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Voss, Johann Heinrich - littérature.

Publié le 28/04/2013

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Voss, Johann Heinrich - littérature. Voss, Johann Heinrich (1751-1826), poète et érudit allemand. Né à Sommersdorf (Mecklembourg) de parents paysans, Voss grandit dans le dénuement le plus complet. Marqué par cette expérience de la misère, il restera toute sa vie un critique acerbe de l'absolutisme. En 1772, il commence des études de théologie et de philosophie à l'université de Göttingen. Il y devient l'ami d'écrivains tels que Heinrich Christian Boie (1744-1806), Ludwig Christoph Heinrich Hölty (1748-1776) ou Gottfried August Bürger. Mais, plus que toute autre, c'est sa rencontre avec Klopstock, qu'il prend pour modèle, comme beaucoup de jeunes écrivains de sa génération, qui va influer de manière décisive sur son évolution littéraire. Ainsi, l' Almanach des muses de Göttingen (Göttinger Musenalmanach), dont Voss dirige l'édition de 1775 et qui, conformément au genre, rassemble les productions de poètes contemporains, célèbres ou inconnus (Goethe, Bürger, etc.), porte indéniablement son empreinte. Après une longue période, durant laquelle il est successivement recteur du lycée d'Ottendorf et directeur de l'école de latin d'Eutin (1778-1802), il se voue à des travaux d'érudition, avant d'obtenir une chaire à l'université d'Heidelberg en 1805. Partisan du classicisme, Voss désapprouve vigoureusement le cénacle romantique qui vient de s'y former autour de Johann Görres, Achim von Arnim et Clemens Brentano. En tant que poète, il se fait connaître principalement par ses idylles, écrites entre 1775 et 1802. Dans l'une d'entre elles, Die Leibeigenschaft (« le Servage «, 1775), une description sensible de la nature mêlée à l'évocation de la misère de la condition paysanne crée une certaine tension dramatique ; tension parfaitement absente en revanche d'un autre poème, Louise, une épopée paysanne en trois idylles (Luise, ein ländliches Gedicht in drei Idyllen, 1795 pour l'édition complète), portrait de la petite bourgeoisie allemande et de son attirance pour les Lumières. La contribution majeure de Voss au regard de l'histoire littéraire reste cependant ses traductions, celles de l'Odyssée (1781) et de l'Iliade (1793) (voir Homère) en particulier, qui dépassent de loin en qualité toutes les tentatives de ses prédécesseurs, mais aussi celles d'autres grands auteurs antiques (Hésiode, Théocrite, Aristophane, Ovide, Virgile et Horace), qui toutes ont assurément favorisé une meilleure compréhension de l'Antiquité. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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