Devoir de Philosophie

Aghanistan.

Publié le 18/10/2013

Extrait du document

Aghanistan. Bastion de hautes terres au climat rude, à la fois montagnard et aride, l'Afgh?nist?n doit à sa position d'avoir connu de multiples invasions, d'être constitué par une mosaïque de populations et d'avoir toujours été convoité au cours de l'histoire par ses voisins. L'invasion soviétique, en 1979, pour consolider le pouvoir communiste alors installé à Kaboul, a déchaîné une résistance nationale, nourrie par la foi islamique, et s'est achevée dix ans plus tard en laissant un pays en proie au jeu des factions rivales, qui entretiennent la guerre civile et retardent gravement tout redressement économique. La République d'Afgh?nist?n, située entre l'Iran à l'ouest, le Turkménistan, l'Ouzbékistan et le Tadjikistan au nord, le P?kist?n à l'est et au sud, est dépourvue d'accès à la mer. Les Afghans qui avaient fui le régime communiste alors soutenu par des troupes d'occupation soviétiques ont été près de 2 millions à s'établir au P?kist?n et plusieurs milliers en Iran. Après la chute de ce régime en 1992, les fonctions de chef de l'État furent confiées pour deux ans à un islamiste modéré, mais diverses factions, issues d'oppositions ethniques et religieuses, continuent de s'affronter pour le contrôle du territoire. Géographie Les conditions naturelles. Prolongement oriental du haut plateau iranien, l'Afgh?nist?n est un pays de hautes terres : 90 % du territoire se trouvent à plus de 600 m d'altitude, et 43 % à plus de 1 800 m. Au centre du pays, des chaînes élevées dominent des bassins intérieurs ou des vallées étroites et profondes. Le principal axe montagneux est celui de l'Hind?-K?ch, dont plusieurs sommets dépassent 7 000 m. Il se prolonge à l'ouest par le massif du K?h-i-B?b?, alors qu'à l'est les monts Soleiman séparent l'Afgh?nist?n du P?kist?n. Le K?h-i-B?b? joue un rôle essentiel dans la vie de l'Afgh?nist?n. C'est un « château d'eau « qui donne naissance à quatre grandes rivières : la rivière Kaboul (430 km), qui se jette dans l'Indus au P?kist?n ; l'Helmand (1 400 km), la plus longue du pays, qui irrigue la région de Kandahar, avant de se perdre dans les sables du Sist?n (Séistan) ; l'Hari-R?d (1 230 km), qui arrose la plaine de Hérat, avant de disparaître dans les steppes du Turkménistan ; la Murgh?b, qui rejoint également l'Ouzbékistan et se perd dans les sables du Karakoum. Les plaines sont situées à la périphérie de l'Afgh?nist?n, en particulier la grande plaine du nord, drainée par l'Amou-Daria qui prend naissance dans le massif du Pamir, et sert de frontière avec l'ex-URSS sur 1 000 km. La disposition générale du relief rend les communications difficiles, d'autant plus que les cols sont élevés, comme le col de Salang (3 353 m), qui relie Kaboul, la capitale, aux plaines et villes du nord. Le climat est continental : il se caractérise par de grands écarts de températures entre l'hiver et l'été, et entre le jour et la nuit. Kaboul, à 1 800 m d'altitude, a une température moyenne en janvier de - 1 o C, avec des minima pouvant atteindre 20 o C ; en juillet, il y fait 25 o C en moyenne, avec des maxima de 35 o C à 45 o C. À l'exception des sommets de l'Hind?-K?ch, qui reçoivent entre 600 et 1 200 mm de pluie par an, et de la partie sud-est de l'Afgh?nist?n qui bénéficie des pluies estivales de la mousson indienne, l'essentiel du pays souffre de l'aridité : les précipitations annuelles moyennes sont de 330 mm à Kaboul, de 210 mm à Hérat, de 140 mm à Kandahar et de 190 mm à Mazar-i-Sharif. Les contraintes du relief et du climat entraînent une occupation du sol très discontinue. Les genres de vie traditionnels opposent les agriculteurs sédentaires des vallées et des oasis de piémont aux nomades, qui n'étaient plus que 370 000 au recensement de 1978. Toutefois, l'insécurité consécutive à l'invasion soviétique (décembre 1979) et la destruction de nombreux villages ont entraîné une reprise spectaculaire du nomadisme. Les cultures irriguées, qui, en 1976, couvraient une surface deux fois plus importante que les cultures sèches, reposent sur des techniques d'irrigation très anciennes : canaux dans les vallées, galeries drainantes souterraines, appelées karez, dans les oasis du piémont. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Amou-Daria Herat Hindu-Kuch Kaboul Kandahar Mazar-i-Sharif Les livres Afghanistan - l'Hindu-Kuch, page 57, volume 1 Les aspects humains. Au cours de sa longue histoire, l'Afgh?nist?n a connu de nombreuses invasions : il contrôle en effet les voies de passage conduisant vers le subcontinent indien. De plus, le pays est situé aux confins des mondes persan et arabe à l'ouest, turc au nord, chinois au nord-est et indien à l'est. Ainsi s'explique la mosaïque humaine afghane, qui rend difficile une réelle unification du pays. La diversité de la population est surtout ethnique et linguistique. Les persanophones sont majoritaires (86 % de la population totale) ; les turcophones représentent 12 % des Afghans ; les 2 % restants sont constitués de petits groupes linguistiques très particuliers, comme les Nurist?nis, les Pachaïs, les Brahuis, etc. Parmi les persanophones, on distingue les Pachtouns, ou Pathans (38 % de la population totale), les Tadjiks (25 %), les Haz?ras (19 %), les Aymaqs (3,5 %), les Baloutches (1,5 %). Parmi les turcophones, on compte surtout des Ouzbeks (6 % de la population totale) et des Turkmènes (2 %). Chaque groupe ethnolinguistique a son histoire et ses particularités géographiques. Ainsi, les Haz?ras, qui sont ch?'ites alors que le reste de la population afghane est sunnite, descendent des Mongols qui ont conquis le pays au XIVe s iècle. Ils se sont fixés dans les montagnes centrales (le Haz ?radj?t), mais, au XXe siècle, ils ont émigré vers les villes, surtout vers Kaboul, où ils forment un prolétariat dynamique. Les Pachtouns, ethnie dominante, étaient établis dans tout le pays, mais ils furent la principale cible des troupes soviétiques quand celles-ci occupèrent l'Afgh?nist?n de 1979 à 1989. Aussi les Pachtouns ont-ils constitué une grande partie des réfugiés afghans au P?kist?n et en Iran. La guerre contre l'occupation soviétique avait profondément modifié la répartition des populations afghanes. Il y a eu, par exemple, 2 millions de réfugiés à l'intérieur de l'Afgh?nist?n ; il s'agissait de populations rurales chassées de leur région, mais qui gardaient l'espoir de revenir dans leur village. La guerre avait aussi accéléré le processus d'exode rural, notamment vers Kaboul, qui était passée de 513 000 habitants en 1972 à plus de 1,5 million en 1996, et vers Mazar-i-Sharif, qui comptait 50 000 habitants en 1978 et 150 000 en 1990. En revanche, la population de Kandahar a été très touchée par les combats. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats chi'ites Kaboul Kandahar Mazar-i-Sharif Mongols Pachtouns persan sunnites turc Turcomans Les livres Afghanistan - nomades pachtouns dans les montagnes arides du sud de l'Afghanistan, page 56, volume 1 Afghanistan - la ville de Herat, page 58, volume 1 Afghanistan - les Pachtouns, principale ethnie de l'Afghanistan, page 58, volume 1 La vie économique. Avant 1978, l'Afgh?nist?n recevait une aide économique venant aussi bien du monde occidental que du bloc communiste. Après dix années de guerre et d'occupation étrangère, ses infrastructures économiques ayant été largement détruites, le pays a encore eu davantage besoin de l'aide internationale. L'agriculture et l'élevage, qui représentent 35 % du produit national brut et occupent 69 % de la population active, demeurent le fondement de l'économie afghane. Le blé et les cultures fruitières sont les principales productions agricoles, alors que l'élevage reste essentiel. Le développement industriel de l'Afgh?nist?n repose sur le gaz naturel (gisement situé dans le nord-ouest du pays, près de la frontière turkmène). Depuis 1996, de nouvelles alliances entre puissances (Russie, Iran, États-Unis, Pakistan) se sont tissées dans la région avec comme enjeu l'accès aux gisements d'hydrocarbures d'Asie centrale. Complétez votre recherche en consultant : Les livres soie - tissage de la soie en Afghanistan, page 4820, volume 9 Afghanistan - le bazar de Kaboul, page 57, volume 1 Afghanistan - scène de marché à Kaboul, page 58, volume 1 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Aï-Khanum Amou-Daria Herat Hindu-Kuch Kaboul Kandahar Khaybar (passe de) Mazar-i-Sharif Les livres Kaboul, page 2723, volume 5 Histoire Véritable carrefour qui reliait autrefois le Moyen et l'Extrême-Orient, l'Afgh?nist?n fut dès l'Antiquité une région convoitée, conquise par Cyrus (VIe siècle avant J.-C.), puis par Alexandre le Grand (IIIe siècle avant J.-C.). Au début de notre ère, il connut les invasions des Scythes, des bouddhistes Kushanas, puis celles des Sassanides, des Huns, des Turcs et des Arabes, qui y introduisirent définitivement l'isl?m (Xe siècle). Gengis Kh?n envahit la région vers 1220. Tamerlan s'imposa à la fin du XIVe siècle, et ses successeurs, les Tim?rides, y établirent une paix relative. En 1507, le roi B?bur, menacé par les Perses, se tourna vers l'Inde, où il fonda le royaume moghol. Il y intégra l'est de l'Afgh?nist?n, laissant le reste aux Perses. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Alexandre le Grand Babur Zahir ad-Din Muhammad Cyrus II le Grand Genghis Khan (Temüjin, dit) Huns Iran - Histoire - La Perse islamique islam - Religion - L'expansion de l'islam - Le temps des Empires Moghols (Grands) Sassanides Scythes Tamerlan Timurides L'unification. Au début du XVIIIe siècle se multiplièrent en Perse des révoltes afghanes contre le pouvoir central. Les Hotakis prirent Kandahar, Kaboul, puis Ispahan, où ils destituèrent le sh?h séfévide. En 1747 fut élu roi des Afghans Ahmed Kh?n (futur Dul ad-Durr?n), membre de la tribu des 'Abd?lis. En vingt-cinq ans, il réussit à unifier l'Afgh?nist?n et à le libérer des dominations perse et indienne. Cela lui valut le surnom de Baba, « père de la nation «. Il fonda la dynastie des Durr?ni, supplantée en 1826 par les Muhammadzay (ou B?rakzay). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Iran - Histoire - La Perse islamique Ispahan Kaboul Kandahar Séfévides Les guerres anglo-afghanes. Au cours du XIXe siècle, les Afghans tentèrent à plusieurs reprises de jouer de la rivalité anglo-russe qui s'affirmait dans la région. Ils furent engagés dans deux guerres avec l'Angleterre, l'une de 1838 à 1842, l'autre de 1878 à 1880. À l'issue de la seconde, le traité de Gendamak limita la souveraineté du pays. Dès 1921, cependant, l'indépendance fut reconnue par la Grande-Bretagne au terme d'une troisième guerre. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Roberts (Frederik Sleigh, lord) Les livres Afghanistan - convoi d'artillerie lors de l'expédition anglaise de 1878, page 59, volume 1 La période contemporaine. Les rois afghans entamèrent dès lors la modernisation de leur pays, qui devint en 1963 une monarchie constitutionnelle. En 1973, Daoud Kh?n, proche des communistes, y institua une république à la faveur d'un coup d'État. Mais, ayant cherché à se rapprocher de l'Arabie Saoudite pour contrebalancer l'influence de l'URSS, il fut renversé à son tour en 1978. Le 27 décembre 1979, l'URSS décidait d'intervenir militairement pour consolider le pouvoir communiste, très contesté dans le pays, et imposa le régime de Babrak K?rmal, auquel succéda, en 1986, le général Mohammed Nadjiboll?h. Après une longue guerre indécise, au cours de laquelle les moudjahidins afghans reçurent l'aide officieuse des Occidentaux, les Soviétiques retirèrent leurs troupes en 1989-1990. Le régime communiste ne s'effaça qu'en avril 1992. Le pays fut alors livré aux factions, avant la prise de Kaboul par les talibans, soutenus par le Pakistan, en septembre 1996.

« Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Amou-Daria Herat Hindu-Kuch Kaboul Kandahar Mazar-i-Sharif Les livres Afghanistan - l'Hindu-Kuch, page 57, volume 1 Les aspects humains. Au cours de sa longue histoire, l'Afghānist ān a connu de nombreuses invasions : il contrôle en effet les voies de passage conduisant vers le subcontinent indien.

De plus, le pays est situé aux confins des mondes persan et arabe à l'ouest, turc au nord, chinois au nord-est et indien à l'est.

Ainsi s'explique la mosaïque humaine afghane, qui rend difficile une réelle unification du pays. La diversité de la population est surtout ethnique et linguistique.

Les persanophones sont majoritaires (86 % de la population totale) ; les turcophones représentent 12 % des Afghans ; les 2 % restants sont constitués de petits groupes linguistiques très particuliers, comme les Nurist ānis, les Pachaïs, les Brahuis, etc.

Parmi les persanophones, on distingue les Pachtouns, ou Pathans (38 % de la population totale), les Tadjiks (25 %), les Haz āras (19 %), les Aymaqs (3,5 %), les Baloutches (1,5 %). Parmi les turcophones, on compte surtout des Ouzbeks (6 % de la population totale) et des Turkmènes (2 %).

Chaque groupe ethnolinguistique a son histoire et ses particularités géographiques.

Ainsi, les Haz āras, qui sont ch ī‘ites alors que le reste de la population afghane est sunnite, descendent des Mongols qui ont conquis le pays au XIV e siècle.

Ils se sont fixés dans les montagnes centrales (le Haz āradj āt), mais, au XX e siècle, ils ont émigré vers les villes, surtout vers Kaboul, où ils forment un prolétariat dynamique.

Les Pachtouns, ethnie dominante, étaient établis dans tout le pays, mais ils furent la principale cible des troupes soviétiques quand celles-ci occupèrent l'Afgh ānist ān de 1979 à 1989.

Aussi les Pachtouns ont-ils constitué une grande partie des réfugiés afghans au P ākist ān et en Iran. La guerre contre l'occupation soviétique avait profondément modifié la répartition des populations afghanes.

Il y a eu, par exemple, 2 millions de réfugiés à l'intérieur de l'Afgh ānist ān ; il s'agissait de populations rurales chassées de leur région, mais qui gardaient l'espoir de revenir dans leur village.

La guerre avait aussi accéléré le processus d'exode rural, notamment vers Kaboul, qui était passée de 513 000 habitants en 1972 à plus de 1,5 million en 1996, et vers Mazar-i-Sharif, qui comptait 50 000 habitants en 1978 et 150 000 en 1990.

En revanche, la population de Kandahar a été très touchée par les combats. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats chi'ites Kaboul Kandahar Mazar-i-Sharif Mongols Pachtouns persan sunnites turc Turcomans Les livres Afghanistan - nomades pachtouns dans les montagnes arides du sud de l'Afghanistan, page 56, volume 1 Afghanistan - la ville de Herat, page 58, volume 1 Afghanistan - les Pachtouns, principale ethnie de l'Afghanistan, page 58, volume 1. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓