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Le niveau des taux d'intérêts suffit-il à expliquer la décision d'investir ?

Publié le 31/07/2012

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( L'apparition de nouvelles technologies provoque une obsolescence rapide du capital. Pour rester compétitives, les entreprises effectuent des investissements de remplacement afin de remplacer des moyens de production obsolètes, ou pour augmenter leur capacité de production.  ( Même si la demande augmente, l'entreprise n'investit que si ses capacités de production sont pleinement utilisées. Lorsque le taux d'utilisation des capacités de production est faible, cela signifie qu'une part importante des moyens de production n'est pas utilisée. Dans ces conditions, l'entreprise n'a pas besoin d'équipements supplémentaires pour satisfaire une augmentation éventuelle de la demande, ainsi, elle n'investit pas.  ( Dans les pays développés, le progrès technique a engendré une augmentation de la productivité qui a permis d'accroître les salaires et la protection sociale, d'où le coût salarial élevé. Cela se traduit par une perte de compétitivité prix face aux pays à faible coût salarial. Pour résister à cette concurrence, il est nécessaire d'accroître la productivité afin de gagner en compétitivité prix et d'offrir de nouveaux produits (pour, dans ce cas, gagner en compétitivité structurelle), donc de réaliser des investissements de modernisation.

« publiques) est incitée ou non à investir.Toutefois, d'autres déterminants de l'investissement, incitant les entreprises à acquérir des biens de production matériels et immatériels, sont non négligeables. II – Cependant, d'autres facteurs sont à tenir en compte dans cette décision. A - Les profits, la profitabilité et la rentabilité sont des facteurs déterminants dans la décision d'investir. ( La décision individuelle d'investir des entrepreneurs est fortement déterminée par les perspectives de profits engendrés par un nouvel investissement : l'entreprisen'investit que si la somme des profits anticipés est supérieure par rapport aux dépenses d'investissement.( Si l'entreprise dégage des profits élevés, elle peut en mettre une partie en réserve,L'épargne ainsi réalisée peut lui permettre d'autofinancer ses investissements et d'éviter de payer des intérêts trop élevés qui ne seraient pas rentables.( Si la profitabilité est négative, il est généralement plus intéressant d'opérer des placements sur le marché financier plutôt que de placer des fonds dans les entreprises.( Au plan macroéconomique, on peut supposer que les firmes augmenteront leur stock de capital uniquement si tout accroissement de ce stock leur permettront deréaliser des profits plus importants ou des gains de productivité.

Ainsi, toute augmentation du taux d'intérêt peut provoquer la non-réalisation de projetsd'investissement.

En revanche toute diminution de son niveau suscitera au contraire la mise en œuvre de projets d'investissement.( La rentabilité économique des investissements dépend principalement du coût des facteurs de production (capital, consommations intermédiaires, travail).

Sil'entreprise réussit à diminuer ses coûts de production, elle a des chances d'augmenter ses profits et sa rentabilité, donc d'augmenter son « pouvoir d'investissement ». B – L'analyse keynésienne place la demande comme le facteur déterminant de la décision d'investir. ( La demande anticipée, selon Keynes, est l'un des déterminants les plus important de l'investissement.

La demande est forte si le pouvoir d'achat des ménages et lapropension moyenne à consommer sont en hausse : ceci est possible grâce à un partage de la valeur ajoutée favorable aux salariés, ou optimal entre les entreprises etles salariés.( Si la demande est forte et durable, les entreprises seront dans un climat plus favorable aux investissements pour répondre à cette demande qu'ils anticipent grâce àdes études de marchés.La décision d'investir repose sur les anticipations réalisées par les entreprises qui leur permettent de déterminer si la demande est forte, durable, ou non.

Dans cedernier cas, l'entreprise est dans une situation d'incertitude, un climat défavorable aux projets d'investissement.( L'état de la conjoncture internationale intervient également sur les anticipations de la demande extérieure.

Dans un contexte de mondialisation et donc deconcurrence internationale exacerbée, les entreprises répondent non seulement à la demande intérieure, mais aussi à la demande étrangère : ainsi, grâce à l'ouverturedes marchés et à la mondialisation, les entreprises produisent pour le monde entier et ont pour obligation investir s'ils veulent pouvoir conquérir de nouveauxmarchés.( Pour les entreprises cherchant à adapter leur capacité de production à l'évolution des débouchés, le premier déterminant est la demande anticipée.

Ce facteur met enévidence un effet accélérateur de la demande sur l'investissement : l'augmentation de l'investissement est plus que proportionnelle à l'accroissement de la demandeauquel il fait suite, et réciproquement. C – Il existe bien d'autres déterminants financiers de la décision d'investir. ( Le taux d'endettement fait partie de ces autres déterminants : dans certains cas de figure, il peut être plus intéressant de financer l'investissement par endettement.C'est ce que l'on appelle « l'effet de levier » : si la rentabilité économique est supérieure aux taux d'intérêt alors la rentabilité financière est d'autant plus forte quel'endettement est important.( Le partage conflictuel de la valeur ajoutée (entre profits et salaires) peut aussi influer sur l'investissement : si la part des profits dans la valeur ajoutée augmente, onpeut supposer que cela sera favorable aux investissements qui pourront, de ce fait, être financés plus facilement.

Cependant, il ne faut pas oublier les salaires,principaux revenus des ménages, qui permettent la consommation.Ainsi, si cette part de la valeur ajoutée consacrée aux salaires diminue, il peut y avoir des effets négatifs sur la demande.

Or, celle-ci est également un déterminant del'investissement.

Les entreprises sont donc dans la nécessité d'effectuer un partage de la valeur ajoutée optimal afin de réaliser des profits optimaux favorables auxinvestissement, mais aussi de permettre la consommation des ménages.( Les entreprises peuvent aussi s'autofinancer grâce au financement interne.

Celui-ci utilise les profits non distribués de l'entreprise, c'est-à-dire son épargne.Contrairement au coût de l'emprunt, qui impose des intérêts à verser, le coût des fonds propres est moindre.( L'apparition de nouvelles technologies provoque une obsolescence rapide du capital.

Pour rester compétitives, les entreprises effectuent des investissements deremplacement afin de remplacer des moyens de production obsolètes, ou pour augmenter leur capacité de production.( Même si la demande augmente, l'entreprise n'investit que si ses capacités de production sont pleinement utilisées.

Lorsque le taux d'utilisation des capacités deproduction est faible, cela signifie qu'une part importante des moyens de production n'est pas utilisée.

Dans ces conditions, l'entreprise n'a pas besoin d'équipementssupplémentaires pour satisfaire une augmentation éventuelle de la demande, ainsi, elle n'investit pas.( Dans les pays développés, le progrès technique a engendré une augmentation de la productivité qui a permis d'accroître les salaires et la protection sociale, d'où lecoût salarial élevé.

Cela se traduit par une perte de compétitivité prix face aux pays à faible coût salarial.

Pour résister à cette concurrence, il est nécessaire d'accroîtrela productivité afin de gagner en compétitivité prix et d'offrir de nouveaux produits (pour, dans ce cas, gagner en compétitivité structurelle), donc de réaliser desinvestissements de modernisation. Conclusion : Le taux d'intérêt est un facteur important de la décision d'investir dans la mesure où, selon son élévation, l'entreprise est incitée ou non à investir.

Mais la décisiond'investissement dépend également de la combinaison de différents éléments: les charges financières et les capacités financières des entreprises, la rentabilitééconomique et financière (donc la recherche incessante de gains de productivités, de profits), le niveau de la demande effective, les profits escomptés et d'autresdéterminants financiers (taux d'endettement, taux d'autofinancement, profitabilité…).Le contexte économique et social d'un pays a-t-il lui aussi un impact non négligeable sur la décision d'investir ?. »

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