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ATTENTION

Publié le 26/06/2012

Extrait du document

Etat de vigilance de l'esprit. L'activité mentale se concentre sur un objet déterminé. Si l'objet de l'attention est l'individu lui-même, la notion de conscience — qui a toujours préoccupé les philosophes — apparaît. Au début du siècle, l'attention était considérée comme un des faits de base de la vie mentale. Boucher disait que « la valeur intellectuelle d'un homme se mesure à l'intensité et à la continuité de son attention «. Aujourd'hui, les psychologues ne la considèrent plus comme un fait de base, car elle fait appel à des mécanismes mentaux trop variés. Ils préfèrent examiner séparément ses différents aspects :

Externe ou interne, selon qu'elle porte sur un objet extérieur ou un état intérieur ;

Passive, spontanée ou volontaire, selon qu'elle est suscitée par un stimulus violent (par exemple, une image publicitaire), par ce qui nous intéresse actuellement, ou par un effort de réflexion volontaire (par exemple, dans le cas d'un travail utile, mais pas intéressant) ;

Concentrée ou diffusée, selon qu'elle se porte sur un objet précis, limité (cas-du chat qui guette la souris devant son trou), ou qu'elle demeure fluide, prête à s'adapter aux circonstances à mesure qu'elles se précisent (cas du conducteur de voiture prêt à effectuer différentes manœuvres selon les signaux et obstacles qu'il rencontrera sur la route).

Chez l'animal, l'attention se signale par un changement d'attitude : immobilité soudaine, sens en alerte (oreilles dressées, regard fixe, pupilles dilatées). L'enregistrement des ondes de son cerveau, par l'électro-encéphalographie (cerveau), montre un changement du tracé. Le rythme alpha est remplacé par des ondes plus rapides, moins amples et moins régulières.

Chez l'enfant, l'attention est encore limitée, instable. Cela est dû au manque de maturité de son système nerveux. Il ne peut maintenir longtemps son esprit concentré sur un même objet. Les principes d'éducation moderne tiennent compte de ce facteur. Dans l'école active, on évite de maintenir l'enfant une heure durant, immobile sur son banc d'école, à écouter une leçon théorique, car dans ces conditions son attention n'est pas stimulée ; elle risque d'être mauvaise. On fait appel à ses capacités d'attention spontanée en le laissant choisir la tâche qui l'intéresse et en faisant souvent varier ces tâches.

Chez l'adulte, les problèmes de psychologie des ventes qui cherchent à attirer l'attention du consommateur par tous les moyens, et les problèmes du travail monotone qui nécessitent une stimulation de l'attention volontaire pour éviter la baisse du rendement et les accidents du travail, ont suscité d'intéressants travaux. Des tests d'attention ont été créés (test de barrage, test d'attention diffusée, etc.). Ils permettent de mesurer la résistance de l'homme moyen à la monotonie, à la fatigue, de juger des facteurs qui peuvent stimuler les différents aspects de l'attente (couleur, bruit, musique, changement d'activité, pauses).

Troubles de l'attention :

L'inattention est une impuissance à fixer l'esprit vers un but déterminé. Elle peut provenir d'une simple absence d'intérêt. Mais elle peut être due aussi à la fatigue, au surmenage, ou à une insuffisance glandulaire provoquant de l'asthénie, par exemple. Certaines médications par des drogues stimulantes permettent de combattre l'inattention.

La distraction provient soit d'une dispersion trop grande des intérêts, soit d'une préoccupation excessive sur un seul objet qui empêche de percevoir d'autres intérêts pourtant nécessaires à la survie. Un exemple du premier cas est l'enfant, dont nous avons parlé plus haut. Pour le second cas, un amoureux sous l'effet de sa passion, ou un savant absorbé par son problème, l'illustrent clairement.

Beaucoup de maladies mentales entraînent une chute de l'attention par une atteinte des fonctions du cerveau qui servent à la maintenir.

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