Valera, Juan - écrivain.

Valera, Juan - écrivain. Valera, Juan (1824-1905), romancier, essayiste et critique espagnol, dont l'oeuvre, singulière, s'est opposée à la plupart des courants littéraires et artistiques de son époque. Né à Cabra au sein d'une famille d'aristocrates désargentés, il suit des études universitaires à Grenade et à Madrid qui le conduisent à embrasser une carrière diplomatique. Accompagnateur du duc de Rivas, ambassadeur à Naples, il met à profit son séjour dans cette ville pour se consacrer à la lecture et à l'étude du grec. Il voyage également au Portugal, en Russie, au Brésil, aux États-Unis, en Belgique et en Autriche. En 1861, il entre à l'Académie royale espagnole. Venu tard à la littérature, il commence par écrire des articles de journaux et des essais, littéraires, philosophiques ou historiques (Sobre el Quijote, 1861 ; Estudios críticos sobre literatura, política y costumbres de nuestros días, 1864), avant que ne se révèle son talent de romancier dans deux récits au style simple et gracieux, Pepita Jiménez (1873) et Juanita la grande (1895). Valera est un écrivain difficile à classer : il s'est frotté aux principaux mouvements littéraires et artistiques du XIXe siècle, romantisme, réalisme et naturalisme. L'art, pour lui, ne doit avoir d'autre objectif que d'être au service de la beauté et de la création artistique. Mais il ne s'inscrit pas pour autant dans les courants esthétiques de la fin du siècle, comme « l'art pour l'art « ou le symbolisme. C'est pourquoi, bien qu'il ait fait l'éloge de l'oeuvre de Rubén Darío, il ne peut être considéré comme un représentant du modernisme.