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Bidault, Georges

Publié le 22/02/2012

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Homme politique français né à Moulins le 5 octobre 1899. Chrétien fervent, il s'inscrit au petit Parti démocrate-populaire, issu du Sillon. Rédacteur en chef de L'Aube, il se signale en septembre 1938 par un éditorial antimunichois. La Résistance le révèle. Entré au mouvement Combat, créé par son ami François de Menthon, il préside le CNR, grâce à l'appui communiste, après la mort de Jean Moulin. De la Libération à Dien Bien Phu, l'ancien chef de la Résistance intérieure est l'homme politique indispensable: deux fois président du Conseil, vice-président des cabinets Queuille, Pleven, Edgar Faure, sept fois ministre des Affaires étrangères. Il est d'abord favorable au tripartisme et à l'alliance russe, dirigée contre l'Allemagne. Molotov ne le soutient pas quand il revendique la Sarre; la guerre froide éclate. Georges Bidault se fait alors l'avocat de l'Europe démocrate-chrétienne et de l'Alliance atlantique. Il signe le Traité de Bruxelles en 1948, défend le projet de CED et rompt à cette occasion avec le général de Gaulle. Après Dien Bien Phu, ce partisan obstiné de la présence française outre-mer est contraint d'engager la négociation, mais laisse le soin de conclure au gouvernement Mendès-France. Dès lors, il se cantonne dans l'opposition, combat la politique tunisienne de Mendès-France, la politique marocaine d'Edgar Faure, la politique africaine de Guy Mollet. Au lendemain du 13 mai, il fonde la démocratie chrétienne de France, qui recrute en Algérie, formation éphémère, comme l'est son accord avec la politique gaulliste. Défenseur de la cause perdue de l'Algérie française, le député de la Loire finit par soutenir l'OAS et devient, après l'arrestation de Salan, le président d'un autre CNR. Réfugié politique, il gagne d'abord le Brésil. Après 1967, il réside en Belgique, puis rentre en France.

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