes)

 

  Rédiger en fonction du cours Canonica mais en l’adaptant.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Commentaire Canonica

 

Les poètes s’attachent  souvent à traduire les sentiments humains. C’est le cas de Machin Topinambour qui publie «  La belle de Cadix « dans Mario le jardinier  en ..….Ce poème  est  construit sur  2 quatrains d’octosyllabes aux rimes embrassées  (dont certaines sont riches / suffisantes / pauvres).[V1]  C’est un discours que l’énonciateur adresse à la femme qu’il aime. Il développe principalement  le thème  des émotions.  Comment l’auteur parvient-il à rendre original ce thème somme toute banal ? Pour répondre à cette question , nous distinguerons deux axes d’analyse : la joie et la peine.

 

 

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             D1 Tout d’abord, dans le poème, la joie est insolente, silencieuse et criminelle. En effet, le champ lexical  de l’insolence parcourt/ sature/ envahit/ le texte : «  arrogant « (v.1 ), « impertinent « (v.10). De plus, l’allitération en « s « du vers 14  contribue à signifier l’insolence car elle évoque le bruit du serpent. Mais encore, l’impératif du verbe «  sors «, dans la bouche d’un enfant qui s’adresse à son père relève de l’insolence. Par ailleurs, la joie est aussi silencieuse dans ce poème…   ( même chose que pour insolente ). Enfin, la joie peut être criminelle : «  Réjouissons –nous de sa mort ! « Ici, l’antithèse qui réunit « réjouissons-nous « et «  sa mort « surprend le lecteur, d’autant plus que le point d’exclamation traduit la joie du locuteur.

………………………………………………………………………………………………….

            En clair, Machin Topinambour donne une image inhabituelle de la joie. De même,  il présente une étonnante approche de la peine. [V2] 

…………………………………………………………………………………………………..   D2 Dans ce poème, la peine est joyeuse, agréable et profitable.

( Puis même chose que pour D1)

 

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            En somme,  ce texte joue sur les paradoxes [V3] en présentant les sentiments en antithèse avec leur représentation ordinaire. Au terme de cette analyse, il nous semble que ce genre de poème choquant peut être utile dans la société contemporaine qui aime la routine et les convenances[M4] .

 

Stock d’outils en versification

 

 Rimes

 

  • Papa

Est en bas         Rime  pauvre

 

  • Amour

Toujours           Rime suffisante

 

 

  • La seine

Est saine         Rime riche

 

 

  • Suivies ( A A) , croisées ( ABAB) ou embrassées  ( ABBA)

 

Strophes

 

  • Strophe de 2 vers : distique
  • Strophe de 3 vers : tercet
  • Strophe de 4 vers : quatrain
  • Strophe de 5 vers : quintil
  • Stophe de 6 vers   : sizain

 

 

Le mètre  ( le e ne compte pas en fin de vers ou devant une voyelle ; Il compte devant une consonne)

 

  • Alexandrin ( 12 syllabes)
  • Décasyllabe ( 10)
  • Octosyllabe (8)
  • Heptasyllabe ( 7)
  • Hexasyllabe ( 6)
  • Pentasyllabe  (5)
  • Tétrasyllabe (4)

 

 

Les jeux sur les sons

 

  • Allitérations : répétition d’un son qui vient d’une consonne ( Ses serpents qui sifflent)
  • Assonance : répétition d’un son qui vient d’une voyelle ( J’ai fait souvent ce rêve étrange et pénétrant)

 

 

 

 

 

 

Stock d’outils en figures de style

 

 

·         La comparaison : Toto ressemble[V5]  à un chameau

·         La métaphore : Toto est un vrai chameau [V6] avec sa mère

·         Le chiasme : un croisement . «  Je t’aimais pour toujours, pour toujours je te hais «

·         L’enjambement :

quand un vers se termine dans le suivant

«  Accrochant follement aux herbes des haillons

D’argent. […] «

·         L’anaphore : répétition d’un mot ou d’une expression  en début de vers :

« Elle seule me comprend

   Elle seule m’encourage

   Elle seule m’accompagne «

·         La prosopopée : faire parler quelque chose ou un concept qui ne peut pas parler.

«  Je suis la pipe du poète.

Je le console quand il est triste «

·         Anaplodiplose : Retour à la fin du poème de la même figure qu’au début

      «  Sous le pont Mirabeau coule la Seine

….

……

…….

       Sous le pont Mirabeau coule la Seine «

·         Hyperbate : inversion de l’ordre normal des mots : Les œufs [V7] elle [V8] a pondu [V9] .

L’ordre normal est Sujet, Verbe, Complément.  Le poète inverse pour mettre un mot en valeur.

·         Paronomase : le jeu avec des paronymes. Les paronymes sont des mots qui se ressemblent.  «  Solidaire et solitaire « «  Elle a pondu ses œufs sous le pendu « Le poète joue de la paronomase en rapprochant les paronymes « pondu « et « pendu « de façon à mettre en relief l’antithèse entre la vie et la mort.

·         Enallage : le changement de classe grammaticale d’un mot.  Rose= un prénom par énallage  (nom commun)

·         Question rhétorique : question qui n’appelle pas de réponse.

·         Hyperbole. Exagération et amplification. «  Je t’attends depuis 3000 ans «

·         Euphémisme. Atténuer une vérité désagréable. «  Il est parti « au lieu de «  Il est mort «

·         Litote. Dire peu pour dire beaucoup. « Il ne fait pas froid « au lieu de «  Il fait chaud «

·         Enumération en gradation ascendante : j’ai vu son chat, son chien, son lion, son éléphant .

·         Enumération en gradation descendante : J’ai vu le grand-père, le père et le fils [V10] 

·         Rythme ternaire : «  Soulevant, balançant, repoussant « Combinaison de rythmes ternaires.

·         Hypallage : « Ayant gravi la rue étroite et rapide,[…] je  «

·         Métonymie : remplacer  un mot par un autre ayant avec lui une relation logique ou de proximité. (« Le village se réveille. « Ce sont les villageois qui se réveillent , pas  le village «  La rue assourdissante autour de moi hurlait « Les bruits de la rue sont assourdissants, pas la rue. )

·         Oxymore : deux mots opposés dans une même expression : des rires sanglotants , un soleil glacé.

·         Antithèse : rapprochement de  deux notions qui s’opposent et mais pas forcément dans la même expression . « La joie venait toujours après la peine. «

 «  Je suis un ver de terre amoureux d’une étoile « : une antithèse doublée d’une métaphore. = Cette métaphore antithétique traduit la différence sociale entre les deux personnages et définit l’enjeu dramatique : l’amour impossible.

·         Personnification. Transformer un objet ou un concept en personne : La ville s’éveille et s’habille de lumière

·         Allégorie: Donner une représentation physique d’un concept: « L’accusé  s’avança vers la femme qui tenait une balance dans ses mains « pour «  L’accusé alla en justice «  ( noter qu’Aller en justice est une métonymie ).  Sallustre est l’allégorie du cynisme , Harpagon est l’allégorie de l’avarice, Claire Zahanassian est l’allégorie du pouvoir de l’argent.

·         Antonomase : transformation d’un nom propre en substantif. Exemple : Harpagon…. Devient un nom commun : un harpagon .

·         Epanode : répétition obsessionnelle à caractère comique :  Harpagon ponctue chaque réplique de Valère par «  Sans dote «

·         Eponyme :  le personnage éponyme  donne son nom au titre : Ruy Blas est un personnage éponyme. Cette distinction lui attribue le statut de héros.  Claire Zahanassian est elle aussi éponyme mais de façon moins visible . Le titre la présente comme un personnage inoffensif alors qu’elle se révèlera impitoyable.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Stock de connecteurs logiques

 

Tout est dans le tableau  !

NATURE

Conjonctions de coordination

Adverbes et locutions adverbiales

Conjonctions et locutions conjonctives de subordination

CAUSE

car

en effet - de fait

parce que - du fait que - étant donné que - puisque - sous prétexte que - comme

CONSEQUENCE

donc

aussi (+ reprise du sujet) - alors - en conclusion - en conséquence - c'est pourquoi - par conséquent - ainsi - dès lors - d'où

de sorte que - si bien que - tellement que - si bien que - de telle manière que

HYPOTHESE

/

en ce cas - sinon - pour un peu

si - à condition que - à supposer que - pourvu que - au cas où - à moins que

BUT

/

dans ce but - à cette fin

pour que - afin que

OPPOSITION CONCESSION

mais - or

cependant - néanmoins - pourtant - par contre - du reste - d'ailleurs - au contraire - en revanche - toutefois - bien sûr - soit - certes

quoique - bien que - il est vrai / certain que - même si - nul doute que - encore que - quand bien même - alors que

ADDITION EXEMPLE

et ..ni...ni

d'abord - premièrement - d'entrée de jeu - en outre - d'une part, d'autre part - puis - ensuite - de plus - par ailleurs - enfin - c'est-à-dire - ainsi - par exemple - notamment - en effet - citons

tableau

ALTERNATIVE

ou

soit..., soit... - ou bien..., ou bien...

soit que..., soit que...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cours de Mme Vigneau, Xavier Canonica, David Coen et Akram Ojjeh.

 


 [V1]Facultatif

 [V2]LIAISON entre D1 et D2

 [V3]BILAN

 [M4]OUVERTURE

 [V5]Mot comparatif

 [V6]Assimilation

 

 [V7]Complément d’objet direct

 [V8]Sujet

 [V9]Verbe

 [V10]Rythme ternaire 

Liens utiles