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Une Charogne - Baudelaire

Publié le 11/01/2011

Extrait du document

baudelaire
 
Une Charogne
 
Introduction:
 
Auteur+ Contexte/Mouvement:
n Charles Baudelaire, poète symboliste, rejeté et incompris par la société
n Poète français, 19e siècle
n Recueil le plus célèbre: Les Fleurs du mal
 
L’œuvre:
Les Fleurs du mal, le poème se situe au milieu de la partie “spleen et idéal” du recueil
Fleurs du mal= faire du beau avec du laid
n son œuvre est très triste, contemple le rejet, l’incompris, la liberté
 
Le poème:
n 1857, “Une Charogne”
n promenade romantique entre le poète et une dame
n l’aspect romantique est détruite du à la présence d’une charogne
n langue description de la mort, emploie des 5 sens
n description réaliste de la charogne et de la vanité humaine
n composée en deux parties: strophes 1-9: description de la charogne et 10-12: rappel que nous serons tous un jour comme la charogne
 
Problématique: En quoi la charogne est une fleur du mal?
 
Plan:
I.                   Une description réaliste évocatrice
 
a)    Description
n Marqueur temporel précis: un matin d’été si doux
n la chaleur beaucoup évoquée
n Imparfait: “rayonnait” “regardait” “bourdonnaient”…
n Emploi d’adjectifs de description: “noirs” “épais” “beau” “infâme”…
n Les 5 sens:
o  L’ouïe: “bourdonnaient” “étrange musique”
o  Vue: “regardait” “vîmes” “rayonnait” “descendait” “montait”
o  Toucher: “cuir” “brulante”
o  Odorat: “puanteur” “exhalaison”
o  Gout:
 
b)    La laideur l’horreur
n champ lexical de la pourriture
n le sens du détail: le monde répugnant, le faux éloge romantique et la comparaison cynique
n multiplication des apostrophes et des désignations romantiques et élogieuses célébrant la beauté de la femme: “reine des grâces” “soleil de ma nature”
 
c)     Description vivante
n les verbes de mouvement
n antithèse de la vie et de la mort: “vivants haillons”
n la puanteur si forte; au bord de l’évanouissement
 
II.                 Une leçon de vanité
 
a)    Leçon à la femme
n la situation d’énonciation: le poète parle à la femme qu’il aime
n l’amour et de la beauté
n le ton didactique: le future “serez” et l’impératif “rappelez-vous”
n la femme est divinisée: “Etoile de mes yeux, soleil de ma nature, / Vous, mon ange et ma passion!”
n réalisation que la femme serait pareil à la charogne, comparaison entre les deux
n honnêteté brutale
 
b)    Fatalité de la mort
n la mort est partout
n charogne- carcasse-ossement-vermine-décomposée (c’est une progression/gradation des stages après la mort)
n processus naturel- voie de la nature/ cycle de la vie “mouche” “larve” “chienne”
n associations de la mort et l’érotisme – les allusions sexuelles, “jambes en l’air” “femme lubrique”
n Le mot “brulante” a un double sens: la fièvre de la mort mais le feu du désir
 
c)     3 dernières strophes
n c’est la reformulation de la leçon de la mort et de la décomposition
n antithèses –ame/infâme – pourriture/nature --s’épanouir/s’évanouir
n adjectifs “semblable”, “telle” –amour/beauté ≠ mort
n compare son amour à la charogne
 
III.              Sublimation de la mort
 
a)    scène artistique
n on à l’impression que l’on se trouve dans un tableau : « toile oubliée «, « l'artiste «
 
n « rayonnait « image du soleil, montre que l’on se situe dans la scène artistique
n la charogne est comme un spectacle « nous vîmes «, « chienne épiant «
n vocabulaire artistique, peint un tableau : « artiste « « ébauche « « toile «
n dans la strophe 8, le poète dit qu’il crée ; on a une affirmation de la fonction de l’artiste par la comparaison au peintre : « les formes s’effaçaient « ce qui crée un réalité idéale
n le travail du poète est de la reconstruction de ce que détruit le réel
 
b)    Mort poétique
Fleurs du mal – les fleurs (la beauté) du mal (la mort). La sublimation est présente dans le titre du recueil : Baudelaire superpose la beauté avec la mort
n Dans ce poème, Baudelaire crée la beauté à partir de la décomposition, montrer par les hyperboles du texte ou il exagère les horreurs
n L’invitation au souvenir, aussi une invitation à l’observation poétique
o  Qualifications mélioratives : « carcasse superbe « et comparaisons positives : « comme une fleur s’épanouir «
o  Le vocabulaire de mouvement « en se multipliant «, « descendait, montait « anime le cadavre
 
XXIX - Une Charogne
Rappelez-vous l'objet que nous vîmes, mon âme, Ce beau matin d'été si doux: Au détour d'un sentier une charogne infâme Sur un lit semé de cailloux,
Les jambes en l'air, comme une femme lubrique, Brûlante et suant les poisons, Ouvrait d'une façon nonchalante et cynique Son ventre plein d'exhalaisons.
Le soleil rayonnait sur cette pourriture, Comme afin de la cuire à point, Et de rendre au centuple à la grande Nature Tout ce qu'ensemble elle avait joint;
Et le ciel regardait la carcasse superbe Comme une fleur s'épanouir. La puanteur était si forte, que sur l'herbe Vous crûtes vous évanouir.
Les mouches bourdonnaient sur ce ventre putride, D'où sortaient de noirs bataillons De larves, qui coulaient comme un épais liquide Le long de ces vivants haillons.
Tout cela descendait, montait comme une vague Ou s'élançait en pétillant On eût dit que le corps, enflé d'un souffle vague, Vivait en se multipliant.
Et ce monde rendait une étrange musique, Comme l'eau courante et le vent, Ou le grain qu'un vanneur d'un mouvement rythmique Agite et tourne dans son van.
Les formes s'effaçaient et n'étaient plus qu'un rêve, Une ébauche lente à venir Sur la toile oubliée, et que l'artiste achève Seulement par le souvenir.
Derrière les rochers une chienne inquiète Nous regardait d'un oeil fâché, Epiant le moment de reprendre au squelette Le morceau qu'elle avait lâché.
- Et pourtant vous serez semblable à cette ordure, A cette horrible infection, Etoile de mes yeux, soleil de ma nature, Vous, mon ange et ma passion!
Oui! telle vous serez, ô la reine des grâces, Apres les derniers sacrements, Quand vous irez, sous l'herbe et les floraisons grasses, Moisir parmi les ossements.
Alors, ô ma beauté! dites à la vermine Qui vous mangera de baisers, Que j'ai gardé la forme et l'essence divine De mes amours décomposés!
 
Les Fleurs du malCharles Baudelaire


baudelaire

« o Odorat: “puanteur” “exhalaison” o Gout: b) La laideur l'horreur n champ lexical de la pourriture n le sens du détail: le monde répugnant, le faux éloge romantique et la comparaison cynique n multiplication des apostrophes et des désignations romantiques et élogieuses célébrant la beauté de lafemme: “reine des grâces” “soleil de ma nature” c) Description vivante n les verbes de mouvement n antithèse de la vie et de la mort: “vivants haillons” n la puanteur si forte; au bord de l'évanouissement II.

Une leçon de vanité a) Leçon à la femme n la situation d'énonciation: le poète parle à la femme qu'il aime n l'amour et de la beauté n le ton didactique: le future “serez” et l'impératif “rappelez-vous” n la femme est divinisée: “Etoile de mes yeux, soleil de ma nature, / Vous, mon ange et ma passion!” n réalisation que la femme serait pareil à la charogne, comparaison entre les deux n honnêteté brutale b) Fatalité de la mort n la mort est partout n charogne- carcasse-ossement-vermine-décomposée (c'est une progression/gradation des stages après lamort) n processus naturel- voie de la nature/ cycle de la vie “mouche” “larve” “chienne” n associations de la mort et l'érotisme – les allusions sexuelles, “jambes en l'air” “femme lubrique” n Le mot “brulante” a un double sens: la fièvre de la mort mais le feu du désir c) 3 dernières strophes n c'est la reformulation de la leçon de la mort et de la décomposition n antithèses –ame/infâme – pourriture/nature --s'épanouir/s'évanouir n adjectifs “semblable”, “telle” –amour/beauté ≠ mort n compare son amour à la charogne. »

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