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La consommation des ménages (économie)

Publié le 04/07/2012

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Pour les libéraux, le chômage s'explique par les rigidités institutionnelles de notre Etat providence (chômage structurel), c'est aussi l'analyse de l'OCDE :

 

    - le niveau élevé du salaire minimum légal (exclusion des jeunes et des moins qualifiés)

    - le poids élevé des charges sociales et de la fiscalité (sur les entreprises et les ménages)

    - une législation sociale trop restrictive (sécurité de l'emploi, conditions de travail)

    - l'importance de la négociation collective responsable de salaires supérieurs à la productivité qui excluent les travailleurs peu qualifiés

    - l'extension des conventions collectives aux entreprises non signataires imposant une progression des salaires plus élevée que la productivité

    - le niveau généreux des prestations sociales qui génèrent des trappes à inactivité

    - l'inadaptation des systèmes de formation et de mise à niveau des connaissances.

 

   Pour les libéraux, le chômage est volontaire (refus d’accepter le salaire d’équilibre).

 

    Pour les keynésiens, le chômage provient de l'insuffisance de la demande globale de produits. Les anticipations pessimistes des entreprises les conduisent à réduire leur production et leurs investissements et donc l'emploi, il s'agit donc essentiellement d'un chômage conjoncturel et involontaire lié à une croissance économique insuffisante.

 

    Le chômage peut aussi être lié à des causes économiques, sociales, démographiques, commerciales :

 

    - le développement des gains de productivité (automatisation, réorganisation du travail),

    - l'accroissement de la population active (jeunes du baby-boom, femmes),

    - la concurrence internationale (textile, jouet, construction navale, sidérurgie...),

    - les délocalisations,

    - l'inadéquation entre les offres et des demandes de travail (faiblesse de l'apprentissage),

    - la faible mobilité géographique...

 

6. Quelles politiques de lutte envisager contre le chômage ?

 

    Pour les libéraux (et l'OCDE) la politique de lutte contre le chômage passe par la mise en place de réformes structurelles (déréglementation, flexibilité du marché du travail, du temps de travail) :

 

    - maîtrise du coût du facteur travail (baisse des cotisations, flexibilité des salaires, fiscalité plus favorable à l'emploi, allégement du coût du travail non qualifié, individualisation du salaire...),

    - stimulation de l'investissement (baisse des taux d'intérêt, réinvestissement des profits plus avantageux, baisse des prélèvements obligatoires, le développement de financement externe),

    - assouplissement de la législation du travail afin de créer une flexibilité quantitative (recrutement, licenciement, durée),

    - décentralisation de la négociation collective au niveau de l'entreprise (meilleur lien avec la productivité),

    - amélioration des politiques actives du marché de l'emploi,

    - priorité élevée au perfectionnement des compétences tout au long de la vie (employabilité).

« nourriture et habillement ont continuellement chuté pendant que ceux des dépenses en loisir et santé ont connu une progression régulière .

• Dès le XIX' siècle , le statisticien allemand Ernest Engel (1821-1896) a mis en évidence ces évolutions .

Pour les expliquer, il formulait la loi suivante : lorsque les revenus des ménages augmenten~ le coefficient budgétaire des dépenses primaires (comme l'alimentation) baisse, cependant que les coefficients budgétaires des dépenses secondaires (loisirs , santé ..

.

) augmente .

Or, l'histoire apparaît justement marquée par une augmentation constante des revenus des ménages .

L'INFLUENCE DES PliX • les prix des biens ont une incidence sur la structure de la consommation des ménages.

lorsque le prix d'un bien de consommation augmente , la demande de ce bien a logiquement tendance à diminuer, et par conséquent la part des dépenses que les ménages portent sur ce bien a elle aussi tendance à diminuer.

Réciproquemen~ lorsque ce prix est en baisse , la part des dépenses que les ménages portent sur ce bien augmente.

• Cependan~ ce système de « report » des dépenses a ses limites.

En elfe~ si c'est le prix d 'une place de théâtre qui augmente , le consommateur pourra se reporter sur un autre bien ou service.

Par contre, si c'est le prix des loyers immobiliers qui augmente , le consommateur n'a pas la possibilité de reporter ses dépenses en logement sur un autre bien ou service , un logement lui étant de toute façon indispensable .

W FACTEUIS UDA-tCONOMIQUES les sociologues ont mis en lumière des facteurs qui déterminent la structure de la consommation sans pour autant relever du domaine des lois économiques.

• le marketing et la publicité , qui jouent sur les dimensions sociales et psychologiques du consommateur , ont une influence avérée sur les structures de consommation .

En chargeant tel bien ou service d 'une signification qui dépasse sa seule utilité , les publicitaires font éclater le modèle classique de l'Homo économicus , ce consommateur rationnel qui agit en toute conna issance de cause .

• Même en l'absence d 'une stimulation publicitaire , le consommateur n 'est pas sociologiquement neutre.

De lui-même , il va tendre en général à adopter des modes de consommation qui le rattachent au groupe social dont il se veut le plus proche .

C'est la« consom ­ mation ostentatoire », à travers laquelle le consommateur montre son appartenance à tel ou tel groupe social.

Épargner , c'est mettre en réserve une partie de ses revenus pour constituer un capital , généralement sous la forme de placements monétaires (épargne bancaire ou boursière , assurance- vie ...

) .

t:argent épargné n 'est donc pas affecté à la consommation .

les ménages sont à la fois des consommateurs et des épargnants.

Toutefois, une petite minorité de ménages participe à la plus grande partie de l'Investissement dans l'épargne .

On calcule le partage du revenu des ménages entre épargne et consommation au moyen du «taux d 'épargne» , qui est le pourcentage du revenu qui est épargné.

En 2000, le taux d'épargne des ménages français était de 12,6%.

la science économique n 'a cessé de chercher à comprendre suivant quelle logique les ménages vont plus ou moins consommer ou épargner , et quelles en seront les conséquences sur le dynamisme d'une économie .

EFm DES TAUX O'INTtlh ET DE L'INFLATION En économie , l'Intérêt désigne soit la somme perçue en rémunération d'un prê~ soit le revenu d'une épargne.

Dans le second cas, il s 'agit en principe d'une somme offerte aux individus pour les encourager à épargner et à terme, à investir cette épargne, ce qui a tendance à défavoriser la • De nombreux économistes ont estimé en effet que le taux d'épargne augmente en même temps que le taux d'Intérêt qui la rémunère.

Ainsi , plus l'épargne rapporte , plus les ménages y consacrent une part importante de leurs revenus.

• Cependant , cette relation entre taux d 'épargne et taux d'intérêt est contrebalancée par une tendance contraire .

l'augmentation des taux d'intérêts , c'est auss i la possibilité pour les ménages d'obtenir une même rémunération pour un moindre taux d'épargne , ce qui a plutôt tendance à favoriser la consommation.

Au final , ces deux tendances s'annulen~ et la relation entre taux d'épargne et taux d'Intérêt reste indéterminée .

• On en est arrivé aux mêmes conclusions au sujet des prétendus effets d'une hausse de l'inflation sur le taux d'épargne .

D 'un côté, cette hausse minant la valeur réelle de leur épargne , les ménages auront tendance à compenser en épargnant davantage .

C'est ce qu'on appelle l'effet d'encaisse réelle.

Mais d'un autre côté , cette hausse peut pousser les ménages à réaliser de nombreux achats en bien durables , en anticipation de l'augmentation rapide de leurs prix.

On appelle cette tendance une fuite devant la monnaie.

• Sur les rapports entre taux d'épargne et taux d'tntérê~ comme sur ceux entre taux d 'épargne et hausse de l'Inflation, rien de déterminant ne peut être constaté.

Dans les deux cas, l'effet semble se partager également entre épargne et consommation.

1-------------1 consommation .

question .

Keynes était en pleine activité scientifique lors de la profonde crise qui, en 1929, s'est abattue sur hrtkullltis des blells œlturels la consom­mation de biens rulturels Oivres.

disques, œwresd 'art ..

) à la logique des facteurs économiques.

Pour le sociologue français l'llne ,....

(1930-2002),1a quantité et la qualité de cette consommation s'lnsaivent dans un système de domination bien particulier .

la 1 consommation d 'art • s'effectue selon lui à travers un processus de sélection qui voit les 1 initiés • entourer leurs choix rulturels d'un voile de mystère et d'Incompréhension propre à susciter chez le non-initié un sentiment d'Infériorité .

Ces initiés transforment ainsi, aux yeux d'autrui, ce qui n'est que le résultat d'une éducation spécifique en une compétence innée, un 1 talent •- QU'EST-CE QU'UN liEN DE CONSOMMAnON 7 On entend par bien de consommation un objet susceptible d'être acheté par les ménages .

Si en revanche l'acheteur est une entreprise, on parlera de bien de production .

On distingue les biens de consommation immédiate Oes plats surgelés ou les barres chocolatées par exemple) et les biens de consommation durable, comme les appareils ménagers ou électroniques.

Certains économistes vont jusqu'à différencier les produits bruns des produits blancs.

les premiers font référence aux téléviseurs ou aux chalnes hi-fi par exemple dont le boltier fut longtemps en bois .

les seconds se rapportent plus logiquement aux réfrigérateurs, aux machines à laver ou encore aux lave-vaisselle généralement recouverts d'émail blanc.

CONSOMMA110N ET NIVEAU DE VIE De façon générale , on considère que la quantité de biens de consommation achetés par les habitants d 'un pays est révélatrice du niveau moyen de vie de cette population .

Toutefois, les influences socioculturelles liées à des modes de vie spécifiques (urbain , jeune , célibataire ...

) et à certains comportements déterminent ces chiffres_ ._ exemple , en 1992, 33% des ménages français disposaient d'un lave-vaisselle, pour seulement 11% des ménages britanniques .

Ce pourcentage plutôt faible de la Grande­ Bretagne démontrait surtout un désintérêt des ménages britanniques pour le lfte ui~Mre .

On s'en est rendu compte en comparant les pourcentages des ménages possédant un magnétoscope : ils étaient 54% en France contre n% en Grande-Bretagne.

l'économie américaine , puis sur l'économie mondiale .

Aussi est-t-il un théoricien des crises , dont il situe justement les causes dans les rapports entre épargne et consommation .

·Keynes réfute l'idée des économistes « classiques » selon laquelle l'économie capitaliste trouve naturellement son équilibre, toutes ses composantes s'ajustant parfaitement les unes aux autres.

Seule une partie de l'épargne se transforme en investissement t:autre partie , qui sombre notamment dans la spéculation monétaire, est inutilisable , ce qui crée un décalage entre la demande des consommateurs et l'offre des entreprises .

C'est ainsi que se forment les crises de surproduction.

• Keynes rompt encore avec les idées classiques en affirmant que c 'est le niveau de la demande qui détermine le niveau de l'offre , et non l'Inverse .

Autrement dit, rien ne sert de gonfler l'Investissement si la consommation ne su~ pas.

Par ailleurs, une faible demande déterminant un faible niveau d'Investissement des entreprises , ces dernières ne pourront assurer le plein emploi .

• Selon Keynes , on pourrait éviter les crises en favor isant de multiples façons la demande .

Cette idée trouve une justification dans la •loi psychologique fondamentale » de la propension à consommer.

Selon celle-ci, lorsque le revenu des ménages augmente, l'épargne augmente plus vite que la consommation .

Ainsi , en favorisant les bas salaires, on favorise ceux dont la propeMion à consommer est la plus forte .

Pour libérer la demande, il faudrait en outre une politique de défie~ budgétaire au profit de l'emploi et de la consommation , ainsi qu'un système de protection sociale efficace .

conception positive de l'épargne, comme étant un facteur parmi d'autres qui finit par trouver son équilibre .

t:épargne est même l'accumulation collective qui permet d 'accroître les investissements, la productivité, et donc la croissance à long terme .

Loin de constituer un dangereux frein à la consommation, elle est une source d'enrichissement qu'il ne faut pas brider .

• les néo-classiques considèrent que toute l'épargne est réinvestie, et qu'ainsi il y a équilibre entre l'offre et la demande .

C'est l'offre , par l'intermédiaire de la création d 'emplois , qui crée les revenus (les salaires) e~ du même coup , la demande .

• Il faut seulement assurer une politique économique libérale de diminution des dépenses sociales et des prélévements fiscaux pour que se développent les bienfa its de cette stratégie .

l'hypothèse du cycle de vie • Franco Modigliani (né en1918) a tenté d'expliquer le rapport entre épargne et consommation au moyen de l'« hypothèse du cycle de vie " · Les individus affectent bien l'intégralité de leur revenu à la consommation , mais ils le font sur l'ensemble de la durée de leur vie.

Ils ont ainsi tendance à constituer une épargne en période de fort revenu (pendant la vie active) et à consommer (• désépargner »)lorsque les revenus baissent (pendant la retraite) .

tion .

Il en trouve cependant les causes dans les fondements même de l'économie marchande.

• Pour Karl Marx , la valeur d 'un bien doit être ramenée à la quantité de travail nécessaire à sa production .

Or, dans sa recherche du profi~ l'entrepreneur a tendance à déterminer le salaire de l'employé selon une valeur inférieure à celle de la force de travail émise pour produire le bien .

C'est ce décalage entre la valeur du travail fourni et celle de la somme perçue que Karl Marx a appelé plus-value .

Cette démarche , que stimule la concurrence , sape la demande en abaissant autant que possible le niveau de consommation des ménages .

• les entrepreneurs ont de nombreux moyens de réagir à une politique économique trop favorable aux ménages : gréve d'tnvestissemen~ spéculation sur la monnaie, fuite de capitaux.

etc.

Ainsi, pour Marx.

seule la collectivisation de l'Infrastructure économique et sa planification rationnelle permettraient d'ajuster l'offre et la demande , l'épargne et la consommation.

Le spectre ...........

~économie politique du pasteur anglican .._ ,.., ....

(1766-1834) est restée radicales.

Dans son Essai sur le principe de population, Malthus cherche à démontrer que la aoissance démographique tend à dépasser celle des biens de consommation .

Par conséqu~ l'ajustement entre offre et demande ne pourrait se réaliser qu'à travers la grande pauvreté , l 'augmentation du taux de mortalité et la baisse de la natalité, c 'est+dire l'érosion du trop plein de consommateurs .

Or il ne serait pas possible d 'aUer à l'encontre de ce phénomène .

Il faudrait le maltriser , en retardant l'age du mariage et en 1 favorisant l'abstinence •-Ainsi disparaltraient 1 le vice et la misère • qui fleurissent sur le terreau de la sous-. »

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