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William Hearst

Publié le 05/07/2016

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il fut le principal promoteur du journalisme à sensation aux Etats-Unis

Sans avoir été l'une des plus grosses fortunes mon­diales, William Hearst (1863-1951) est sans doute l'un des magnats qui firent le plus couler d'encre. Son père, le sénateur George Hearst, était un homme d'affaires possédant de nombreux intérêts miniers. En 1880, il acheta le San Francisco Examiner, confiant le poste de rédacteur en chef à son fils William, âgé d'à peine dix-sept ans. Engageant une équipe talentueuse, William en fit rapidement un journal à sensation dont les ventes s'accrurent rapidement. Son succès lui permit de s'ins­taller à New York où il racheta le Morning, un journal moribond.

C'est dans cette cité en pleine croissance que William Hearst, en compétition avec Pulitzer, créa le Yellow Journalism, journalisme à sensation fait de titres ou­tranciers et accrocheurs et étalant des articles à la limite de la crédibilité.

Si Pulitzer s'écarta rapidement de cette forme journa­listique, Hearst continua à l'employer. Il devint ainsi l'un des hommes les plus influents des Etats-Unis via les médias dont il était propriétaire. Même s'il n'en est rien, la légende du personnage veut qu'il ait provo­qué l'entrée en guerre des Etats-Unis contre l'Espagne pour augmenter les ventes de ses journaux.

En 1909, il crée l'International News Service qui s'appuie sur des stations radio, plusieurs journaux et plusieurs magazines. La croissance de cet empire mé­diatique connaîtra son apogée en 1937, époque à la­quelle William Hearst sera à la tête de 25 éditions journalières et de 11 éditions hebdomadaires, le tout


publié dans 19 villes parmi les plus importantes des Etats-Unis.

En ce qui concerne ses opinions politiques, on constate un revirement très net entre ses opinions de \"jeunesse\" et celle qu'il professa à la fm de sa vie. En 1904, sa popularité l'entraîna à présenter sa candidature à l'investiture du parti démocrate pour les élections pré­sidentielles. Il n'obtint toutefois pas le \"ticket\" espéré. Malgré cette déconvenue, il resta très longtemps un fervent partisan des Démocrates. L'un de ses mo­ments de gloire fut la victoire de Roosevelt, qu'il avait passionnément supporté, en 1932. Peu à peu, il som­bra toutefois dans un conservatisme rigoriste qui l'amena à se battre farouchement contre le New Deal rooseveltien qu'il avait pourtant soutenu.

 

L'homme qui est une figure mythique aux Etats-Unis fut le \"héros\" de Citizen Kane (1941), certainement l'un des plus beaux films réalisés par Orson Welles. William Hearst tenta bien de s'opposer à la projection du film mais n'y parvint cependant pas.

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