Beach Boys, The - rock.
Publié le 18/05/2013
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3 LES BEACH BOYS TENTENT DE SAUVER LES APPARENCES (1967-1973)
3. 1 1967, année charnière dans la carrière des Beach Boys
Tandis que l’éclosion du mouvement hippie place la côte Ouest des États-Unis (plus particulièrement San Francisco) au centre de la scène rock internationale, les Beach Boys connaissent en 1967 un tournant décisif dans leur carrière : après l’écriture
et l’enregistrement de l’une de leurs chansons les plus homogènes et abouties, musicalement et techniquement — « Good Vibrations », conçue comme une « symphonie pop », nécessite d’innombrables heures de travail en studio et un budget
(50 000 dollars) record pour l’époque —, Brian Wilson est contraint de se retirer progressivement du groupe, qui cède ainsi du terrain par rapport aux Doors, Jefferson Airplane, Grateful Dead et autres Jimi Hendrix Experience, autant de formations
estampillées « psychédéliques » dont l’innovation et les impressionnantes performances scéniques constituent le dénominateur commun.
Outre-Atlantique, les Beatles publient l’ambitieux Sergeant Pepper’s Lonely Hearts’ Club Band et les Rolling Stones leur « répondent » par l’intermédiaire de Their Satanic Majestic Request, témoignant ainsi d’une créativité à son acmé.
Brian Wilson,
frustré, assiste de loin à ce combat de géants auquel il ne peut plus participer ; n’ayant pu mener à bien la réalisation de l’album Smile et en conflit avec sa maison de disques (qui se contente de procéder à la compilation des premiers tubes du
groupe à des fins purement commerciales), mais aussi consommateur régulier de substances hallucinogènes, il laisse, en effet, transparaître dans son attitude et ses prises de décisions des accès de folie et des signes de paranoïa qui l’éloignent de
plus en plus du groupe.
3. 2 Les premiers pas des Beach Boys sans Brian Wilson
Désormais emmenés par Carl Wilson, sur qui repose la lourde charge de pallier l’absence de son frère Brian, les Beach Boys adoptent des sonorités plus conformes aux modes contemporaines.
Si Surf’s Up (1971) contient encore des compositions d’un
niveau acceptable compte tenu de la réputation de la formation, les albums suivants déçoivent la critique et les fans de la première heure.
En ce début des années soixante-dix, le groupe vit sur ses acquis et consolide sur scène une popularité restée
intacte, malgré de profonds bouleversements et une inspiration considérablement essoufflée.
4 UNE DÉSINTÉGRATION « PROGRAMMÉE », PROGRESSIVE ET PARFOIS PATHÉTIQUE (DEPUIS 1974)
4. 1 Les années soixante-dix : le retour fantomatique de Brian Wilson
Partagé entre crises de boulimie et cures de désintoxication, Brian Wilson réintègre toutefois le groupe en 1976 pour l’enregistrement de Fifteen Big Ones, présenté comme l’album de la renaissance.
Les reprises de standards qui le composent
— notamment « Rock and Roll Music » d’après Chuck Berry — montrent un artiste qui n’est plus que l’ombre de lui-même.
La réhabilitation du « cerveau » fondateur des Beach Boys est donc de courte durée.
Néanmoins, paradoxalement, le succès
commercial est au rendez-vous pour le groupe, même au creux de la vague.
Le concert donné à la Maison-Blanche en 1976 à l’occasion de la célébration du bicentenaire de l'Indépendance des États-Unis ne parvient pas à masquer l’impasse artistique
dans laquelle se trouvent les Beach Boys, dont certains membres, à l’instar de Dennis Wilson en 1977, choisissent d’ailleurs de tenter leur chance en solo.
4. 2 Les années quatre-vingt : la dissolution des Beach Boys
Les années quatre-vingt sont désastreuses pour les Beach Boys : succombant à la tentation d’une production sans relief et formatée pour la radio caractéristique du rock FM ( voir rock), ils publient des albums insipides et racoleurs peu dignes de leur
nom, et Dennis Wilson disparaît noyé dans l’océan Pacifique en 1983.
Le dernier album officiel des Beach Boys — The Beach Boys — paraît en 1985.
En 1988 sort le premier album solo de Brian, Brian Wilson, premier album solo d’un artiste qui a échappé à la mort à plusieurs reprises, produit par Eugene Landy, son mentor et psychiatre.
Les Beach Boys, quant à eux, atteignent à nouveau le
sommet des hit-parades la même année, grâce au morceau « Kokomo » qui accompagne le film Cocktail. Désunis par plusieurs procès qu’ils s’intentent mutuellement à propos de droits d’auteurs (royalties) accumulés depuis environ vingt ans, les
survivants de la formation initiale parviennent à réaliser l’album Summer in Paradise (1992) et se réconcilient en 1996 autour de la reprise de leur morceau « Fun, Fun, Fun ».
Enfin, tandis que Pet Sounds fait l’objet d’une réédition sous la forme d’un
coffret de quatre disques en 1997, Brian Wilson grave un deuxième opus solo intitulé Imagination.
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