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Bergman Ingmar, né en 1918 à Uppsala, cinéaste suédois.

Publié le 21/10/2013

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Bergman Ingmar, né en 1918 à Uppsala, cinéaste suédois. Paradoxalement, c'est la scène qui est son domaine de prédilection : il a exploré tout le répertoire classique et moderne, de Molière à Strindberg, de Shakespeare à Tennessee Williams, avec une préférence marquée pour les pièces philosophiques d'Ibsen. « Le cinéma, dit-il, c'est pour moi du théâtre avant tout. « Il n'en demeure pas moins un des plus fascinants créateurs de l'écran, ayant redonné à la cinématographie scandinave le lustre qu'elle avait perdu depuis les pionniers Sjöström et Stiller. Ses premières réalisations sont imprégnées d'un lourd naturalisme, proche du Carné d'avant-guerre : l'Éternel Mirage (1947), Ville portuaire (1948). Il s'en évade par des bouffées de sensualisme teinté de morosité ( Jeux d'été , 1950 ; Monika , 1952), avant de s'orienter vers des sujets plus ambitieux, regorgeant d'allégories et de recherches formelles : ses deux grandes réussites, dans le genre, seront le Septième Sceau (1956), mystère médiéval à implications métaphysiques, dont le héros est un chevalier qui défie la Mort aux échecs, et les Fraises sauvages ( 1957), amère méditation d'un vieil homme sur le temps perdu. La trilogie dite des « films de chambre « (À travers le miroir, 1961 ; les Communiants, 1962 ; le Silence, 1963) révèle un Bergman tourmenté par son éducation puritaine (son père était pasteur), avec son cortège de frustrations remâchées non sans masochisme. L'aspiration au néant. Il évolue ensuite vers une sorte de radiographie de la souffrance, individuelle ou collective, exprimée en images d'un statisme parfois bouleversant, comme dans Cris et chuchotements (1973), sans doute son chef-d'oeuvre, où l'on assiste à la lente agonie d'une femme atteinte d'un cancer. D'admirables interprètes, qui sont souvent les épouses successives du cinéaste (Ingrid Thulin, Bibi Andersson, Liv Ullmann...), traversent ce monde crépusculaire, gagné par une incurable mélancolie, avec quelques rares plages d'humour : Sourires d'une nuit d'été (1955), l'OEil du diable (1960) et le délicieux intermède de la Flûte enchantée (1975), mise en scène enjouée et exemplaire de l'opéra de Mozart. Après la répétition (1989), qui fait suite à la fresque familiale de Fanny et Alexandre (1982), est une réflexion sur les rapports du théâtre et de la vie, celui-là s'avérant le meilleur recours possible contre les désillusions de celle-ci. On retient de cet univers quelques séquences chocs : le jeu de miroirs de la Nuit des forains (1953), la procession des flagellants dans le Septième Sceau, le corbillard emballé des Fraises sauvages, le huis clos étouffant de Persona (1966), la symphonie en rouge vif de Cris et chuchotements , les déchirements d'un couple dans Scènes de la vie conjugale (1973), le face-à-face cruel d'une mère et de sa fille dans Sonate d'automne (1978). Cet univers est marqué d'un amer scepticisme. Certains exégètes y voient une « aspiration désespérée au néant «, avec pour protagonistes les « marionnettes lugubres d'une farce qui se confond avec le spectacle même de la vie «. Complétez votre recherche en consultant : Les livres Bergman Ingmar - Le septième sceau, page 617, volume 2 Bergman Ingmar - Cris et chuchotements, page 617, volume 2 Bergman Ingmar - Fanny et Alexandre, page 617, volume 2 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats cinéma - L'art - Nouvelles vagues expressionnisme - L'expressionnisme cinématographique - Les surgeons d'un style Septième Sceau (le) Sjöberg Alf Sjöström Victor Suède - Arts - Cinéma surréalisme - Le surréalisme au cinéma - Le surréalisme sans surréalistes Sydow (Carl Adolf, dit Max, von) Thulin Ingrid Toscan du Plantier Daniel Les livres Bergman Ingrid, page 618, volume 2 Suède - Persona (1966), d'Ingmar Bergman, page 4927, volume 9

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