BADEA

« de l'Afrique noire (à l'exception de l'Afrique du Sud et de la Rhodésie), ce que le Fonds européen de dévelop­ pement (FED) est à certains pays africains.

La BADEA n'est pas une banque commerciale.

Elle ne finance pas des opérations d'achat et de vente et ne cherche pas à tirer un profit maximum de dépôts dans des banques étrangères ni de ses investissements.

Banque de dévelop­ pement, elle prête à des taux très faibles (1 à 6 p.

100) pour vingt-cinq ans avec un délai de grâce de cinq ans.

Elle ne traite qu'avec les gouvernements et pour des projets de structure, laissant de côté l'aide d'urgence ou de subsistance et choisissant un projet par pays sans jamais prêter deux années de suite au même pays.

4 La BAEDEA a un capital de 231 millions de dollars (dont 50 millions par l'Arable saoudite et 40 millions par la Libye) qu'elle envisage de doubler.

Après 1980, elle aura recours au marché international des capitaux, fera peut-être des emprunts sur le marché financier arabe et recevra des dépôts à long terme.

" Nous voulons sensibi­ liser les Arabes au choix politique que cela représente, déclare le président de la BADEA, le Tunisien Chedly Ayarl, et leur enlever toute idée de gagner de l'argent.

" En 1975, la BADEA a mis l'accent sur l'Infrastructure et en 1976 sur les problèmes vivriers.

5 Les Ëtats arabes riches en pétrodollars marquent une préférence pour l'aide bilatérale (plus propice aux des­ seins politiques particuliers) qui représentait, à la fin de 1975, 90 p.

100 des opérations arabes.

Si les engage­ ments de la BADEA pour 1976 et 1977 sont respectivement de 120 et 250 millions de dollars, la seule Arabie séoudite a offert à l'Afrique un milliard de dollars à l'ouverture de la conférence afro-arabe du Caire, en mars 19n .. »