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antillaise (musique) - encyclopédie.

Publié le 19/10/2013

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antillaise (musique) - encyclopédie. terme générique désignant les musiques des Petites Antilles (principalement Guadeloupe et Martinique). Depuis le XVIIIe siècle, ces îles sont à la fois un creuset et un conservatoire vivant pour des musiques issues de traditions européennes et africaines. La relative stabilité de la société des colons blancs (les békés) et l'importance du métissage y ont fait perdurer sous des formes originales des styles ayant aujourd'hui quasiment disparu en Europe : quadrille, polka et mazurka. L'extrême variété ethnique de la population d'origine africaine a déterminé la richesse de la calenda, musique syncrétique jouée dans les lewoz guadeloupéens ou bel-airs martiniquais, c'est-à-dire les fêtes nocturnes des coupeurs de canne à sucre. Cette musique est fondée sur le dialogue vocal et instrumental des deux tambourinaires de gwoka (boulayé et makyè). Elle connaît depuis les années soixante-dix un renouveau spectaculaire dans la jeune génération, associée à la revendication militante des origines africaines et au souvenir des communautés d'esclaves fugitifs (les neg'mawons). Un succès international. Plus représentative de la société créole, la biguine a connu un remarquable essor dans les villes dès la fin du XIXe siècle. Ses instruments solistes (clarinette et trombone) lui confèrent une étroite parenté avec le jazz de La Nouvelle-Orléans de la même époque. Le rythme de base est celui, traduit en onomatopées (zandoli pa-ti-ni-pat), de la démarche du lézard, animal très présent dans les contes antillais. Dans les années trente, la plupart des interprètes de la biguine ont fait carrière à Paris où cette musique rivalisait avec le jazz et le tango dans les boîtes de nuit, avant que le compositeur américain Cole Porter ne fasse de son Begin the Beguine le grand succès international de 1939. Par la suite, l'importance de l'émigration en métropole et le développement des radios caraïbes ont mis les musiciens antillais en contact avec toutes sortes d'influences, notamment celles du compass haïtien et du reggae. Leur rôle dans le développement du jazz français a été essentiel, quoique souvent marginalisé. Le succès mondial de la cadence (version en 2/4 de la biguine) et surtout du zouk fortement inspiré de la rumba, ou soukouss du Zaïre, a un peu éclipsé les styles traditionnels, sans toutefois les faire disparaître, comme en témoignent la popularité de l'orchestre de mazurka Malavoi et celle de la musique des manèges forains (chouval bois) réactualisée par Dédé Saint-Prix. Les corrélats biguine

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