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Benedek

Publié le 22/02/2012

Extrait du document

chevalier Ludwig von Felsii-Eôr Général d'artillerie autrichien né à Ôdenburg, mort à Graz (1804-1881). Benedek était issu de la noblesse protestante hongroise (« Benedek » est la forme hongroise de « Benedikt », le béni). Il suivit les cours de l'Académie militaire thérésienne de Vienne-Neustadt et commença son service militaire en 1822, dans un régiment d'infanterie. Dès 1833, il fut attaché à l'état-major général, où il travailla sous l'égide de son bienfaiteur, Radetzky. En 1846, il écrasa le soulèvement de la Galicie occidentale (bataille de Gdiiw), se distingua de 1847 à 1849 en Italie et en Hongrie et, après avoir été décoré de l'Ordre de Marie-Thérèse pour la prise de Curtatone-Montanara, devint, en 1849, chef de l'état-major de Radetzky. Il devint lieutenant feld-maréchal en 1852 et commandant de corps en Galicie en 1857. En 1859, à la tête du 8e corps d'armée, il bouscula l'ennemi au cours de la campagne d'Italie, à Solferino, sans toutefois modifier l'issue de la bataille. En 1860, il devint chef d'état-major du quartier-maître général et général d'artillerie et, la même année, commandant d'armée et commandant général territorial en Lombardie-Vénétie, en Carinthie, au Tyrol et au littoral. Il atteignit ainsi l'apogée de sa carrière. En 1866, il prit le commandement de l'armée du Nord contre la Prusse. Il dira plus tard qu'on lui avait «imposé ce commandement en faisant appel à sa fidélité de citoyen et de soldat». L'armement insuffisant de l'armée autrichienne (armes à feu se chargeant par la bouche), son manque de préparation et d'équipement, incitèrent Benedek à demander à l'empereur, le ler juillet, de conclure la paix à tout prix, ce que ce dernier refusa. La bataille de Kôniggrâtz-Sadova, le 3 juillet, débuta sous des auspices favorables, mais la puissance de feu supérieure des troupes prussiennes, armées du fusil à aiguille, infligea une défaite cuisante aux Autrichiens. Benedek fut traduit en conseil de guerre. Il n'y eut néanmoins pas d'enquête. Le 8 décembre, le Wiener Zeitung publia toutefois un article qui rejetait toute la responsabilité de la défaite sur Benedek. Celui-ci mourut, aigri, à Graz. Il ne laissa aucune note, s'étant imposé «de souffrir en silence et d'emporter ses pensées secrètes dans la tombe».