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Produit intérieur brut et économie

Publié le 09/08/2014

Extrait du document

L'augmentation du PIB d'un pays indique un accroisse­ment de la production. Cela signifie-t-il que les habitants vivent mieux ? Si on prend l'exemple de la France des qua­rante dernières années, la possession de réfrigérateurs, d'au­tomobiles, de téléviseurs... y a été multipliée de façon phénoménale. Mais dans le même temps la vie urbaine s'est compliquée (embarras, embouteillages, temps de transport accrus), les banlieues des grandes villes sont devenues des zones difficiles et l'exode rural s'est intensifié. Que cela ait été ou non nécessaire pour accroître la production indus­trielle, c'est en tout cas le prix qui a été payé. Sans tomber dans une nostalgie «baba-cool «, on peut tout de même poser la question de savoir si l'accroissement du PIB fran­çais traduit une amélioration proportionnelle de la qualité de la vie en France.

Signification du PIB

 

Formellement, le PIB traduit la valeur de la production d'un pays à un instant donné. Il permet donc d'utiles ana­lyses sur la croissance de cette production, son accélération ou son ralentissement. Il permet aussi, sous réserve de véri­fications méthodologiques, des comparaisons entre pays. Il permet enfin, en le rapportant à la population active du pays, de mesurer l'évolution de la productivité nationale.

« riaux, le travail de cueillette est une production : il aboutit (selon le cas) à un panier de pommes, une cuve remplie de raisin ou un bouquet de fleurs ...

La production est alors le résultat d'un processus matériel.

Certains économistes -en particulier, les économistes marxistes pour qui la valeur naît du travail -borneront là leur définition.

Mais la plupart élargissent encore la notion de production.

Pour eux, toute activité susceptible d'être monnayée exige une production.

Ainsi, l'agence de voyage qui organise votre séjour ou l'hôtel qui vous accueille pour une nuit produisent des services, pour lesquels ils se font payer.

De même, le professeur de mathématiques produit un service lorsqu'il donne un cours particulier rémunéré.« Pro­ duire» se définit alors comme créer par son activité des biens ou des services pouvant être vendus.

Mais, quand il leur fait cours dans le cadre de son activité nonnale, ce même professeur de mathématiques n'est pas rémunéré directement par ses élèves.

Peut-on alors dire qu'une personne «produit» dans un cas et ne «produit» pas dans l'autre, en se livrant pourtant à la même activité? Il y a évidemment là une difficulté logique ...

C'est pourquoi on retient finalement comme définition de la «production» le fait de créer ou d'ajouter de la valeur sous fonne de bien ou de service, cette valeur s'appréciant par son utilité pour les autres ou pour soi-même.

Cette notion de valeur-utilité renvoie aux conceptions des économistes classiques (J.-8.

Say, L.

Walras ...

).

Elle amène à considérer qu'il y a production, par exemple, lorsque un employé des PTT vous vend un carnet de timbres ou lors­ qu'un fonctionnaire de la Préfecture de police établit votre carte d'identité.

Dans ces deux cas, en effet, des services sont rendus qui ont une incontestable utilité et qui font l 'ob­ jet d'un travail salarié.

Aussi ce type d'activité administra­ tive sera-t-il pris en compte, panni d'autres, pour estimer la production réelle d'un pays.

Mais attention: on considère qu'il n'y a production que si la valeur ajoutée l'a été dans le cadre d'une activité payée.

Ainsi, les femmes au foyer ne «produisent» pas au sens. »

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