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Big is beautiful

Publié le 24/12/2018

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La fin des années quatre-vingt-dix a été marquée par la constitution de groupes géants, généralement par fusion-acquisition, dans tous les grands pays industriels et dans tous les domaines d’activités : industrie, banque, finance, commerce. On connaît les raisons avancées pour justifier ces opérations, en particulier la recherche d'économies d’échelle, c’est-à-dire la possibilité de répartir des coûts fixes sur des volumes de production plus importants. Big becomes beautiful ! Il est toutefois facile d’objecter à ce type d'explication que la recherche d’économies d’échelle est une préoccupation très ancienne. D’autres éléments doivent donc être pris en compte pour interpréter ce phénomène qui constitue une des lignes de force du monde économique contemporain. Cela nous conduira à explorer une dimension caractéristique de nos économies modernes : la nécessité d'établir un pouvoir d’influence sur son environnement.

 

Deux mille cinq cents milliards de dollars, c’est approximativement le montant total des opérations de cession et d'acquisition réalisées dans le monde en 1998. Ce montant, qui sera vraisemblablement supérieur pour les années suivantes, révèle d’importantes mutations en cours dans l’économie contemporaine. Comme tout phénomène économique, celui-ci est à la fois cause et conséquence d’autres phénomènes.

 

Une fusion est une opération par laquelle deux sociétés (ou plus) regroupent leur capital et fondent leur activité en une seule entité. Quelques exemples récents : Sagita et Sumitomo, deux banques japonaises ; Hoechst et Rhône-Poulenc, deux groupes opérant dans l'agrochimie et la pharmacie, qui ont constitué par fusion la société Aventis ; Nissan et Renault, dans l’automobile...

 

Une modalité privilégiée de la fusion est l’offre publique d’échange (OPE) : les propriétaires d’une entreprise échangent une partie ou la totalité de leur capital avec les proprietaires de l'autre. Le règlement des échanges se fait en actions des deux sociétés. Une fois les parts de propriété réciproque détenues sensiblement à parité, on procède à un changement de statut des entreprises, qui juridiquement ne forment plus qu’une seule entité ou deviennent des filiales d'une seule maison mère.

 

Dans le cas des acquisitions, le résultat final est analogue, mais la procédure diffère : une des deux sociétés rachète l'autre avant de l'intégrer, généralement à travers une offre publique d’achat (OPA) ou une OPE. L’OPA peut être « amicale », ce qui signifie que les deux entreprises adhèrent au projet ; il existe aussi de nombreux cas où l'opération est « hostile », l’entreprise objet de l’achat, c’est-à-dire la « proie », ne souhaitant pas devenir la propriété de son « prédateur ».

 

Fusions ou acquisitions, l'objectif est généralement identique : réaliser des économies d’échelle, accroître scs parts de marché, et développer des synergies entre activités complémentaires. Dans tous les cas, on peut réduire ces ambitions à un dénominateur commun : étendre son pouvoir par rapport à la concurrence, mais aussi par rapport à son environnement - pouvoirs publics, banques, organismes professionnels, voire législation... Le pouvoir d’influence sur son

« LE BESOIN DE PUISSANCE.

lA dépendance du politique par rapporr à /"économique s'est accrue.

Les gouvemements.

qui ont encoumgé la formation de très grands groupes et leur ont offert une très grande liberté de manœuvre, en som en partie responsables.

Les marchés som égalemem très sensibles aux décisions politiques.

Ainsi, la rétrocession de 1/ongkong à la Chine a imm éd iat emeflt été suilie de remous sur cette place financière asiatique.

© Da�·id Gray·Reuters-MaxPPP LE BESOIN DE PUISSA CE.

La Bourse de Paris : l'éc on om ie est désormais dominét par la finance -les fonds de pension et les sociétés d'assumnce notammem -qui impo�e sa règle du jeu aux dirigea/lis tl'emreprise.

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Cela nous conduira à explorer une dimension caractéristique de nos économies modernes : la nécessité d'établir un pouvoir d'influence sur son environnement.

Deux mille cinq cents milliards de dollars, c'est approxima­ tivement le montant total des opérations de cession et d'acquisition réalisées dans le monde en 1998.

Ce montant, qui sera vraisemblable­ ment supérieur pour les années suivantes, révèle d'importantes muta­ tions en cours dans l'économie contemporaine.

Comme tout phéno­ mène économique, celui-ci est à la fois cause et conséquence d'autres phénomènes.

Une fusion est une opération par laquelle deux sociétés (ou plus) regroupent leur capital et fondent leur activité en une seule enti­ té.

Quelques exemples récents : Sagita ct Sumitomo, deux banques japonaises ; Hoechst et Rhône-Poulenc, deux groupes opérant dans l'agrochimie et la pharmacie, qui ont constitué par fusion la société Aventis ; Nissan et Renault, dans l'automobile ...

Une modalité privilégiée de la fusion est l'offre publique d'échange (OPE) : les propriétaires d'une entreprise échangent une partie ou la totalité de leur capital avec les propriétaires de l'autre.

Le règlement des échanges se fait en actions des deux sociétés.

Une fois les parts de propriété réciproque détenues sensiblement à parité, on procède il un changement de statut des entreprises, qui juridiquement ne forment plus qu'une seule entité ou deviennent des filiales d'une seule maison mère.

Dans le cas des acquisitions, le résultat final est analogue, mais la procédure diffère: une des deux sociétés rachète l'autre avant de l'intégrer, généralement à travers une offre publique d'achat (OPA) ou une OPE.

L'OP A peut être>, ce qui signifie que les deux entreprises adhèrent au projet ; il existe aussi de nombreux cas où l'opération est. »

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