Marché (économie)

« demandeurs) couvrant une large partie de cette échelle.

4 Le marché n'est pas seulement un phénomène neutre donnant lieu à une description technique dans un cadre d'analyse micro-économique.

Il représente aussi sur le plan macro-économique une forme de système économi­ que : le capitalisme.

Dans un tel système, l'accent est placé en priorité sur le fait que l'activité est mise en mouvement par un très grand nombre de décisions indi· vlduelles, par une multitude de centres d'impulsion.

A l'inverse, dans les économies collectivistes planifiées, la formation des prix dépend d'une décision unilatérale prise par une autorité centrale.

5 Si l'opposition entre ces deux systèmes de formation de prix conserve sa valeur, elle est moins nette qu'au­ trefols.

Le jeu du marché et de la forte décentralisation des décisions a perdu de son caractère indiscutable dans les économies capitalistes, où l'Intervention de l'État, par les techniques du blocage des prix, des contrats de programme, des subventions aux entreprises nationales et la fiscalité indirecte, a pour but de compen­ ser (parfois vigoureusement) les difficultés d'ajustements nées de la trop forte dispersion des décisions.

Les pla­ nificateurs des pays socialistes, de leur côté, n'ont pas hésité en certaines circonstances à recourir partielle­ ment aux mécanismes normaux du marché pour corriger les anomalies qu'une excessive bureaucratisation de l'économie entrainait, et dont les conséquences les plus apparentes résidaient dans la mauvaise satisfaction des besoins •. »