zèbre (faune & Flore).

zèbre (faune & Flore). 1 PRÉSENTATION zèbre, mammifère ongulé d'Afrique subsaharienne, proche du cheval et des ânes sauvages, à la robe rayée de noir et de blanc. 2 CARACTÉRISTIQUES Les zèbres se reconnaissent à leur pelage rayé de noir et de blanc. La forme et la disposition des rayures varient en fonction des espèces, mais aussi de chaque individu, formant une véritable carte d'identité. Moins hauts que les chevaux, les zèbres mesurent entre 1,90 m et 2,60 m de long. Ils ont une courte crinière dressée, de grandes oreilles et une queue assez touffue à son extrémité. Comme la robe, la morphologie présente des différences selon les espèces : ainsi, si le zèbre des montagnes ressemble au cheval et hennit, le zèbre de Grévy se rapproche plus de l'âne et brait. On peut également noter des variations de la taille et de la forme des oreilles (grandes et rondes chez le zèbre de Grévy). 3 DIVERSITÉ 3.1 Le zèbre de montagne Le zèbre de montagne (Equus zebra) est le plus petit : sa hauteur au garrot est en moyenne de 1,20 m. Son corps est puissant et musclé, et ses jambes courtes et noueuses. Son pelage blanc argenté est rayé de marques noires qui s'étendent sur tout le corps, à l'exception du ventre et de l'intérieur des cuisses. Les rayures de la tête virent au brun, et le museau est d'un ton ocre bai. Les zèbres de montagne se déplacent en petits troupeaux et habitent les chaînes de montagnes d'Afrique du Sud. Cette espèce, autrefois abondante, a été décimée par une chasse intensive. 3.2 Les zèbres « de Burchell « ou zèbre de plaine On a tendance à appeler zèbres de Burchell tous les membres de l'espèce Equus quagga, le zèbre de plaine, qui compte plusieurs sous-espèces. Le zèbre de Burchell (Equus quagga burchelli, du nom du naturaliste britannique William Burchell [1782-1863]) stricto sensu, éteint depuis 1910, n'était que l'une d'elles. Le quagga, ou couagga (E. q. quagga), une sous-espèce de couleur brune rayée seulement sur la tête, les épaules et le cou, a été exterminé dans le courant du XIXe siècle -- son extinction dans la nature remontre à 1860, tandis que le dernier individu connu est mort au zoo d'Amsterdam en 1883. Il subsiste actuellement quatre sous-espèces d'Equus quagga : le zèbre de Grant ou zèbre de Böhm (E. q. granti ou E. q. boehmi, Afrique de l'Est), le zèbre de Chapman (E. q. antiquorum, Angola, Namibie, Afrique du Sud), le zèbre de Crashway (E. q. crawshayi, Malawi, Mozambique, Zambie) et le zèbre du Zambèze (E. q. zambeziensis, Angola, République démocratique du Congo, Zambie). Les zèbres « de Burchell « vivent en grands troupeaux dans les plaines. Leur robe est jaune pâle avec de larges rayures noires, généralement alternées avec des marques plus claires, appelées rayures d'ombre. 3.3 Le zèbre de Grévy Le zèbre de Grévy (Equus grevyi), aux rayures étroites et nombreuses, est la plus grande espèce : il atteint 1,50 m de hauteur au garrot. Il doit son nom au zoologiste Émile Oustalet, du Muséum national d'histoire naturelle, qui l'a décrit en 1882 comme une espèce distincte des autres zèbres connus jusque-là, et lui a donné son nom en l'honneur du président Jules Grévy : le spécimen parvenu au muséum et qu'il a eu l'opportunité d'étudier était en effet un présent de Ménélik II, alors roi du Choa, au président français. Autrefois abondant et largement distribué, le zèbre de Grévy n'est aujourd'hui représenté que par quelques populations dans les plaines arides du sud-est de l'Afrique (Kenya et Somalie). 4 ÉLÉMENTS DE CLASSIFICATION Les zèbres appartiennent à la famille des équidés de l'ordre des périssodactyles. Ils sont classés dans le genre Equus, comme le cheval. Leur classification et leur nombre d'espèces ne font toutefois pas l'unanimité parmi les spécialistes : la taxinomie relative au quagga et aux zèbres « de Burchell « n'est, ainsi, pas encore internationalement acceptée. S'il semble en effet très probable que ces zèbres fassent partie de la même espèce, Equus quagga, certains systèmes de classification les rangent dans deux espèces distinctes : Equus quagga pour le quagga, et Equus burchelli pour les zèbres « de Burchell « -- dont les différentes sousespèces sont alors nommées Equus burchelli ssp., et non E. quagga ssp.