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Amazone.

Publié le 18/10/2013

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amazone
Amazone. fleuve de l'Amérique du Sud, long de 7 000 km, le premier du monde pour son débit (200 000 m3 par seconde ; 300 000 m 3 par seconde lors des grandes crues) et pour l'étendue de son bassin hydrographique (6 150 000 km 2), partagé entre six États de l'Amérique latine. La plaine amazonienne occupe une gouttière orientée du nord-est au sud-ouest, s'évasant vers l'ouest et séparant les affleurements des socles précambriens guyanais et brésilien. Cette plaine sédimentaire, grande trois fois comme la France, est plissée à proximité des Andes et renferme d'importants gisements de gaz et de pétrole. Recouvert par la forêt dense équatoriale, le bassin amazonien représente un vingtième des terres émergées, un cinquième de l'eau douce qui s'écoule à la surface du globe et un tiers des forêts denses du monde. L'Amazone prend sa source au Pérou, où le fleuve porte le nom de Marañón, à 4 840 m d'altitude. Il rejoint la plaine amazonienne par des gorges vertigineuses. À Iquitos, il n'est plus qu'à 106 m d'altitude, et il lui reste 3 700 km à parcourir pour atteindre l'Océan. Plus de cinq cents affluents, dont vingt dépassent 1 500 km, alimentent le fleuve profond dont la largeur atteint 4 à 6 km en amont de Manaus, puis 10 km et plus dans son cours inférieur. La basse vallée est un véritable bras de mer remonté par la marée sur 1 000 km entre des rives distantes de 30 à 100 km selon les lieux. Dans la plaine amazonienne, le fleuve et ses multiples affluents créent avec la forêt un monde amphibie, milieu très contraignant pour l'homme. Le lit majeur comprend une haute terrasse insubmersible (terra firma ) et une zone inondable en saison humide (várzea), large de 30 km à Óbidos, de 80 à 100 km après la confluence du río Negro. La forêt d'Ígapo est toujours inondée. En raison de la profondeur et de la lenteur des eaux, de la pondération des débits, l'Amazone constitue une magnifique voie de pénétration. Elle a permis aux Portugais de contenir l'avance espagnole et hollandaise depuis les Andes et l'Orénoque. C'est encore une grande artère navigable, puisque des navires de gros tonnage remontent jusqu'à Iquitos. Belém et Manaus doivent leur essor à leur rôle de ports fluviaux. Dissimulées par la forêt dense, les pirogues des Indiens, des pêcheurs, des chercheurs de latex ou de châtaignes du Brésil se glissent dans les multiples méandres des cours d'eau et sur les canaux naturels. Sur les terres riches des várzeas, en aval de Manaus, et surtout dans le pays de Belém et l'île de Marajó (plus vaste que la Suisse), que le fleuve a construite à son embouchure, petits paysans et éleveurs s'établissent pendant la décrue.

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