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L'économie du développement

Publié le 15/02/2013

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Les derniers rapports du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) font d'ailleurs état, sur les vingt dernières années, d'une inégalité de la répartition du revenu mondial non seulement constante mais croissante : 75 % de la population mondiale se partageant actuellement 25 % du revenu total. Le Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMO) reposent sur un constat: la plus grande partie de la population de la planète ne parvient toujours pas à satisfaire le minimum de ses besoins en alimentation, santé, habillement ou logement. C'est pour remédier à cet état de fait que, en 2000, un groupe d'experts du Secrétariat des Nations unies, du Fonds monétaire international (FMI), de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et de la Banque mondiale ont défini, à l'horizon 2015, huit objectifs dont les 18 cibles feront l'objet d'un suivi à l'aide d'un tableau de 48 indicateurs. Car si les indicateurs du type produit intérieur brut (PIS)

« d'appréciation du développement au " Nord " qui ont longtemps fondé les politiques de développement.

Les derniers rapports du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) font d'ailleurs état, sur les vingt dernières années, d'une inégalité de la répartition du revenu mondial non seulement constante mais croissante : 75 % de la population mondiale se partageant actuellement 25 % du revenu total.

Les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMO) reposent sur un constat: la plus grande partie de la population de la planète ne parvient toujours pas à satisfaire le minimum de ses besoins en alimentation, santé, habillement ou logement.

C'est pour remédier à cet état de fait que, en 2000, un groupe d'experts du Secrétariat des Nations unies, du Fonds monétaire international (FMI), de !'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et de la Banque mondiale ont défini, à l'horizon 2015, huit objectifs dont les 18 cibles feront l'objet d'un suivi à l'aide d'un tableau de 48 indicateurs.

Car si les indicateurs du type produit intérieur brut (PIS) paraissent incontournables pour suivre les écarts de revenus entre économies nationales , ils disent en revanche peu sur les pans non monétarisés de celles­ ci (souvent d'autant plus importants que le pays est pauvre) sur les inégalités sociales sous-jacentes ou sur les différences relatives de « réussite » entre les économies les plus pauvres .

(ONSTANTES ET VARIABLES bidonvilles et les secteurs informels se nourrissent.

Ces déséquilibres territoriaux découvrent ainsi les contours de sociétés fortement inégalitaires, cumulant souvent avec celles de revenus des inégalités ethniques, de patrimoines, de genre, etc.

Ils aggravent encore la désarticulation sectorie lle entre une agriculture qui reste faiblement productive et l'artisanat ou l'industrie, lorsqu'elle existe, limitant de fait leur intégration dans un processus productif global.

De là ressort une coexistence ordinaire, dans un même secteur, d'activités traditionnelles et modernes que certains économistes, à la suite du britannique William Arthur Lewis (1915- 1991 ), ont pu qualifier de dualisme .

Les modalités particulières d'insertion de ces économies dans les échanges internationaux et la forte dépendance extérieure -commerciale, financière , monétaire , technologique -qui en est résultée ne sont certainement pas étrangères à ces distorsions .

C'est pour mieux rendre compte de toutes ces spécificités que le PNUD a mis en place, au cours des années 1990 , un certain nombre d'indicateurs dits composites de développement.

Ainsi l'indicateur de développement humain (IDH) résulte+il de la pondération du PIS par habitant qui mesure le niveau de vie, à l'aide de deux autres indicateurs, l'espérance de vie à la naissance et le niveau d 'instruction (agrégat des taux d'alphabétisation et de scolarisation), dans une moyenne arithmétique de leur somme.

SOUS-DÉVELOPPEMENT ET MONDIALISATION À cette complexité intrinsèque se superpose une dimension «pér iphérique» du phénomène du sous-développement, dont le ratio croissance / développement défavorable par rapport au Centre n'est que le révélateur .

ÉCONOMIE POLITIQUE ET POLITIQUE ÉCONOMIQUE Dans le paradigme Centre-Périphérie , l'économie mondiale s'articule autour de deux pôles aux structures de production peu comparables, dont les relations sont commandées par le rythme et les modalités d'intégration du progrès technique .

Or, l'hétérogénéité de cette propagation à l'avantage d'un """"---- -------- -1 Centre déjà industrialisé creuse IDH 2007/2008 Rang Pays Islande 4 Canada 10 France 12 États-unis 22 Allemagne 40 Chili 63 Malaisie 70 Brésil 81 Chine 91 Tunisie 104 Algérie 112 Égypte 126 Maroc 144 Cameroun 152 Togo 158 Nigéria 166 Côte d'ivoire 177 Sierra Leone IDH 0,968 0,961 0,952 0,951 0,935 0,867 0,811 0,800 o,m 0,766 0,733 0,708 0,646 0,532 0,512 0,470 0,432 0,336 immanquablement les différentiels de productivité et de prix entre les deux zones, entretenant à la Périphérie un commerce extérieur structurellement déficitaire, non sans répercussions sur les niveaux relatifs d'emploi et de revenus.

Dans le prolongement de cette analyse formalisée en 1971 par l'économiste égyptien Samir Amin environnement fragilisé par la faible productivité .

Qu'elles soient fondées sur des modèle s de croissance équilibrée, axée sur une stratégie intersectorielle globale, ou déséquilibrée, axée sur une logique d 'entrainement à partir des secteurs-clés, les politiques d'industrialisation mises en œuvre dans ce cadre ont en commun de s'appuyer sur le volontarisme de l'État.

Mais à trop confondre la croissance quantitative du produit industriel avec le développement , ce type de stratégie, passé l'euphorie des années 1960, se solde par un échec avec la décennie de crises suivante.

Les indicateurs économiques comme sociaux et politiques convergent pour faire le constat que ces politiques n'ont favorisé ni processus d'accumulation durable et auto-entretenu, ni recul significatif de la pauvreté ou réduction des inégalités sociales.

Précisément parce qu'elle pallie souvent l'absence d'entreprenariat , l'omniprésence de la puissance publique favorise la reproduction des comportements rentiers existants, entrainant paradoxalement ces politiques orientées vers le marché intérieur dans la spirale de l'endettement extérieur.

AlumMENT STRUCTUREL ET DÉVELOPPEMENT En fait, l'endettement ne devient un problème que lorsque, vers la fin de la décennie 1970, ce mode de financement, sain en situation d'épargne intérieure insuffisante, se mue en charge insupportable pour des économies à la croissance certes prometteuse pour les grandes banques et les firmes multinationales (FMN), mais aux capacités de recettes encore modestes.

En encourageant les comportements de type oligopolistique, ces acteurs majeurs du processus d'industrialisation que sont les FMN ont favorisé la forte concentration en capital des industries naissantes et nourri les tendances inflationnistes portées par une productivité du travail restée faible en proportion.

Peu créatrices d'emploi, ces industries contribuent par ailleurs à entretenir un sous-emploi structurel désormais urbain qui, ajouté à l'absence de réforme agraire véritable et de mécanismes efficaces de redistribution des revenus, bride la croissance sur le marché intérieur.

Or, entre-temps, sous l'impulsion d 'une Réserve fédérale américaine acquise aux thèses anti­ inflationnistes du prix Nobel Milton Friedman (1912-2006), l'économie mondiale est passée d'un contexte inflationniste aux taux d'intérêt très faibles voire négatifs à un environnement moins favorable pour les débiteurs.

De la nécessité - conjoncturelle -de rétablir la solvabilité des économies endettées sont nées des privées au Fonds monétaire international.

Mais, alors même que le plan Brady de conversion de la dette de 1989 reconnait implicitement que son encours n'est pas remboursable dans sa totalité , ces politiques d'inspiration néoclassique et monétariste sont appliquées de manière inconditionnelle et indifférenciée.

Promotion des exportations, réduction des dépenses publiques , compression de la demande intérieure et de la masse monétaire signent une véritable entreprise de normalisation des économies concernées qui, derrière la fiction du remboursement ultime de la dette, tend à les soumettre aux impératifs de fonctionnement prétendument bénéfiques d'une économie mondiale en crise.

Leurs conséquences sociales parfois dramatiques, dénoncées par des statistiques absurdes qui voient par exemple l'Afrique subsaharienne rembourser chaque année l'équivalent de quatre fois son budget santé­ éducation, ont suggéré aux institutions financières internationales (IFI) u n certain nombre d'inflexions dans la mise en œuvre des politiques d'ajustement structurel.

Mais avec les crises financières des années 1990, c'est le fameux « consensus de Washington » sur lequel ces politiques reposent qui se lézarde autour de l'opposition " occidenta le » marché-État, peu pertinente pour des régions entières du \' Tiers- monde .

Malgré une progression sign ificative de leur production manufacturée, la plupart de ces économies demeurent tributaires de l'exploitation de leurs ressources naturelles et du travail non qualifié.

Tout se passe comme si la dépendance se fondait désormais dans la logique de moindre coût des FMN, restrictive en termes de transferts de technologie et d'effets d'entrainement induits.

Or, l'intégration des économies du Tiers­ monde aux négociations multilatérales de !'Organisation Mondiale du Commerce (OMC), loin de réduire les aléas de leurs marchés traditionnels, ne leur ouvre pas davantage les marchés « Nord ».

Pour un succès -relatif eu égard aux inégalités sociales croissantes -comme celui de la Chine, combien d'autres échecs? À l'heure où il est plus souvent question de développement durable que d'économie du développement, la récente crise alimentaire rappelle de manière dramatique que la soutenabilité du développement des pays du Tiers-monde ne peut consister en expédients du type biocarburants ou micro-crédits.

Elle passe non seulement par la préservation de l'environnement et la maitrise par ces pays de leur biodiversité, mais encore par la justice sociale, le partage des terres sans oublier l'amélioration de la condition nouvelles politiques appelées politiques féminine.

Tout ceci nécessite donc , d'ajustement structurel (PAS) à mesure une réappropriation politique de que la dette est transférée des banques la croissance.. »

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