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la bancarisation

Publié le 18/03/2022

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INTRODUCTION Pour rehausser leur niveau de développement, le Sénégal, le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Niger, et le Togo ayant en commun l’usage d’une monnaie commune, le FCFA, ont donné naissance à L’UMOA en 1962. Celle-ci sera remplacée en 1994 par l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (L’UEMOA). les systèmes financiers de l’UEMOA ont connu une vague intense de dérèglementation voulue par les différents dirigeants de ces pays, soucieux de promouvoir l’investissement, la croissance économique et financière , l’emploi dans un environnement stable, renforcer la compétitivité des activités économiques et financières des États membres dans le cadre d’un marché ouvert et concurrentiel et d’un environnement juridique rationnalisé et harmonisé, assurer la convergence des performances et des politiques économiques des États membres par l’institution d’une procédure de surveillance multilatérale, créer entre Etats membres un marché commun basé sur la libre circulation des personnes, des biens, des services, des capitaux et le droit d’établissement des personnes exerçant une activité indépendante ou salariée, ainsi que sur un tarif extérieur commun et une politique commerciale, instituer une coordination des politiques sectorielles nationales par la mise en œuvre d’actions communes, et éventuellement, de politiques communes notamment dans les domaines suivants : ressources humaines, aménagement du territoire, agriculture, énergie, industrie, mines, transports, infrastructures et télécommunications harmoniser avec des mesures nécessaires au bon fonctionnement du marché commun, les législations des États membres et particulièrement le régime de la fiscalité. Toutes ces ambitions ne peuvent se concrétisaient sans le concours d’institutions financières telles que la B.C.E.A.O et les banques secondaires. Ces institutions ont pour rôle d’assurer un mouvement financier fluide entre les différents secteurs ou entités économiques. Cette fluidité requiert un certains nombres de prérogatives, des mesures relatives à la transparence dans les affaires d’où l’établissement de documents de reconnaissances d’avoir ou de dépôt en banque, modernisés sous le nom de compte en banque. Ce terme a une importance capitale dans le monde des affaires en général et en particulier dans l’espace U.E.M.O.A dont il est question dans notre sujet. Beaucoup de personnes n’ont pas de compte en banque c’est-à-dire ne sont pas bancarisées. La bancarisation reflète le degré de pénétration du système bancaire dans les rouages de l’économie et renseigne sur le niveau de développement, et sur le niveau de l’offre des services financiers. Elle constitue, de ce fait, un élément clé pour le développement 3 EXPOSE SUR LA BANCARISATION DANS L’ESPACE UEMOA 2013- 2014 des systèmes de paiement. Néanmoins, elle demeure tributaire de facteurs structurels tels que le niveau de développement économique et éducatif, la part de la population active et la confiance du public. Le niveau de bancarisation peut varier d’un secteur à un autre, d’un pays à un autre. Aussi allons-nous étudier d’abord son évolution dans l’espace U.E.M.O.A avant de se pencher sur les obstacles à la bancarisation toujours dans cette même zone. Section1 : EVOLUTION DE LA BANCARISATION : Bien qu’encore modeste le taux de bancarisation enregistre une croissance continue. Le taux de bancarisation dans l’espace U.E.M.O.A est faible malgré la présence dans cette espace, de près de cent vingt (120) établissements financiers. C’est ainsi que des initiatives pour tenter de relever le niveau de bancarisation ont vu le jour. Paragraphe1 : LES TENTATIVES DE REHAUSSE DU NIVEAU DE BANCARISATION DANS L’ESPACE U.E.M.O.A : Dans les pays de l’U.E.M.O.A le taux de bancarisation c’est-à-dire le pourcentage de la population qui utilise les services d’une banque, est estimé à ce jour à 10%. Et l’utilisation des moyens de paiement fiduciaires gagne de plus en plus de terrain au détriment des moyens de paiement scripturaux dans les transactions. Le Mali a réalisé un exploit avec la multiplication des guichets et agences à travers le pays avec un nombre qui passe de cent quarante-trois (143) à deux cent quatrevingt-six (286) soit un taux de 6,6 % qui le classe au deuxième rang derrière le Togo (12,6%) et devant le Sénégal (6,4%), le Bénin(5,4%),la Cote d’Ivoire(4,4%). Pour changer la donne, la B.C.E.A.O, en collaboration avec le Groupement Interbancaire Monétique (GIM-UEMOA) créé en 2003, ont initié le projet de sensibilisation sur l’apport de la monétique dans la zone U .E.M.O.A . Ce groupement incite ainsi les banques à faciliter l’ouverture de compte. L’implication des acteurs publics et privés de la zone devient alors déterminante dans le processus de développement du secteur bancaire. Afin de dynamiser , de booster le système bancaire au Mali , pour passer du taux de 10 % à 20% vers 2012-2013 ,l’Association des Professionnels des Banques et Etablissements, en relation avec la banque centrale et l’ensemble de la zone U.E.M.O.A a initié une journée du banquier durant laquelle il sera procédé à une explication sur l’importance de la bancarisation outil d’intégration sociale et de développement économique. La bancarisation désigne la pénétration des services bancaires dans une population. Elle représente le pourcentage de la population ayant accès au service bancaire. En effet, si la majeure partie de la population d’un pays est bancarisée prouve que les services bancaire atteint un certain seuil de développement très avance. Le taux de 4 EXPOSE SUR LA BANCARISATION DANS L’ESPACE UEMOA 2013- 2014 bancarisation permet d'en mesurer le niveau par Service bancaire il faut entendre l'ensemble des services de base offerts par les banques et institutions assimilées. Il s'agit essentiellement du compte et des moyens de paiement scripturaux par population, il faut entendre la cible des services bancaires. Elle est en générale restreinte à la population active ou adulte. Parfois, elle est étendue à l'ensemble des personnes majeures et même les mineurs de plus de 15 ans. L’entrée des étudiants à quelques peu relevé le niveau de bancarisation notamment au Sénégal. La décision du gouvernement d’inciter les étudiants à ouvrir un compte bancaire pour recevoir la bourse est un point de plus pour la hausse du taux de bancarisation. Cependant cette hausse serait effective si les étudiants passaient du statut de client potentiel au statut de client absolu. Ceci traduit la volonté de l’Etat sénégalais de participer activement à la bancarisation de l’ensemble de la zone U.E.M.O.A. La Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (B.C.E.A.O) veut inciter les populations de l’U.E.M.O.A à d’avantages utilisés des moyens de paiement scripturaux dans cet espace. Le but visé une bancarisation croissante de plus de 25 % dans les années à venir. Paragraphe2 : L’AVANTAGE POUR LES BANQUES ET LES CLIENTS : Comme tous les pays en voie de développement, les Etats membres de l'UEMOA font face à un problème de faible bancarisation de leurs populations. La monnaie fiduciaire occupe une place de choix dans les habitudes financières. L'épargne des ménages n'est pas réellement mise à contribution pour le financement des activités économiques, car en grande partie thésaurisée. Le système économique a un fonctionnement à double vitesse. Il existe d'une part, une économie formelle représentant une faible proportion du tissu économique, capable de recourir aux sources classiques de financement que sont les banques et les marchés financiers et d'autre part, une économie informelle fortement implantée dans tous les secteurs qui n'a pas accès à ce mode de financement et qui est contraint de recourir à d'autres sources. Au nombre de ces sources, nous pouvons citer la microfinance, les systèmes de tontines et tous les autres systèmes de solidarités existants. Cette situation, qui prévaut dans l'Union depuis des décennies pose un véritable problème pour la définition d'une stratégie de développement économique, notamment au niveau de la maîtrise du coût de financement. En général, ces sources parallèles de financement ont un coût prohibitif qui plombe d’avantage la rentabilité de l'activité économique dans le secteur informel. Il est donc important, voire nécessaire de créer les conditions favorables à une utilisation du financement bancaire ou du financement direct (à travers les marchés financiers). La première de ces conditions est la bancarisation de masse des populations. Elle permettra, au-delà de la sécurisation des avoirs et des transactions, de créer un climat de confiance entre les établissements de crédit et les populations qui pourront ainsi recourir à leurs relations bancaires pour assurer le financement de leurs activités économiques. En effet, l'avantage premier de la bancarisation est la sécurisation de l'épargne des populations. L'épargne bancaire bénéficie d'un niveau élevé de sécurité dans l'UEMOA depuis la crise bancaire des années 80 et les réformes structurelles qui s'en sont suivies. Un 5 EXPOSE SUR LA BANCARISATION DANS L’ESPACE UEMOA 2013- 2014 autre avantage est la possibilité pour les détenteurs d'un compte chèque de recourir à des instruments scripturaux de paiement pour assurer les transactions financières en toute tranquillité. Un dernier avantage que nous soulignons ici est l'accroissement des possibilités de financement bancaire de l'économie. Ce dernier aspect nous paraît très important dans le contexte de l'UEMOA où le financement constitue souvent le principal frein à l'éclosion des initiatives. Cela est dû au fait que pour les établissements de crédit, la disponibilité de l'épargne est une condition nécessaire mais non suffisante pour le financement bancaire de l'économie. Il faudrait en plus des garanties matérielles ou des relations de confiance pour une gestion optimale du risque. La création d'un compte bancaire est le premier pas vers l'établissement de ce climat de confiance entre la banque et le client, potentiel bénéficiaire d'un financement.

« REPUBLIQUE DU SENEGAL Un Peuple- Un But- Une Foi INSTITUT PROFESSIONNEL DE L’ENTREPRISE (I.P.E) PRESENTE PAR : FATOU DIOP MBAYE SADIO SAMBOU CHIEKH A.

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TOURE MAMAN KHADY SOW DJABU DJAO ROKHAYA CISSE KHADIjA WAGUE AISSSATOU A.

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