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La Technologie et les Marchés financiers

Publié le 17/09/2013

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Le flux de l'argent

La vitesse de circulation de l'argent a tout d'abord progressé au rythme de la poste: animaux de bât express, diligences, chemins de fer et aéropostale ont transporté de plus en plus vite les fonds et les liasses de billets. Mais c'est surtout l'essor du télé¬graphe et du téléphone qui a révolutionné les échanges, les transactions instantanées se dou¬blant d'un contrôle par les ordinateurs.

On en voit des applications nombreuses dans la vie courante, où l'on utilise des cartes de crédit équipées de micropuces, qui permettent de régler ses achats dans les magasins de manière immédiate, sans même manipuler des billets de banque. D'autre part, les programmes de téléa¬chat permettent au téléspectateur d'effectuer des achats «en direct« depuis son domicile, en réglant par carte de crédit au téléphone ou sur une borne interactive. On peut également effec¬tuer et se faire livrer ses courses sans se déplacer à l'aide d'un Minitel ou du téléphone. Depuis 1995, il existe même une banque directe.

Les réseaux de type Internet vont, d'une façon similaire, proposer des achats et des règle¬ments par le biais des ordinateurs individuels: l'usager pourra vérifier son compte en banque, régler ses factures ou transférer des fonds en

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« effectuant les opérations sur le clavier de son ordinateur ou même de son portable, raccordé au réseau mondial.

Les marchés monétaires Le brassage continuel de l'argent se fait selon les lois de l'économie.

A la base, chaque Etat gère son propre marché monétaire et sa monnaie, avec le concours des banques nationales et com- merciales qui prennent en dépôt les richesses des épargnants et les font circuler et fructifier selon les règles de l'offre et de la demande.

Ces «prêts» d'argent sur les marchés nationaux se font à des taux d'intérêt variables, qui fluctuent selon la santé de l'économie et qui influencent en retour celle-ci.

Le marché monétaire traite avant tout les prêts entre les banques, les traites (ou bons) du Trésor, et les titres financiers à court terme.

Un autre marché, appelé la Bourse, sert à réguler le négoce des titres de société ainsi que les emprunts d'État.

Dans ce cadre réglementé qu'est le marché monétaire, un certain nombre d'acteurs écono- miques rassemblent et redistribuent l'argent et les autres richesses en circulation dans l'économie.

Il existe ainsi des caisses d'épargne, des clubs et des sociétés d'investissement, des banques com- merciales et des banques de dépôt.

Bien qu'en théorie ces institutions doivent à tout moment être à même de rembourser leurs dépôts instanta- nément et en totalité à tous les épargnants, en réalité les fonds sont en circulation permanente, les banques gérant leur équilibre au plus près avec des périodes d'excédent et d'autres de défi- cit.

Pour contrôler les fluctuations du marché et garantir la bonne marche des institutions, particu- lièrement pour accorder des prêts aux banques elles-mêmes quand elles en ont besoin, chaque Etat dispose d'une banque centrale - par ex- emple, Bundesbank en Allemagne, Bank of England et Banque de France.

Les banques cen- trales peuvent avoir une influence notable sur l'économie, notamment en fixant le taux d'inté- rêt proposé aux banques sous leur contrôle.

Au-delà de ces marchés nationaux, à un niveau international règne le marché des changes qui sert à fixer la correspondance des monnaies (devises) entre les différents pays et à régler les prêts et les emprunts internationaux.

Les Etats, par l'intermédiaire d'un fonds de régu- larisation des changes, y jouent un rôle impor- tant, en achetant ou en vendant des devises étrangères pour contrecarrer les mouvements de change intempestifs qui peuvent menacer leur monnaie nationale, au gré des spéculations.

Sur un écran d'ordinateur est affiché le cours des différentes monnaies.

Les télécommunications par câble et par satellite permettent le suivi instantané des cours dans tous les marchés du monde.

Les courtiers sont des intermédiaires qui met- tent en relations les prêteurs et les intermédiaires moyennant une commission.

Ils officient pour des banques ou des établissements financiers.

Dans une configuration typique, le courtier moderne surveille l'état du marché et gère le por- tefeuille de ses clients devant de nombreux écrans d'ordinateur, alors qu'il reçoit des ordres et passe des commandes au téléphone.

Un écran affiche par exemple les annonces diffusées par les banques centrales, en particulier les projec- tions sur la tendance du marché au cours de la journée.

Un autre écran régit la communication avec les correspondants du courtier - clients, ins- titutions et autres négociants: sur le menu affiché de ces correspondants, l'écran tactile permet la connexion immédiate par téléphone sur simple pression du doigt.

Enfin, un troisième écran est souvent utilisé sur le marché des changes, qui affiche des projections sur l'évolution des cours, comme, par exemple, les valeurs de référence que l'on appelle en «moyennes mobiles».

Grâce à l'explosion de la technologie, la ges- tion de l'argent est donc devenue surtout une affaire de télécommunications et d'ordinateurs.

Son évolution future s'inscrit dans cette voie.

420 135 La Technologie et les Marchés financiers Salle d'opérations dela Banque d'Angleterre.

Au premier plan, le poste de travail qui contrôle le cours de la livre sterling.

L'impressionnant volume de liquidités en cir- culation et son extrême volatilité, au vu des vitesses de décision et d'exécution des ordres par ordinateur, rendent de plus en plus difficile le contrôle des échanges.

La monnaie même d'un pays peut ainsi se retrouver à la merci des spécu- lateurs, et les banques centrales doivent donc redoubler de vigilance.

Y Le marché des contrats à terme à la Bourse de Londres, le 17 septembre 1993.

A l'annonce du retrait de la livre sterling du système monétaire européen, la spéculation bat son plein.

Les courtiers crient leurs ordres de vente et d'achat.

Un contrôle informatisé Sur tous ces marchés monétaires, tant nationaux qu'internationaux, les télécommunications ont rendu le flux de l'argent non seulement virtuel et instantané, mais aussi permanent: sur le marché des changes le soleil ne se couche jamais, le mar- ché battant son plein au Japon, puis en Europe et enfin en Amérique, les banques disposant d'équipes qui se relayent jour et nuit.

Autrefois effectuées dans la salle des changes par les cour- tiers au téléphone, les opérations financières se font souvent aujourd'hui par écrans interposés.. »

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