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Tumultueux Sir Winston...

Publié le 22/02/2012

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18 juin 1940 -   " J'ai vingt-cinq ans aujourd'hui... Il est terrible de penser qu'il me reste si peu de temps... ", écrivait Winston Churchill le 30 novembre 1899. La mort de son père, lord Randolph, qui fut chancelier de l'Echiquier et leader de la chambre des communes, décédé à quarante-cinq des suites d'une maladie vénérienne, l'avait traumatisé. Il se croyait destiné à mourir jeune. Plus tard, il prit conscience d'avoir hérité de la robuste constitution des parents américains de sa mère, Jenny Gerome. Mais un destin cruel lui imposa l'épreuve de mourir à quatre-vingt-onze ans, fortement diminué, après avoir surmonté plusieurs attaques.    Parce qu'il pensait avoir peu de temps à vivre, le jeune Winston était pressé d'agir, d'accomplir de hauts faits, comme son grand ancêtre du XVIIIe siècle, le premier duc de Marlborough.    Mais, tout comme la vainqueur de Blenheim et comme son père, un cyclothymique notoire, Winston souffrait de dépression, d'accès de mélancolie, et même de phobies. Bien décidé à surmonter sa déprime, " Black Dog " (le chien noir), comme on l'appelait, était prêt à relever tous les défis, y compris celui d'une petite taille. Il avait décidé de vivre pleinement et vite, d'agir avec détermination, d'accomplir des coups d'éclat, de résister à l'adversité.    Il fut un enfant difficile, un écolier médiocre, souffrant d'une éducation trop rigide et de l'éloignement de ses parents. Très tôt, il développa un talent de journaliste et d'acteur qu'il allait si bien exploiter plus tard. Baroudeur et journaliste    Son père le poussa à la carrière militaire, mais par deux fois il échoua au concours d'entrée de Sandhurst, le Saint-Cyr britannique. C'est alors qu'il fit preuve de détermination. Un descendant de Marlborough pouvait-il renoncer à une carrière militaire ? Et il réussit la troisième fois.    Mais Winston avait ses doutes : " Plus je pratique ce métier de soldat, plus je l'aime, mais plus je me rends compte que ce n'est pas le mien... " Il aimait l'aventure, le danger et les opérations militaires auxquelles il participa. D'abord comme observateur à Cuba, en rébellion contre les Espagnols. C'est là qu'il acquit pour toujours le goût du savoir et l'habitude de la sieste... Puis, comme correspondant de guerre (il s'était fait détacher de son régiment) en Inde, où, aux côté des fameux lanciers du Bengale, il se battit à l'arme blanche contre les tribus et échappa de peu à la mort. De nouveau comme militaire au Soudan où Kitchener, sirdar de l'armée d'Egypte, luttait contre les derviches du Madhi..    Il préférait le journalisme. A vingt-cinq ans, il " couvre " la guerre des Boers, prend des risques et, dans le feu de l'action, est fait prisonnier par un certain Louis Botha qui sera un jour premier ministre d'Afrique de Sud. Ce fut la première et la dernière capitulation de sa vie. Caché dans les toilettes, il s'évade de façon rocambolesque de la prison de Pretoria. Les Boers offrent 25 livres de récompense à qui le ramènera mort ou vif. Mais il arrive à retourner en Angleterre.    Le début du XX e siècle est aussi celui d'un longue carrière politique.    La politique lui apparaissait aussi passionnante et dangereuse que la guerre, car, disait-il, " on ne peut être tué qu'une seule fois au combat, mais plusieurs fois en politique ". Sa vie publique est marquée, en effet, par une série de " morts " suivies de résurrections. Ses échecs venaient d'un tempérament fougueux, imprévisible, d'une personnalité trop forte pour s'intégrer dans le cadre traditionnel des partis. Il ne se sentait lié ni à l'aristocratie, ni à la haute bourgeoisie, ni aux masses populaires... Bref, il était le type même de l'outsider.    Ainsi le jeune député conservateur d'Oldham se montre très vite indiscipliné , il critique la politique de son gouvernement à l'égard des Boers, le protectionnisme, Chamberlain. En mai 1904, cet enfant terrible est hué par ses amis et son premier ministre qui quittent la salle quand il prend la parole. Quelques jours plus tard, élu député libéral de Manchester, il déserte officiellement les conservateurs pour rejoindre Lloyd George. Le patricien Churchill est fasciné par le plébéien gallois. Il l'aide à prendre conscience d'une autre Angleterre qu'il connaît mal, celle de Dickens, des taudis, de la misère, des victimes de la révolution industrielle. Ce descendant d'une grande famille même l'attaque contre la Chambre des lords, " une institution absolument étrangère à l'esprit du temps et du mouvement de la société ". Mais il s'affirme tout de suite adversaire du socialisme " détracteur des richesses, de l'entreprise, de l'individu ".    Il gravit ensuite tous les échelons d'une carrière ministérielle classique : sous-secrétaire aux colonies, ministre du commerce, ministre de l'intérieur. Après le coup d'Agadir (1911), il n'arrête pas de dénoncer la menace allemande et impressionne le Comité impérial de défense. Enfin en octobre, Asquith lui donne le poste convoité de l'Amirauté. Le bouillant Churchill entreprend des réformes.    Il n'attendra pas une minute, après l'expiration du délai de l'ultimatum adressé à l'Allemagne, pour transmettre à tous les navires mobilisés sans l'autorisation du gouvernement le télégramme de guerre : " Commencez immédiatement les hostilités contre l'Allemagne. " En 1915, le destin lui donne un coup de semonce. Jugé responsable du fiasco de l'opération des Dardanelles, il est limogé de l'Amirauté où il ne reviendra qu'en 1940, " une des périodes les plus pénibles de mon existence ", écrit-il.    En fait, il reviendra vite pour rentrer au gouvernement. Malgré l'hostilité des conservateurs, opposés à ce transfuge, Lloyd George le prend dans son cabinet de coalition comme ministre des munitions. Il transforme ce poste en tribune d'où il fait campagne pour l'intervention contre les " bolcheviques " à l'extérieur et le " défaitisme " à l'intérieur. " Pas de paix jusqu'à la victoire ", crie-t-il à un pays lassé par les sanglants combats de tranchées. Il est ministre de la guerre en 1919, puis en 1921, ministre des colonies. Il trouve alors des solutions (hélas ! essentiellement provisoires) aux problèmes de l'Irlande et du Proche-Orient.    Une nouvelle épreuve l'attend. Aux élections de 1922, les libéraux sont écrasés. Il perd son siège et subit l'opération de l'appendicite. " Pour la première fois, écrit-il, je me trouve sans siège, sans emploi, sans Parti et sans appendice. " Après deux autres échecs électoraux en 1923 et 1924, il retourne au Parti conservateur et Baldwin le prend comme chancelier de l'Echiquier, fonctions importantes, mais dans lesquelles il ne brille pas.    Les travaillistes reviennent au pouvoir en 1929, condamnant Churchill à un exil politique de dix ans. Mais cette traversée du désert est une période extrêmement féconde pour le journaliste et l'écrivain. Dans sa retraite de Chartwell, il lit beaucoup, écrit d'innombrables articles et neuf volumes sur son ancêtre Marlborough. Il reçoit ses amis, les traite royalement. " Je me satisfais aisément du meilleur ", dit-il, en affichant son goût pour la bonne chère, le bon vin et, bien entendu, le Whisky soda. " Sang, sueur et larmes "    Chartwell devient une " sorte de gouvernement en exil ", d'où, avant même l'arrivée de Hitler au pouvoir, Churchill avertit le pays de la menace militaire allemande. Ce Cassandre bouillonnant n'est pas écouté de ses amis politiques qui lui reprochent son instabilité, son agressivité, ses lubies, son imagination.    Les événements lui donnent raison. " Vous aviez à choisir entre la guerre et le déshonneur; vous avez choisi le déshonneur et vous aurez la guerre ", écrit-il à Chamberlain, qui revient de Munich. Quand Hitler déclenche le Blitzkrieg contre la Pologne, Churchill est rappelé à l'Amirauté. Par une sorte de revanche du destin, l'échec de l'opération Narvik, qu'il avait préparée, sonne le glas de Chamberlain. Churchill enfin est à la barre.    " Je n'ai rien à offrir que du sang, du travail, des larmes et de la sueur ", dit-il dans son premier discours. Son programme : " Faire la guerre "  son but : " la victoire à tout prix, la victoire en dépit de toute la terreur : la victoire, si longue et si dure que puisse être le route, car sans victoire nous ne survivrons pas ". Il mène en effet le combat avec obstination, passion et, parfois, avec un certain aveuglement, comme l'illustre la tragédie de Mers-el-Kébir.    Au lendemain de Dunkerque, lorsque l'Angleterre se trouve seule, il donne libre cours à son émotion. Son secrétaire rapporte que, dictant son fameux discours ( " Nous nous battrons sur nos rivages, dans les champs, dans les rues, sur les collines " ), sa voix s'étrangla soudain  les larmes coulaient sur son visage. Mais s'agrippant au dossier d'une chaise, il reprend alors d'une voix triomphante : " Nous ne capitulerons jamais ! " Tout était subordonné à la victoire. Au lendemain de l'invasion allemande en URSS, le croisé de l'anticommunisme salue les soldats russes, " debout sur le seuil de leur patrie ", luttant contre " les mornes masses disciplinées, dociles et brutales de la soldatesque boche ". Et il ajoute : " Tout homme ou nation qui lutte contre le nazisme aura notre appui. " Pendant toute la guerre, il soutient le moral de ses compatriotes et des Européens occupés par une éloquence mordante où il dénonce Hitler, " ce monstrueux avorton de la haine et de la défaite et son laquais en guenille, Mussolini ". " Donnez nous les outils et nous finirons le boulot ", déclare-t-il à Roosevelt, avant de le rencontrer en mer pour élaborer, en 1941, la charte de l'Atlantique. Au lendemain de Pearl-Harbor, il lui dit au téléphone : " Nous sommes dans le même bateau maintenant. " Plus tard, il écrira : " Ce soir-là, je me suis caché et ai dormi comme un rescapé reconnaissant ".    Lutteur infatigable, il va de conférence en conférence, à Moscou, à Casablanca, à Téhéran, à Québec, à Paris, pour accélérer la victoire et préparer la paix. En juillet 1945, en pleine conférence à Potsdam, les électeurs britanniques renvoient dans l'opposition le vieux lion, lui préférant le leader travailliste Attlee, " un homme modeste, qui avait toutes les raisons de l'être ". Le voici, une fois de plus, éloigné du pouvoir. Simple péripétie d'une vie tumultueuse puisqu'il revient à Downing Street en 1951. Entre-temps, il a donné le coup d'envoi de la guerre froide dans son discours de Fulton (mars 1946), où il évoque le rideau de fer tendu sur le continent. Il lance à Zurich l'idée de l'unification européenne mais il aura aussi l'occasion de répéter que si la Grande Bretagne devait choisir, elle opterait " pour le grand large ", c'est à dire l'alliance avec les Etats-Unis.    A soixante-dix-neuf ans, Churchill, malgré son antisoviétisme viscéral, croyait qu'il était le plus qualifié pour rencontrer Staline, afin de régler les problèmes mondiaux. Il estime que l'Occident est suffisamment en position de force pour accepter la réunion des quatre Grands. Cette conférence aura lieu, plus tard, à Genève mais sans Staline, mort en 1953 et sans Churchill, qui, cède volontairement le pouvoir à Anthony Eden.    Le 27 juillet 1964, il fait sa dernière apparition aux Communes. Il écoute, sans un mot, les éloges de ses pairs. Le mois suivant, il est hospitalisé. A Eisenhower, venu en visite, il a la force de tendre la main tremblante que saisit son ancien compagnon d'armes. D'après les témoins, aucune parole n'est échangée entre les deux hommes, qui se tiennent la main en silence pendant plusieurs minutes.    Le 9 janvier 1965, Sir Winston refuse le traditionnel Whisky et le cigare du soir. A sa famille, il dit : " Le grand voyage valait bien la peine d'être fait... une fois. " Ce sont ses dernières paroles. Il tombe dans un sommeil qui se transforme en coma. Comme il l'avait annoncé à son secrétaire, il meurt le 24 janvier, le jour de la mort de son père, soixante-dix ans auparavant.    Homme d'action, homme d'Etat, prophète, orateur, journaliste, écrivain, chacun retiendra, selon ses préférences, l'aspect le plus séduisant de cette extraordinaire personnalité. Pour de Gaulle, " Winston Churchill fut le grand champion d'une grande entreprise et le grand artisan d'une grande histoire ". Le discours aux Communes    Voici un extrait du discours que Churchill prononça aux Communes le 18 juin et qui fut retransmis - comme l'appel de de Gaulle - par la BBC.    " ... Quelle que soit la façon dont les choses tournent en France, soit avec le gouvernement actuel, soit avec tout autre gouvernement, nous maintiendrons toujours, dans notre île et dans l'Empire britannique, nos liens de camaraderie avec le peuple français... Si la victoire finale couronne nos efforts, il en partagera les fruits avec nous... oui, et il retrouvera la liberté. Nous ne retrancherons rien de nos justes demandes, nous n'en abandonnons rien, pas un iota... Les Tchèques, les Polonais, les Hollandais, les Belges ont uni leur cause à la nôtre. Tous ces pays seront libérés " [...].    Ce que le général Weygand a appelé la bataille de France vient de s'achever. Je pense que la bataille d'Angleterre ne va pas tarder à s'engager. De cette bataille dépend le sort de la civilisation chrétienne. En dépendent aussi la vie même de l'Angleterre et la survivance de nos institutions et de notre empire. Toute la violence et toute la puissance de l'ennemi vont dans les jours prochains se déchaîner contre nous. Hitler sait qu'il lui faudra nous abattre dans notre île ou perdre la guerre. Si nous réussissons à tenir devant lui, toute l'Europe pourra être libre et le monde verra s'ouvrir devant lui de vastes horizons ensoleillés. Mais si nous succombons, alors le monde entier, y compris les Etats-Unis, y compris tout ce que nous avons connu et aimé, sombrera dans les abîmes d'un nouvel âge des ténèbres, rendu plus sinistre, et peut-être plus durable, par le secours d'une science pervertie. Elevons-nous donc à la hauteur de nos devoirs et faisons en sorte que, si l'Empire et la communauté britannique subsistent encore pendant mille ans, les hommes puissent dire : " Ils vécurent là leur heure la plus belle. " (Discours aux Communes.) HENRI PIERRE Le Monde du 20 janvier 1985

« Il n'attendra pas une minute, après l'expiration du délai de l'ultimatum adressé à l'Allemagne, pour transmettre à tous les naviresmobilisés sans l'autorisation du gouvernement le télégramme de guerre : " Commencez immédiatement les hostilités contrel'Allemagne.

" En 1915, le destin lui donne un coup de semonce.

Jugé responsable du fiasco de l'opération des Dardanelles, il estlimogé de l'Amirauté où il ne reviendra qu'en 1940, " une des périodes les plus pénibles de mon existence ", écrit-il. En fait, il reviendra vite pour rentrer au gouvernement.

Malgré l'hostilité des conservateurs, opposés à ce transfuge, LloydGeorge le prend dans son cabinet de coalition comme ministre des munitions.

Il transforme ce poste en tribune d'où il faitcampagne pour l'intervention contre les " bolcheviques " à l'extérieur et le " défaitisme " à l'intérieur.

" Pas de paix jusqu'à lavictoire ", crie-t-il à un pays lassé par les sanglants combats de tranchées.

Il est ministre de la guerre en 1919, puis en 1921,ministre des colonies.

Il trouve alors des solutions (hélas ! essentiellement provisoires) aux problèmes de l'Irlande et du Proche-Orient. Une nouvelle épreuve l'attend.

Aux élections de 1922, les libéraux sont écrasés.

Il perd son siège et subit l'opération del'appendicite.

" Pour la première fois, écrit-il, je me trouve sans siège, sans emploi, sans Parti et sans appendice.

" Après deuxautres échecs électoraux en 1923 et 1924, il retourne au Parti conservateur et Baldwin le prend comme chancelier de l'Echiquier,fonctions importantes, mais dans lesquelles il ne brille pas. Les travaillistes reviennent au pouvoir en 1929, condamnant Churchill à un exil politique de dix ans.

Mais cette traversée dudésert est une période extrêmement féconde pour le journaliste et l'écrivain.

Dans sa retraite de Chartwell, il lit beaucoup, écritd'innombrables articles et neuf volumes sur son ancêtre Marlborough.

Il reçoit ses amis, les traite royalement.

" Je me satisfaisaisément du meilleur ", dit-il, en affichant son goût pour la bonne chère, le bon vin et, bien entendu, le Whisky soda. " Sang, sueur et larmes " Chartwell devient une " sorte de gouvernement en exil ", d'où, avant même l'arrivée de Hitler au pouvoir, Churchill avertit lepays de la menace militaire allemande.

Ce Cassandre bouillonnant n'est pas écouté de ses amis politiques qui lui reprochent soninstabilité, son agressivité, ses lubies, son imagination. Les événements lui donnent raison.

" Vous aviez à choisir entre la guerre et le déshonneur; vous avez choisi le déshonneur etvous aurez la guerre ", écrit-il à Chamberlain, qui revient de Munich.

Quand Hitler déclenche le Blitzkrieg contre la Pologne,Churchill est rappelé à l'Amirauté.

Par une sorte de revanche du destin, l'échec de l'opération Narvik, qu'il avait préparée, sonnele glas de Chamberlain.

Churchill enfin est à la barre. " Je n'ai rien à offrir que du sang, du travail, des larmes et de la sueur ", dit-il dans son premier discours.

Son programme :" Faire la guerre " son but : " la victoire à tout prix, la victoire en dépit de toute la terreur : la victoire, si longue et si dure quepuisse être le route, car sans victoire nous ne survivrons pas ".

Il mène en effet le combat avec obstination, passion et, parfois,avec un certain aveuglement, comme l'illustre la tragédie de Mers-el-Kébir. Au lendemain de Dunkerque, lorsque l'Angleterre se trouve seule, il donne libre cours à son émotion.

Son secrétaire rapporteque, dictant son fameux discours ( " Nous nous battrons sur nos rivages, dans les champs, dans les rues, sur les collines " ), savoix s'étrangla soudain les larmes coulaient sur son visage.

Mais s'agrippant au dossier d'une chaise, il reprend alors d'une voixtriomphante : " Nous ne capitulerons jamais ! " Tout était subordonné à la victoire.

Au lendemain de l'invasion allemande enURSS, le croisé de l'anticommunisme salue les soldats russes, " debout sur le seuil de leur patrie ", luttant contre " les mornesmasses disciplinées, dociles et brutales de la soldatesque boche ".

Et il ajoute : " Tout homme ou nation qui lutte contre le nazismeaura notre appui.

" Pendant toute la guerre, il soutient le moral de ses compatriotes et des Européens occupés par une éloquencemordante où il dénonce Hitler, " ce monstrueux avorton de la haine et de la défaite et son laquais en guenille, Mussolini "." Donnez nous les outils et nous finirons le boulot ", déclare-t-il à Roosevelt, avant de le rencontrer en mer pour élaborer, en1941, la charte de l'Atlantique.

Au lendemain de Pearl-Harbor, il lui dit au téléphone : " Nous sommes dans le même bateaumaintenant.

" Plus tard, il écrira : " Ce soir-là, je me suis caché et ai dormi comme un rescapé reconnaissant ". Lutteur infatigable, il va de conférence en conférence, à Moscou, à Casablanca, à Téhéran, à Québec, à Paris, pour accélérerla victoire et préparer la paix.

En juillet 1945, en pleine conférence à Potsdam, les électeurs britanniques renvoient dansl'opposition le vieux lion, lui préférant le leader travailliste Attlee, " un homme modeste, qui avait toutes les raisons de l'être ".

Levoici, une fois de plus, éloigné du pouvoir.

Simple péripétie d'une vie tumultueuse puisqu'il revient à Downing Street en 1951.Entre-temps, il a donné le coup d'envoi de la guerre froide dans son discours de Fulton (mars 1946), où il évoque le rideau de fertendu sur le continent.

Il lance à Zurich l'idée de l'unification européenne mais il aura aussi l'occasion de répéter que si la GrandeBretagne devait choisir, elle opterait " pour le grand large ", c'est à dire l'alliance avec les Etats-Unis.. »

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