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Viollet-le-Duc, Eugène - architecture.

Publié le 14/05/2013

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Viollet-le-Duc, Eugène - architecture. 1 PRÉSENTATION Viollet-le-Duc, Eugène (1814-1879), architecte français et théoricien de l'architecture. Porté vers l'art médiéval par le mouvement romantique du XIXe siècle, Eugène Viollet-le-Duc s'est illustré comme restaurateur d'édifices romans et gothiques voués à la ruine. Fortement controversée par les professionnels de l'architecture, son oeuvre de restaurateur et de théoricien -- issue du positivisme et du rationalisme de son siècle -- est depuis peu réhabilitée. 2 UN AUTODIDACTE EN ARCHITECTURE Né à Paris dans une famille aisée et érudite, Eugène Emmanuel Viollet-le-Duc est le fils d'un haut fonctionnaire -- futur conservateur des résidences royales de Louis-Philippe -- et le neveu du peintre et critique d'art Étienne Delécluze. Dès son adolescence, le jeune homme côtoie des gens de lettres et des artistes tels Sainte-Beuve, Ludovic Vitet et le directeur des services des Monuments historiques, Prosper Mérimée. À l'âge de seize ans, il se destine à l'architecture mais refuse cependant d'entrer à l'École des beaux-arts. En mars 1836, celui qui a opté pour une formation en autodidacte se rend en Italie. Durant l'année et demie que dure son séjour, il exécute de nombreux dessins et relevés des monuments antiques, médiévaux ou renaissants qu'il découvre sur la péninsule. De retour en France, il travaille un temps auprès d'Achille Leclère et collabore aux Voyages pittoresques du baron Taylor. Parallèlement, il dispense des cours à l'École de dessin de Paris, entre 1834 et 1850. 3 L'OEUVRE ARCHITECTURALE 3.1 Restauration d'édifices médiévaux L'année 1839 marque le début de la foudroyante carrière d'Eugène Viollet-le-Duc, lorsque son ami Prosper Mérimée le charge de travailler à la restauration de l'abbatiale de la Madeleine de Vézelay. Dès 1840, il est appelé par l'architecte Jean-Baptiste Lassus pour la restauration de la Sainte-Chapelle de Paris. Cinq ans plus tard, il oeuvre à la cathédrale Notre-Dame de Paris, puis à la basilique Saint-Denis et à la basilique Saint-Sernin de Toulouse (1847), avant de restaurer les remparts de la cité médiévale de Carcassonne, la cathédrale Notre-Dame d'Amiens et le Palais synodal de la cathédrale Saint-Étienne de Sens (1849). En 1853, Viollet-le-Duc est nommé inspecteur général des monuments diocésains. Introduit à la cour du Second Empire par Prosper Mérimée, il reçoit la charge de restaurer le château de Pierrefonds (Oise) en 1858 -- plus que restauré, l'édifice jamais achevé est plutôt reconstruit selon l'esthétique romantique en vogue. En 1864, il commence la décoration intérieure du château de Roquetaillade, en Gironde (achevée en 1878). 3.2 Constructions personnelles Parallèlement à ses travaux de restauration, Eugène Viollet-le-Duc est également chargé de créations architecturales nouvelles : façade de la cathédrale de Clermont-Ferrand, église Saint-Denis-de-l'Estrée à Saint-Denis, projets de châteaux, de vitraux, de tombeaux, de mobilier, etc. Lors de la guerre franco-allemande de 1870, il participe à la défense de Paris en tant que colonel du Génie. En 1874, il se démet de sa charge d'inspecteur général des édifices diocésains pour se faire élire conseiller municipal de Paris. À partir de cette époque, il se rend fréquemment à Lausanne où il travaille à la restauration de la cathédrale Notre-Dame. 4 L'OEUVRE THÉORIQUE Doté d'une capacité de travail considérable, de talents d'écrivain et d'un remarquable coup de crayon, Eugène Viollet-le-Duc entreprend simultanément à ses travaux architecturaux la rédaction de son oeuvre théorique : le Dictionnaire raisonné de l'architecture française du XIe au XVIe siècle (10 volumes, 1854-1868) se présente comme un gigantesque recensement typologique de l'art médiéval, dans lequel l'auteur expose sa conception de la restauration : « Restaurer un édifice, ce n'est pas l'entretenir, le réparer ou le refaire, c'est le rétablir dans un état complet qui peut n'avoir jamais existé à un moment donné. « Infatigable, il rédige bientôt en complément un Dictionnaire raisonné du mobilier français de l'époque carolingienne à la Renaissance dont la publication ne s'achève qu'en 1875 (six volumes). Nommé par Napoléon III professeur à l'École des beaux-arts en 1864, Eugène Viollet-le-Duc -- anti-académique par essence -- doit cependant renoncer à ce poste devant l'opposition de l'Académie. Il livre cependant son projet d'enseignement dans ses Entretiens sur l'architecture (1863-1872). Il occupe les dernières années de sa vie à achever ses Dictionnaires et à rédiger une série d'ouvrages d'initiation et de vulgarisation. Dans son oeuvre théorique, Eugène Viollet-le-Duc introduit de nouvelles conceptions de l'architecture, en particulier la mise en place d'une armature métallique dissimulée dans la structure de l'édifice pour consolider les monuments restaurés, ainsi que l'adaptation de la forme de l'édifice aux besoins. Eugène Viollet-le-Duc meurt à Lausanne en septembre 1879, laissant une oeuvre considérable mais controversée. 5 UN ARCHITECTE CONTROVERSÉ Si Eugène Viollet-le-Duc insiste, dans le domaine de la restauration, sur la mise en lumière d'un édifice dans son état originel, cette théorie conduit ce dernier à supprimer de certains monuments d'importants éléments -- qui, pour être postérieurs à la construction initiale, ne sont pas moins constitutifs du passé de ces monuments. Ainsi « faire du Viollet-le-Duc « signifie-t-il jusqu'à une époque récente « restituer abusivement «, comme en témoigne peut-être son intervention sur le château médiéval de Pierrefonds, au résultat fortement romantique. Cependant, la théorie développée par Viollet-le-Duc est indéniablement efficace puisqu'elle a permis de rétablir des structures médiévales défaillantes, vouées à la ruine. Et force est de constater aujourd'hui que sa culture historique et sa vaste érudition technique et archéologique ont su imposer une lecture particulièrement moderne de l'architecture gothique, et formuler pour la première fois l'équation entre technique et esthétique. Grands admirateurs de l'oeuvre de Viollet-le-Duc, Antoni Gaudí y Cornet et Victor Horta -- deux pionniers du style Art nouveau -- ont été fortement inspirés dans leurs propres créations par cette approche néogothique de l'architecture. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.
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« Grands admirateurs de l’œuvre de Viollet-le-Duc, Antoni Gaudí y Cornet et Victor Horta — deux pionniers du style Art nouveau — ont été fortement inspirés dans leurs propres créations par cette approche néogothique de l’architecture. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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