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Baudelaire Charles, 1821-1867, né à Paris, poète français.

Publié le 21/10/2013

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Baudelaire Charles, 1821-1867, né à Paris, poète français. Méconnu et maudit durant sa vie, Baudelaire a ensuite été adulé par des générations de lecteurs. Il est maintenant reconnu, notamment par l'appareil scolaire, comme l'un des grands poètes modernes. Après la mort de son père en 1827, sa mère se remaria avec le commandant Jacques Aupick, qui devait devenir général et ambassadeur. Baudelaire ne supporta pas cet homme qui incarnait tout ce dont il avait horreur, discipline, morale bourgeoise et religion établie, et il ne cessa de considérer ce remariage comme une trahison. Après des études à Lyon, puis au lycée Louis-le-Grand, il fréquenta la bohème parisienne, rencontra des poètes parmi lesquels Leconte de Lisle et écrivit ses premiers vers. Pour l'arracher à cette vie, qu'il jugeait scandaleuse, son beau-père le fit embarquer pour les Indes. Baudelaire ne dépassa pas l'île Maurice et la Réunion. De retour au bout de dix mois, il retira sans doute de ce voyage les impressions qui ont nourri par la suite tout un imaginaire lié à l'exotisme. Il toucha alors sa part de l'héritage de son père, et pour lui commença une période d'oisiveté dorée pendant laquelle il rencontra Jeanne Duval, la « Vénus noire «, avec laquelle il entretint jusqu'à sa mort une liaison orageuse et charnelle, ainsi que Théophile Gautier, Théodore de Banville et SainteBeuve. La moitié de son héritage fut dilapidée en quelques mois, à l'issue desquels un conseil de famille, réuni par le général Aupick, le fit placer sous conseil judiciaire. Baudelaire avait 23 ans. Il traîna désormais, et jusqu'à sa mort, une existence misérable. Aussi ses premières publications furent-elles quelque peu alimentaires : il fut critique d'art ( Salon de 1845 , Salon de 1846 ), écrivit une nouvelle (la Fanfarlo, 1847) et traduisit les Histoires extraordinaires d'Edgar Poe, à partir de 1854. Depuis plusieurs années, Baudelaire composait des poèmes qu'il donnait à lire à ses amis. Le recueil des F leurs du mal , longuement préparé, fut enfin publié en 1857. L'ouvrage fut saisi par le Parquet et son auteur, condamné à 300 francs d'amende pour « outrage à la morale publique et aux bonnes moeurs «. Dans la seconde édition (1861), les six poèmes incriminés furent retranchés et trente-cinq autres, ajoutés. Baudelaire continua pourtant à écrire des essais, des articles, des poèmes, dont certains furent édités en recueils après sa mort : les Paradis artificiels ( 1860), M on coeur mis à nu (1866), Curiosités esthétiques, l'Art romantique , les Petits poèmes en prose ( 1869). En 1864, il partit pour la Belgique, où il espérait trouver un éditeur pour ses oeuvres complètes. Une agonie de plus d'un an commença alors, dernière phase de la syphilis dont il était atteint depuis plus de vingt ans. Les Fleurs du mal. Le recueil est composé de six parties : « Spleen et Idéal « décrit l'être déchiré entre la soif de l'idéal et la prostration du quotidien ; « Tableaux parisiens « montre la ville dans une opposition entre la laideur et la magie ; « le Vin « et « Fleurs du mal « représentent la tentation des paradis artificiels et des vices ; « Révolte « est le cri de reniement du poète vaincu et désespéré ; enfin, « la Mort « est la dernière tentation, celle du grand voyage, pouvant conduire à la réconciliation et au salut. Mais les « paradis artificiels «, chez Baudelaire, sont moins, contrairement à ce qu'on a pu dire, les drogues et l'opium que les mots eux-mêmes. Prenant place dans l'usage rigoureux de la prosodie la plus classique, l'image, instrument d'une imagination qui s'appuie sur la lucidité critique la plus extrême, est l'instrument souverain de sa poétique. L'imagination réalise la synthèse salvatrice du réel : on retrouve là les fameuses « correspondances «, « sorcellerie évocatoire « et jeux d'analogie qui convoquent tous les sens, aiguisent la perception d'un autre univers : celui de l'âme originelle dans son unité retrouvée. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Courbet Jean Désiré Gustave Fleurs du mal (les) France - Arts - Littérature - Le XIXe siècle hallucinogène Lowell Robert modernité poésie - Poésie de la nature et nature de la poésie romantisme - Littérature - En France Les médias Baudelaire - citations Les livres Baudelaire Charles, page 574, volume 1 Courbet Gustave - l'Atelier, page 1299, volume 3 France - Portrait de Baudelaire (détail), vers 1847, par Gustave Courbet, page 2040, volume 4
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« vaincu et désespéré ; enfin, « la Mort » est la dernière tentation, celle du grand voyage, pouvant conduire à la réconciliation et au salut.

Mais les « paradis artificiels », chez Baudelaire, sont moins, contrairement à ce qu'on a pu dire, les drogues et l'opium que les mots eux-mêmes.

Prenant place dans l'usage rigoureux de la prosodie la plus classique, l'image, instrument d'une imagination qui s'appuie sur la lucidité critique la plus extrême, est l'instrument souverain de sa poétique.

L'imagination réalise la synthèse salvatrice du réel : on retrouve là les fameuses « correspondances », « sorcellerie évocatoire » et jeux d'analogie qui convoquent tous les sens, aiguisent la perception d'un autre univers : celui de l'âme originelle dans son unité retrouvée. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Courbet Jean Désiré Gustave Fleurs du mal (les) France - Arts - Littérature - Le XIXe siècle hallucinogène Lowell Robert modernité poésie - Poésie de la nature et nature de la poésie romantisme - Littérature - En France Les médias Baudelaire - citations Les livres Baudelaire Charles, page 574, volume 1 Courbet Gustave - l'Atelier, page 1299, volume 3 France - Portrait de Baudelaire (détail), vers 1847, par Gustave Courbet, page 2040, volume 4. »

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