Devoir de Philosophie

Yémen

Publié le 11/04/2013

Extrait du document

1 PRÉSENTATION

Yémen, en arabe al Yaman, pays du Proche-orient (en Asie du Sud-Ouest). Sa capitale est Sanaa.

Le Yémen est situé à la pointe sud-ouest de la péninsule Arabique et donne sur le golfe d’Aden et sur la mer Rouge. Il est bordé par l’Arabie saoudite au nord et par le sultanat d’Oman à l’est. Le pays comprend les îles Socotra dans le golfe d’Aden, Kamaran dans la mer Rouge et Périm dans le détroit de Bab el-Mandeb. Il couvre une superficie totale de 527 970 km².

Dans le monde antique, le Yémen était connu sous le nom d’« Arabie heureuse «. Yémen signifie « la droite « en arabe : le pays est en effet situé à droite de La Mecque, ville sainte pour les fidèles musulmans qui se tournent vers elle lorsqu’ils prient. L’actuel Yémen est né en 1990 de la réunion de la République démocratique et populaire du Yémen (Yémen-du-Sud) et de la République arabe du Yémen (Yémen-du-Nord). De mai à juillet 1994, une guerre civile a opposé Yéménites du Nord et Yéménites du Sud, après que ces derniers ont tenté de faire sécession.

2 LE PAYS ET SES RESSOURCES
2.1 Relief et hydrographie

Dans le sud du Yémen, la plaine côtière, étroite et sablonneuse, s’étend sur 1 906 km le long du golfe d’Aden. Parallèlement à celle-ci s’étire sur 150 à 200 km, la vallée fertile du Hadramaout. La plaine côtière occidentale de la Tihamah, partagée entre le Yémen et l’Arabie saoudite et large de 30 à 70 km, longe, sur 450 km, la mer Rouge. Sablonneuse et désertique, elle est surplombée par les plateaux occidentaux et les montagnes qui culminent au Djebel Hadus Nabi Chu’ayh (3 700 m). Entre cette chaîne et les montagnes orientales se trouvent les hauts plateaux où se concentrent l’essentiel de la population. Le massif oriental, moins élevé que la chaîne occidentale, s’abaisse vers la frontière du nord-est, pour laisser place au grand désert de l’Ar Rub‘ al Khali (« le quartier vide «).

Il n’existe pas de cours d’eau permanents dans les régions montagneuses, mais de nombreuses rivières se forment, pendant la saison des pluies, dans les vallées et les gorges, qui se jettent dans la mer ou vont se perdre dans les sables.

2.2 Climat

Le climat des plaines côtières est chaud (température moyenne annuelle de 27,7 °C) et aride : les précipitations atteignent chaque année, en moyenne, 76 mm sur la côte sud et 229 mm sur la côte ouest. Les abondantes précipitations saisonnières, dans l’intérieur montagneux, font du Yémen la région de la péninsule Arabique la plus arrosée. Les montagnes bénéficient, en effet, d’une partie de la mousson d’été de juin à septembre (les précipitations annuelles dans cette région varient de 406 mm à 762 mm) et de celle d’hiver plus courte, de mars à avril. Le climat est tempéré. Les hivers y sont généralement froids.

2.3 Ressources naturelles

D’importants gisements de cuivre ont été découverts en 1969 près de Taïz. Le sous-sol du Yémen contient par ailleurs du gaz naturel, du nickel, du fer, du cobalt et du zinc. Ces ressources ne sont pas mises en valeur. En outre, la plus grande partie de la République du Yémen reste encore géologiquement inexplorée. En revanche, les importants gisements de pétrole qui ont été découverts au milieu des années quatre-vingt commencent à être exploités. Ils sont toutefois situés sur un territoire revendiqué par l’Arabie saoudite.

3 POPULATION ET SOCIÉTÉ
3.1 Démographie

La population du Yémen était estimée, en 2008, à 23 013 376 habitants. Plus d’un million de Yéménites ont émigré vers l’Indonésie, les pays du Golfe et l’Arabie saoudite. Après que le Yémen eut pris position pour l’Irak durant la guerre du Golfe, près d’un million d’entre eux, qui travaillaient en Arabie saoudite et dans les Émirats, ont été contraints au retour. La densité de la population est très faible, avec 44 habitants au km2.

La population est essentiellement rurale et vit majoritairement de l’agriculture. Le clan est traditionnellement la cellule fondamentale de la société. Les habitants des montagnes et de la côte sud sont arabes. Les populations vivant dans la plaine côtière de la Tihamah sont d’origine arabe et africaine.

3.2 Découpage administratif et villes principales

Depuis l’unification, le Yémen compte 17 gouvernorats. Le centre urbain le plus important est la ville fortifiée de Sanaa, située à 2 200 m d’altitude, capitale politique de la République du Yémen et ancienne capitale du Yémen-du-Nord. Aden, plus petite, est le port principal du pays et sa capitale économique ; elle fut la capitale du Yémen-du-Sud. Les autres villes importantes sont Taïz, à l’intérieur des terres, Al-Hudaydah, sur la mer Rouge, Al-Mukalla et Ibb.

3.3 Langue et religion

L’arabe est la langue officielle du pays et l’islam la religion dominante (98 p. 100 de la population). Dans le Nord, le Centre et l’Est, les habitants sont principalement des chiites zaydites (45 p. 100 de la population totale). Les populations du sud sont majoritairement des sunnites chafiites (55 p. 100). Des minorités ismaéliennes, hindouistes, chrétiennes et juives vivent également dans le pays.

3.4 Éducation

Au début des années quatre-vingt-dix, le gouvernement entreprit d’unifier le système éducatif. Toutefois, l’alphabétisation ne concernait, en 2005, que 52,9 p. 100 de la population. L’enseignement supérieur est assuré par l’université d’Aden, créée en 1975, celle de Sanaa, fondée en 1970, et par une école de droit islamique.

3.5 Institutions et vie politique

En 1990, la République populaire et démocratique du Yémen, communiste, et la République arabe du Yémen, islamique, se sont unies en un seul État. Le nouveau régime yéménite est de type présidentiel. La centralisation administrative et financière de la République est cependant atténuée par une organisation sociale largement tribaliste.

La Constitution, qui prévoit un parlement de trois cent un membres et institue un multipartisme restreint, a été approuvée par référendum en mai 1991. Les députés l’ont amendée en septembre 1994, faisant de la charia, loi islamique, la seule source légale du droit.

4 ÉCONOMIE

Du fait de la guerre civile de 1994, les statistiques concernant le Yémen ne sont pas fiables. Le produit intérieur brut (PIB) peut toutefois être évalué à 19 milliards de dollars en 2006, soit 876,90 dollars par habitant.

La situation économique du Yémen, l’un des États les plus pauvres du monde, n’a cessé d’empirer depuis 1990. Les destructions dues à la guerre civile sont estimées à 11 milliards de dollars. D’autre part, la prise de position du gouvernement yéménite en faveur de l’Irak lors de la guerre du Golfe a privé l’économie yéménite d’une source importante de devises. Huit cent cinquante mille travailleurs yéménites furent ainsi renvoyés d’Arabie saoudite dans leur pays et sont venus grossir les rangs des chômeurs (le taux de chômage atteint 36 p. 100).

Le pays est donc lourdement tributaire de l’aide internationale (la dette extérieure représente 10 milliards de dollars). La population active est essentiellement occupée dans l’agriculture. En revanche, les services sont la première source de richesses (plus de la moitié du PIB). L’exploitation du pétrole joue un rôle de plus en plus important dans l’économie yéménite. Le climat politique troublé et les fréquents enlèvements de touristes ont provoqué une baisse des revenus liés au tourisme. L'économie yéménite est aussi touchée par la baisse des prix du pétrole. Toutefois, l'assainissement du budget entrepris en 1995 sous l'égide du FMI et de la Banque mondiale porte ses fruits et a permis au Yémen de voir annuler près de 80 p. 100 de sa dette publique.

4.1 Agriculture

L’agriculture emploie 61 p. 100 de la population active mais ne contribue que pour 20 p. 100 au PIB. Le secteur est étroitement dépendant des conditions climatiques et de l’irrigation. Les cultures vivrières sont les plus importantes : pastèques, raisins, pommes de terre, sorgho, millet, blé. Le qat, plante narcotique douce, est cultivé et utilisé localement. Le coton et le café constituent les principales cultures d’exportation. L’élevage de bétail, en particulier de bovins, moutons et chèvres est très important.

4.2 Mines et industries

En 1986 a été inaugurée la raffinerie de Marib, à proximité du gisement découvert en 1984. Avec une production de 16,7 millions de t en 1994, le Yémen n’occupe que le 31e rang mondial.

Un petit secteur d’industries légères alimente le marché intérieur : agroalimentaire, ciment, peinture, textile, tannage.

4.3 Échanges

Le Yémen est lourdement tributaire des importations, et son commerce extérieur est très déficitaire. Les exportations concernent le pétrole, les cuirs et peaux, le café et le coton. Les principaux produits importés sont les denrées alimentaires, les biens d’équipement et les produits chimiques.

Le Yémen ne possède pas de voie ferrée. Le réseau routier atteignait, en 1999, environ 65 144 km. De nombreuses régions restent encore inaccessibles aux voitures. Le pays compte, en revanche, six aéroports internationaux. D’autre part, grâce à la situation du pays au carrefour de l’Afrique, de l’Asie et du Proche-Orient, le développement du port d’Aden, ainsi que d’autres ports, a été facilité.

L’unité monétaire est le riyal yéménite (YRI) divisible en 100 fils. Après l’unification, le dinar est demeuré en circulation, concurremment au riyal. Il est aujourd’hui progressivement retiré de la circulation par les autorités. Cette mesure n’a toutefois pas rétabli la confiance dans la monnaie nationale, et un marché parallèle s’est développé.

5 HISTOIRE
5.1 L’Antiquité

L’Arabie du Sud, Arabia felix des Romains, est prospère dès le XIe siècle avant notre ère. Les tribus commerçantes fondent plusieurs cités-États dont la plus fameuse, le royaume de Saba, qui s’épanouit du VIIIe siècle av. J.-C. au VIe siècle av. J.-C. et étend son influence jusqu’à l’Afrique. Prospérant grâce au commerce des épices, de la myrrhe et de l’encens, le royaume de Saba doit également sa richesse à l’ingénieux système d’irrigation, illustré par la grande digue (ou barrage) de Marib, édifiée dès le VIIIe siècle avant notre ère et qui n’est définitivement détruite qu’en 572 apr. J.-C.

Les royaumes de Saba, Maïn, Qataban, Awsan et Hadramaout sont réunis en un seul, peu avant l’ère chrétienne, par les Himyarites, dont l’expansion commence à partir d’un comptoir commercial situé à Muza, sur la mer Rouge. Ils gouvernent le Yémen jusqu’en 525 apr. J.-C. Mais, dès le Ier siècle de notre ère, la découverte d’une route maritime directe vers l’Inde provoque le déclin économique de l’Arabie heureuse.

5.2 Les religions nouvelles

Après la chute de Jérusalem en 70 apr. J.-C., des juifs commencent à affluer dans le royaume himyarite, rejoints par des missionnaires chrétiens à partir du IVe siècle. Le royaume est en grande partie converti au judaïsme, que l’un des derniers souverains himyarite tente d’imposer à tous. C’est pour protéger les chrétiens persécutés que les Éthiopiens envahissent le Yémen. Celui-ci a déjà été brièvement contrôlé par le royaume d’Aksoum, de 330 à 378, il est de nouveau placé sous domination de l’Éthiopie de 525 à 575, avant d’être occupé par les Perses sassanides.

Au VIIe siècle, le pays se convertit à l’islam, qui y a été introduit par des Bédouins vers 630. Le Yémen est placé sous l’autorité successive des califes omeyyades puis abbassides et ses habitants, nombreux à servir dans les armées du calife, participent à l’expansion de l’islam.

5.3 Les dynasties locales

En 898, mettant à profit l’effondrement du pouvoir abbasside, l’imam Yahya ibn Husayn, prétendant descendre du calife Ali ibn Abu Talib, fonde une dynastie chiite. Son fondateur se réclame de Zayd ibn Ali, que les chiites zaydites ont préféré à son frère, cinquième imam du chiisme. La dynastie zaydite s’est maintenue jusqu’en 1962.

Jusqu’au XVIe siècle, différentes dynasties chiites et sunnites s’affrontent pour le pouvoir au Yémen. En 1037, les Fatimides repoussent les zaydites au nord, avant d’être évincés par Saladin, qui réunifie le pays. Malgré ces troubles, l’économie du Yémen prospère (la réussite du port d’Aden date de cette époque). La période est également faste sur les plans artistique et culturel, notamment sous le règne des Rassoulides, de 1229 à 1454.

5.4 La domination ottomane

La brève incursion des Portugais qui contrôlent l’océan Indien, au début du XVe siècle, marque le début d’une période de troubles : les Mamelouks, puis les Ottomans viennent à la rescousse du Yémen. Ces derniers occupent Aden en 1538, pour étendre leur domination sur la presque totalité du pays, à l’exception du nord tenu par les zaydites. En 1635, les Ottomans sont chassés par les zaydites. Ceux-ci, qui font d’Aden leur capitale, ne peuvent cependant jamais réellement imposer leur autorité aux sunnites chafiites du Sud. Les Ottomans occupent de nouveau le Yémen en 1872 pour se protéger à la fois des wahhabites en Arabie et de Méhémet Ali en Égypte.

En 1839, les Britanniques, pour lesquels le contrôle du détroit de Bab el-Mandeb, commandant la route des Indes, est stratégique, s’emparent d’Aden, qui devient, après l’ouverture du canal de Suez en 1869, la station de charbonnage principale sur la route des Indes.

Aden devient un protectorat britannique (puis une colonie, en 1937), tandis que le nord du Yémen est à nouveau passé sous suzeraineté ottomane en 1849. En 1905, la division du pays est consacrée par un accord entre Britanniques et Ottomans.

5.5 Le Yémen-du-Nord

Après des années de rébellion contre la domination ottomane, le nord du Yémen se voit accorder l’autonomie par l’Empire ottoman lors du traité de Dahan en 1905. L’indépendance est acquise après le démantèlement de l’Empire en 1918. Les imams zaydites gouvernent de nouveau le Yémen, qu’ils maintiennent en autarcie jusqu’aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale. En 1945, le Yémen-du-Nord est un membre fondateur de la Ligue arabe, il entre aux Nations unies en 1947. L’année suivante, le chef de l’État, l’imam Yahya, est assassiné : son fils Ahmad lui succède. Victime d’un attentat, en 1961, il meurt l’année suivante et son fils est déposé par l’armée qui proclame la République arabe du Yémen (RAY), présidée par le colonel puis maréchal Abdullah al-Sallal.

Cette révolution provoque une guerre civile entre les royalistes, soutenus par l’Arabie saoudite et la Jordanie, et les républicains, appuyés par l’Égypte de Gamal Abdel Nasser, qui a envoyé soixante-dix mille hommes au Yémen. Un accord est conclu, en 1965, entre le président égyptien et le roi Fayçal ibn Abd al-Aziz d’Arabie saoudite pour mettre un terme au conflit, mais seule la défaite des Égyptiens lors de la guerre des Six-Jours, en 1967, entraîne leur retrait effectif du Yémen. Al-Sallal, un chiite, est alors renversé par Abdul Rahman al-Ariani, un sunnite. La réconciliation entre royalistes et républicains est scellée en 1970 sous les auspices de l’Arabie saoudite qui reconnaît officiellement la RAY. Après une période de troubles, le colonel Ali Abdullah Saleh accède au pouvoir en 1978. Il engage son pays en 1991 aux côtés de l’Irak durant la guerre du Golfe.

5.6 Le Yémen-du-Sud

En 1935, les Britanniques, après avoir conclu un accord avec l’imam Yahya, mettant un terme à la guérilla menée par le Nord, s’accordent avec l’Arabie saoudite sur la délimitation des frontières. À leur instigation, six émirats du Yémen-du-Sud forment, en 1958, une union, qui devient en 1962 la fédération de l’Arabie du Sud, élargie à dix-sept États de la région. En 1967, sous la pression d’un mouvement nationaliste armé, la Grande-Bretagne accorde l’indépendance au Yémen-du-Sud, qui prend le nom de République démocratique et populaire du Yémen en 1970. Le Front national de libération, marxiste, devient parti unique ; la plupart des biens appartenant aux étrangers sont nationalisés. Par ailleurs, des liens étroits sont établis avec l’Union soviétique.

Les différents groupes marxistes présents au Yémen-du-Sud continuent à s’opposer. Ali Nasser Mohamed, devenu président en 1980, est renversé en 1986, ce qui provoque une courte mais violente guerre civile. L’ancien Premier ministre Haydar al-Attas est élu président en octobre 1986. Il engage la démocratisation du Yémen-du-Nord à partir de 1989.

5.7 Conflits et unification

Les tentatives d’unification qui font suite aux conflits ayant opposé, en 1972 et en 1979, les deux Républiques du Yémen demeurent vaines. En 1988, un accord est conclu pour démilitariser la frontière et exploiter en commun les gisements pétroliers. L’unification s’effectue finalement le 22 mai 1990. Les deux pays se fondent en une République du Yémen, avec Ali Abdullah Saleh comme président et Haydar al-Attas comme Premier ministre.

Les émeutes de la faim qui ont lieu en 1992 et l’agitation politique obligent le gouvernement à reporter les élections jusqu’au 27 avril 1993. Le Congrès général du peuple (CPG), ancien parti au pouvoir en République arabe du Yémen, obtient cent vingt et un sièges ; al-Islah, nouveau parti de coalition islamique remporte soixante-deux sièges ; le Parti socialiste du Yémen (YSP), ancien parti unique de la République démocratique, gagne cinquante-six sièges.

Ces trois principaux partis forment une coalition au Parlement, ce qui permet au président et au Premier ministre de rester au pouvoir. Cette coalition éclate cependant, en avril 1994, après la rupture entre le président Saleh et le vice-président Ali Salem al-Beidh, originaire du Sud. Ce dernier proclame la sécession du Yémen-du-Sud en mai, provoquant ainsi une guerre civile qui s’achève avec la prise d’Aden en juillet, par les troupes fidèles au président Saleh. Réélu à la tête de l’État en octobre 1994, celui-ci met fin à la présidence collégiale et forme avec le parti al-Islah une nouvelle coalition, qui remporte à nouveau les élections d’avril 1997. En janvier 1998, le président Saleh s'autopromeut maréchal. Le soutien renouvelé qu’il apporte à ses proches, accusés de corruption, provoque la démission du président du Conseil, remplacé en mai 1998 par Abdulkarim al-Iryani. La situation politique intérieure souffre également de la dégradation du climat économique et social : émeutes et pillages liés à une augmentation de 40 p. 100 des prix du pétrole en juin 1998, combats entre l'armée et diverses factions dans les régions du nord, bombardements de villages par l'armée, dynamitage du pipeline transportant le pétrole vers la mer Rouge en juillet puis en août 1998, attentats à la bombe sur le territoire de l'ancien Yémen-du-Sud. À ces multiples facteurs de troubles, l'État oppose une reprise en main autoritaire qui laisse peu de place au principal parti d'opposition, le parti islamo-tribal de la Réforme.

Le contentieux frontalier avec l’Arabie saoudite, portant sur des zones pétrolifères et aquifères, connaît un regain de tension en janvier 1995, mais le conflit armé est évité. Le renoncement yéménite sur les provinces perdues au profit de l’Arabie saoudite, en 1934, Asir, Najran et Jizan, est officialisé à La Mecque en février 1995. En revanche, en décembre 1995, l’Érythrée envahit l’île principale de l’archipel des Hanish. Ces îles, peu peuplées, contrôlent l’accès à la mer Rouge. Le conflit de souveraineté est soumis à un arbitrage international. En novembre 1998, l’île de la Grande Hanish est rendue à la souveraineté du Yémen.

En septembre 1999, Ali Abdullah Saleh, président sortant, remporte la première élection présidentielle au suffrage universel, avec plus de 96 p. 100 des voix, à l’issue d’un scrutin boycotté par une partie de l'opposition.

Si le Yémen a mis fin à ses contentieux frontaliers avec l’Arabie saoudite (nouvel accord en juin 2000) et l’Érythrée, la situation économique en 2000 reste difficile et l’insécurité forte, en raison de la recrudescence des prises d’otages de touristes étrangers par des groupes islamistes.

Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

« La repartition des pouvoirs : Le regime ins- taure par la ye republique est un regime mixte, a la fois parlementaire et pre- sidentiel. La constitution precise que le gouvernement est res- ponsable devant l'Assem- blee nationale.

II en resulte que c'est le President qui choisit son Premier ministre parmi la majorite parle- mentaire.

Dans le meme temps, le President a le droit de dissoudre l'Assemblee.

La constitution prevoit ega- lement des mecanismes par- ticuliers permettant au gou- vemement de ne pas voir son action bloquee par le Parlement Elle limite notam- ment le domaine dans lequel le legislateur peut intervenir, elle permet au Premier ministre de disposer de ('initiative des lois et de soumettre ses projets au Parlement et enfin, elle pre- voit que le gouvemement peut participer a ('elabora- tion des lois en fixant I'ordre du jour prioritaire des assemblees parlementaires. L'exercice du pou- voir ex6cutif : Les pou- voir du President sont ren-. forces par rapport a la constitution precedente : il est place au-dessus des partis, est independant par rapport au Parlement, et joue le role d'arbitre, garant de la continuite et de rind& pendance de l'etat II dis- pose de pouvoirs propres, nomme son Premier ministre, preside le Conseil des ministres et s'adresse directement a la nation.

II est elu au suffrage univer- sel direct depuis 1962.

Le Premier ministre applique la politique du President et dolt se &metre en cas de desaccord. En *ode de cohabitation, le Premier ministre est chargé de definir et d'appli- quer la politique du pays, le President jouant alors seu- lement son role d'arbitre supreme. LA LOI ET VOUS II est impossible ici de reproduire le texte integral de la constitution de 1958.

II est donc preferable de se referer au texte dans sa globalite, publie par les editeurs specialises ou dis- ponible aupres des Joumaux officiels.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles