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vieillissement (Biologie et Anatomie).

Publié le 22/04/2013

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vieillissement (Biologie et Anatomie). 1 PRÉSENTATION vieillissement, ensemble des modifications biologiques communes à tous les êtres vivants, qui semblent apparaître inévitablement et irréversiblement avec le passage du temps et qui aboutissent à un affaiblissement des différentes fonctions de l'organisme, puis à la mort. Les effets du temps et leur amplitude sont très différents d'une espèce vivante à l'autre et, au sein d'une même espèce, d'un individu à l'autre. Chez l'Homme, les manifestations liées à l'âge comprennent notamment une diminution de la souplesse articulaire et de la force musculaire, de la résistance générale du corps, de l'élasticité des tissus (particulièrement visible au niveau de la peau), du nombre de cellules nerveuses (à partir de vingt-trois ans), ainsi qu'un épaississement et une rigidité de la paroi des vaisseaux sanguins et un affaiblissement général des fonctions du corps. Les médecins et les biologistes spécialistes du vieillissement orientent leurs recherches vers la compréhension de ces phénomènes et vers une meilleure connaissance des handicaps provoqués par l'âge. Les manifestations liées à l'âge ne sont pas associées directement et inéluctablement au vieillissement biologique. Ce sont aussi des conséquences des maladies -- de plus en plus fréquentes avec l'âge -- du stress ou des facteurs d'environnement. En l'état actuel des connaissances, il n'existe aucun moyen d'agir directement sur le processus du vieillissement. Mais on peut prévenir et traiter les maladies et les facteurs qui aggravent ses manifestations (par exemple, l'arrêt précoce d'un tabagisme diminue le risque ultérieur de troubles cardio-vasculaires). 2 THÉORIES BIOLOGIQUES DU VIEILLISSEMENT Il n'existe aucun consensus scientifique sur la vraie nature du processus de vieillissement. La recherche sur sa cause biologique première est donc animée par l'étude et la vérification de plusieurs hypothèses. Chacun des grands domaines concernés (génétique, biologie cellulaire, physiologie) est lui-même à l'origine de différents courants d'idées. L'un des concepts génétiques les plus marquants est fondé sur le principe que le vieillissement est le résultat de l'accumulation de lésions génétiques, de petites erreurs dans l'énorme machine qui sert à la transmission de l'information génétique, ce qui réduirait, voire empêcherait, le fonctionnement cellulaire (voir Biologie moléculaire ; Gène). Une autre théorie repose sur l'effet Hayflick, du nom du microbiologiste américain Leonard Hayflick. Ce dernier a découvert que certaines cellules humaines dans une culture de tissus ne peuvent effectuer qu'un nombre limité de divisions avant de mourir, ce qui peut signifier que le vieillissement est programmé génétiquement au sein des cellules. Cette découverte peut aussi expliquer les différences de longévité entre les espèces animales ainsi que les écarts entre individus d'une même espèce. Dans l'espèce humaine, par exemple, les femmes ont généralement une durée de vie supérieure d'environ huit années à celle des hommes. Parmi les aspects cellulaires du vieillissement bien répertoriés, on retient particulièrement l'accumulation des radicaux libres. Ces substances sont des produits (des « déchets «) du fonctionnement cellulaire, qui sont normalement neutralisés au fur et à mesure par la cellule. Leur accumulation avec le temps ou la diminution des capacités de neutralisation serait responsable de certaines maladies et du vieillissement. Dans la mesure où les radicaux libres peuvent, notamment, altérer l'ADN qui constitue les gènes, on voit que les différentes théories ne s'excluent pas forcément, mais qu'elles peuvent se compléter. Les théories physiologiques du vieillissement sont axées sur les systèmes (ensembles de plusieurs organes) et sur leurs interconnexions. Le système immunitaire, qui protège l'organisme contre les cellules étrangères, fait l'objet d'intenses recherches. Chez les mammifères, le système immunitaire perd peu à peu sa capacité à lutter contre les infections et autres éléments étrangers au fur et à mesure que l'organisme vieillit. En effet, malgré la production d'anticorps, ceux-ci sont parfois incapables de distinguer les cellules de l'organisme des cellules étrangères. En fait, la plupart des scientifiques pensent aujourd'hui que le vieillissement n'est pas le fruit d'un seul mécanisme, mais qu'il résulte plutôt de la conjonction de plusieurs phénomènes. 3 ASPECTS SOCIAUX DE LA VIEILLESSE Le processus du vieillissement des populations humaines doit également être envisagé dans un contexte socio-économique, qui est d'ailleurs en constante évolution. La manière dont les individus vieillissent n'est pas totalement déterminée par la biologie : elle dépend aussi de circonstances environnementales et sociales. Des études de plus en plus nombreuses portent sur le vieillissement en tant que processus ayant de fortes conséquences sur les facteurs psychologiques, sociaux et culturels, et subissant en retour l'influence de ces facteurs. Ces études sont élargies à tous les âges de la vie et ne se cantonnent plus à la seule phase de la fin de la vie. Les travaux des scientifiques qui se penchent sur l'aspect social et psychique du vieillissement contribuent à bousculer certaines idées préconçues qui veulent que ces aspects soient inévitables. L'un de ces a priori, par exemple, est que l'intelligence serait à son maximum à l'adolescence et se détériorerait inéluctablement par la suite, ce qui est faux. Une autre idée reçue est que l'activité sexuelle subirait un déclin rapide et irréversible avec l'âge, ce qui n'est pas exact : seuls certains aspects de la sexualité sont modifiés ; la satisfaction et la sensation d'épanouissement de la personne peuvent rester les mêmes ; il n'y a pas d'empêchement biologique réel à avoir des relations sexuelles à un âge considéré traditionnellement comme trop avancé. Dans ce domaine, il existe d'énormes variations d'un individu à l'autre. Les conséquences du vieillissement ne semblant pas inéluctables, les scientifiques spécialisés dans l'étude de la psychologie et des comportements cherchent le moyen de les modifier. Par exemple, on a découvert que certains apprentissages visant à renforcer la mémoire contribuent à ralentir la perte de mémoire immédiate que connaissent parfois les personnes âgées. On a aussi constaté que les soins à domicile, qui maintiennent l'autonomie, sont stimulants chez de nombreux sujets, même chez ceux que l'on croyait atteints d'un handicap irréversible et que l'on aurait placés plus facilement, autrefois, en milieu hospitalier ou en institution. 4 ÉTAT ACTUEL DE LA RECHERCHE Pour bien comprendre le processus de vieillissement, il faut conjuguer les efforts de plusieurs catégories de chercheurs, notamment les essais cliniques menés par la recherche médicale et l'analyse statistique des études à long terme réalisées par les chercheurs en sociologie. Dans le domaine médical, on s'intéresse particulièrement aux besoins nutritionnels des personnes âgées, aux variations de réaction aux médicaments en fonction de l'âge et à tout ce qui touche aux démences séniles. Certains chercheurs se posent également des questions à plus long terme sur la manière dont des changements sociaux -- les habitudes de groupes liées au tabagisme, à l'exercice physique et à l'alimentation, ainsi que les fluctuations économiques, les bouleversements politiques, les avancées médicales et les nouvelles technologies -- peuvent affecter le processus de vieillissement. Voir aussi Gériatrie ; Gérontologie. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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