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annales, annalistes

Publié le 30/12/2019

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annales, annalistes. Depuis le début de l’histoire romaine (voir rome 1 et 2) jusqu’à 400 av. J.-C., les Romains n’ont pratiquement conservé aucune archive relatant les événements, mais à partir d’environ 300 avant J.-C. les magistrats les ont consignées régulièrement, notamment «les archives les plus importantes», désignées annales maximi, étaient consignées par le pon-tifex maximus sur les tabulae pontifi-cum, «tablettes des pontifes», exposées hors du lieu officiel de leur résidence. Ces tables constituaient les premières annales, dont Ennius tira le titre de son poème épique sur l’histoire de Rome. Durant longtemps, cependant, les informations qu’elles ont contenues étaient minimales et essentiellement d’ordre sacré : noms des magistrats de l’année, et relation des guerres et des éclipses, par exemple. Les premiers historiens de Rome, ceux qu’on nommait les historiens sénatoriaux, Fabius Pictor, Cincius Alimentas, Postamius Albinus et C. Acilius, qui écrivaient en grec au IIe siècle av. J.-C., empruntèrent très peu aux annales et continuaient la tradition dés historiens grecs. Caton le Censeur, écrivant son histoire de Rome, Les Origines, continuait également la tradition grecque, bien qu’écrivant en latin. Sous son influence, la première reconstruction systématique de l’histoire de Rome, fondée sur des sources romaines, fut entreprise par les annalistes « anciens », Cassius Hemina et Calpumius Pison, écrivant dans la deuxième moitié du IIe siècle av. J.-C. Mucius Scae-vola (mort vers 115 av. J.-C.), pontifex maximus en 130, finit l’édition en quatre-vingts livres des annales, présentée année par année, des temps les plus reculés jusqu’à ses propres jours, incluant, pour la période royale légendaire et les premiers temps de la République, une reconstruction des événements à la lumière de la tradition. L’organisation de cette œuvre historique détermina la forme adoptée par tous les historiens romains ultérieurs, y compris ceux qui, comme Valerius Antias et Claudius Quadrigarius, développèrent les documents en un style rhétorique. Quelques historiens, tels que Licinius Macer et Aelius Tubero, semblent avoir vérifié leurs matériaux, mais la plupart des annalistes ont, comme Tite-Live, accepté tout ensemble la forme narrative et le contenu de leurs sources.

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