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Birmanie ou Myanmar, État du Sud-Est asiatique.

Publié le 21/10/2013

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Birmanie ou Myanmar, État du Sud-Est asiatique. Située au nord-ouest de la péninsule Indochinoise, sur le golfe du Bengale, la Birmanie changea de nom en 1990 et adopta celui d'Union de Myanmar par égard pour les populations non birmanes. Géographie. Le relief s'ordonne selon trois ensembles d'orientation méridienne : à l'ouest, les monts Patkai, Chins et Arakan (de 1 500 à 3 000 m) sont des massifs plissés tertiaires ; à l'est s'étendent les monts du Tenasserim et le plateau Shan (de 1 500 à 3 500 m), où s'encaisse le Salouen par le plus long cañon du monde ; ce plateau surplombe par un escarpement de faille de 1 000 m de dénivellation un troisième ensemble, le bassin central et déprimé de la haute et de la basse Birmanie, drainé par l'Irrawaddy, dont le vaste delta contourne un volcan actif, le Pegu Yoma. Le pays est marqué par un climat tropical rythmé par la mousson qui apporte de mai à novembre 2 500 mm de pluie à Rangoon et plus de 5 000 mm sur la côte de l'Arakan (record mondial). Il en résulte une riche couverture forestière sur tous les reliefs, avec notamment des chênes et des pins en altitude, et des forêts à tecks en Arakan. Les Birmans, de souche mongoloïde et pratiquant le bouddhisme h?nay?na, forment plus des deux tiers de la population et occupent essentiellement la plaine de l'Irrawaddy ; ils ont plus ou moins assimilé les Arakanais, les Môns et les Tavoyans (15 % environ). Le reste de la population est constitué - outre les Indiens (428 000) et les Chinois (233 000) - de diverses minorités qui occupent les régions montagneuses périphériques. Les plus nombreux sont les Chans (9 %), voisins de la Thaïlande, et les Karens (7 %), partiellement christianisés, qui pratiquent l'agriculture sur brûlis dans les montagnes du nord ; le même genre de vie caractérise les autres populations montagnardes -qu'elles soient tibétobirmanes (Chins, Kachins) ou proto-indochinoises (Palaungs, Was). Les villes sont essentiellement regroupées le long de l'axe de l'Irrawaddy et sur le littoral. Mandalay, qui fut la capitale au cours du XIXe siècle, est toujours le grand centre culturel du pays. Rangoon, la capitale nationale, est aussi le grand port au débouché de la vallée de l'Irrawaddy et le centre industriel du pays. L'agriculture et l'exploitation de la forêt mobilisent près des trois quarts de la population active. La riziculture, qui occupe 46 % des terres cultivées, est surtout localisée dans le delta de l'Irrawaddy. Les cultures sèches, cultivées principalement en haute Birmanie, sont le maïs, les légumineuses, le coton, la canne à sucre, le tabac et surtout le sésame et l'arachide. Les forêts birmanes disposent de quelque 75 % des réserves mondiales de teck, arbre dont l'exploitation rapporte plus de 40 % de la valeur totale des exportations du pays. Les ressources minières sont extrêmement diversifiées : étain, tungstène, plomb, argent, jade, pierres précieuses, etc., mais sous-exploitées. Le gisement de pétrole de Chauk, en haute Birmanie, n'a plus guère de rendement, mais la production de gaz naturel, dans la plaine centrale de l'Irrawaddy, progresse depuis le début des années quatre-vingt. Le bilan énergétique est constitué pour près de 50 % par l'hydroélectricité, récemment renforcée par l'ouverture de la grande centrale de Kinda, près de Mandalay. L'industrie birmane, qui reste fondée sur la transformation des produits agricoles et sur le textile, a bénéficié d'une aide extérieure (Japon, Allemagne, ex-Tchécoslovaquie) pour créer de nouvelles unités dans la production de ciment, d'engrais et de caoutchouc. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Birmanie (route de) Les livres Birmanie - scène de marché en haute Birmanie, page 669, volume 2 Histoire. Le territoire de la basse Birmanie fut peuplé dès avant notre ère par des peuples môns, cousins des Khmers, venus proba blement de Chine, et qui s'installèrent au nord de Moulmein, à Thaton, entretenant des relations maritimes avec les ports de l'Inde orientale. Un autre peuple, celui des Pyus, d'origine tibéto-birmane, s'installa ensuite, au début de notre ère, dans la basse vallée de l'Irrawaddy, aux environs de l'actuelle Prome, et y construisit une capitale appelée Shr?kshetra. Alors que les Môns étaient bouddhistes, les Pyus professaient des religions hindoues et vénéraient également le Bouddha. Ils étendirent leur influence vers le nord de la Birmanie, près de Shwebo, mais leur capitale, Halingyi, fut détruite vers le IXe siècle par des tribus descendues de Chine, les Nans Chaos, qui s'établirent sur le moyen cours de l'Irrawaddy, à Pagan. Ces nouveaux venus absorbèrent les derniers Pyus et, au XIe siècle, conquirent les Môns. Sous la direction de leur premier grand souverain, Anawratha, ils adoptèrent le bouddhisme des Môns et repoussèrent une tentative d'invasion des Khmers. Le pillage de Thaton enrichit considérablement le royaume de Pagan qui, au cours des deux siècles suivants, se couvrit de près de cinq mille monuments bouddhiques. En 1277, des Mongols venus de Chine détruisirent cet empire, qui se fragmenta en plusieurs principautés. De 1530 environ à 1780, le territoire fut alors dominé tantôt par les Môns, tantôt par les Birmans ou par les Siamois. En 1635, les Birmans s'établirent à Ava, abandonnant le sud du pays aux Môns, qui conquirent Ava en 1752. Les Birmans ne tardèrent pas à réagir, chassèrent les Môns et attaquèrent le Siam. Mais l'État, désorganisé, devint une proie facile pour les Britanniques, qui occupèrent partiellement le pays en 1824, puis totalement en 1886 à la mort du roi Thibaw. La Birmanie fut alors intégrée à l'empire des Indes. Le pays, envahi par le Japon dès 1942, recouvra son indépendance en 1947 sous l'impulsion de U Nu, qui devint Premier ministre. Renversant ce dernier en 1962, le général Ne Win instaura un socialisme autoritaire et autarcique, qui prit fin en 1988 par un coup d'État suivi d'une sanglante répression. Le nouveau pouvoir militaire, foncièrement hostile aux droits des minorités ethniques, pratique un régime de terreur contre lequel s'est élevée Aung San Suu Kyi, prix Nobel de la paix en 1991. Beaux-arts. L'art birman, qui subit l'influence des arts indien et thaïlandais, fut surtout important lors de la fondation en 847 de la capitale du royaume, Pagan, puis lorsque cette cité atteignit son apogée. Celle-ci fut en effet enrichie de très nombreux temples et st?pa, le plus souvent édifiés en briques cuites, au décor émaillé ; de nombreux bas-reliefs réalisés selon la même technique y relatent la vie de Bouddha. Après la destruction de Pagan, en 1271, l'art birman perdit de sa finesse ; il utilisa surtout le bois dans des monuments religieux de moindre importance. Complétez votre recherche en consultant : Les livres Birmanie - Pagan, dans la vallée moyenne de l'Irrawaddy, page 669, volume 2 bouddhisme - le stupa, monument commémoratif, page 710, volume 2 bouddhisme - Grand Bouddha couché de Pegu en Birmanie, page 711, volume 2 bouddhisme - la grande pagode du Shwe-dagon, page 712, volume 2 Littérature. Les premières oeuvres de la littérature birmane ne semblent pas antérieures au XVe siècle. À l'époque moderne, la production littéraire est en langue birmane, alors qu'à l'origine l'usage du p?li était presque exclusif. Les poèmes inspirés des j?taka, la littérature didactique et épique, la prose d'inspiration bouddhique constituent l'essentiel de la production ancienne. La renaissance littéraire a pris un départ assez lent à l'époque de Taung-ngu (15161572) et s'est développée à la fin de la monarchie birmane. La première représentation dramatique à la cour eut lieu en 1786. Au début du XIX e siècle parut la fameuse Grande Chronique du Palais de cristal. Au XXe siècle, la littérature birmane, sensible aux influences étrangères, essaie de s'en dégager pour trouver son originalité propre et les modalités de son engagement. Une oeuvre comme le roman de Maung Thing, Nga' Ba' , histoire d'un paysan birman pris dans les remous de l'occupation japonaise, est particulièrement représentative. Citons également l'oeuvre de la romancière Do Mama Lé ( Pas méchamment , 1956) et celle, plus engagée, de Çeing Phé Mying (la Route, 1953 ; Soleil à l'orient, 1956). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Asie Asie du Sud-Est Indes (Empire des) Irrawaddy Mandalay M ôns Pagan Rangoon Salouen Shan Tenasserim Les médias Birmanie - tableau en bref Birmanie - carte physique Birmanie - tableau en chiffres Asie - carte politique Les livres Rangoon, page 4235, volume 8

« argent, jade, pierres précieuses, etc., mais sous-exploitées.

Le gisement de pétrole de Chauk, en haute Birmanie, n'a plus guère de rendement, mais la production de gaz naturel, dans la plaine centrale de l'Irrawaddy, progresse depuis le début des années quatre-vingt. Le bilan énergétique est constitué pour près de 50 % par l'hydroélectricité, récemment renforcée par l'ouverture de la grande centrale de Kinda, près de Mandalay.

L'industrie birmane, qui reste fondée sur la transformation des produits agricoles et sur le textile, a bénéficié d'une aide extérieure (Japon, Allemagne, ex-Tchécoslovaquie) pour créer de nouvelles unités dans la production de ciment, d'engrais et de caoutchouc. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Birmanie (route de) Les livres Birmanie - scène de marché en haute Birmanie, page 669, volume 2 Histoire. Le territoire de la basse Birmanie fut peuplé dès avant notre ère par des peuples môns, cousins des Khmers, venus proba blement de Chine, et qui s'installèrent au nord de Moulmein, à Thaton, entretenant des relations maritimes avec les ports de l'Inde orientale. Un autre peuple, celui des Pyus, d'origine tibéto-birmane, s'installa ensuite, au début de notre ère, dans la basse vallée de l'Irrawaddy, aux environs de l'actuelle Prome, et y construisit une capitale appelée Shr īkshetra.

Alors que les Môns étaient bouddhistes, les Pyus professaient des religions hindoues et vénéraient également le Bouddha.

Ils étendirent leur influence vers le nord de la Birmanie, près de Shwebo, mais leur capitale, Halingyi, fut détruite vers le IX e siècle par des tribus descendues de Chine, les Nans Chaos, qui s'établirent sur le moyen cours de l'Irrawaddy, à Pagan.

Ces nouveaux venus absorbèrent les derniers Pyus et, au XI e siècle, conquirent les Môns.

Sous la direction de leur premier grand souverain, Anawratha, ils adoptèrent le bouddhisme des Môns et repoussèrent une tentative d'invasion des Khmers.

Le pillage de Thaton enrichit considérablement le royaume de Pagan qui, au cours des deux siècles suivants, se couvrit de près de cinq mille monuments bouddhiques.

En 1277, des Mongols venus de Chine détruisirent cet empire, qui se fragmenta en plusieurs principautés. De 1530 environ à 1780, le territoire fut alors dominé tantôt par les Môns, tantôt par les Birmans ou par les Siamois.

En 1635, les Birmans s'établirent à Ava, abandonnant le sud du pays aux Môns, qui conquirent Ava en 1752.

Les Birmans ne tardèrent pas à réagir, chassèrent les Môns et attaquèrent le Siam.

Mais l'État, désorganisé, devint une proie facile pour les Britanniques, qui occupèrent partiellement le pays en 1824, puis totalement en 1886 à la mort du roi Thibaw.

La Birmanie fut alors intégrée à l'empire des Indes. Le pays, envahi par le Japon dès 1942, recouvra son indépendance en 1947 sous l'impulsion de U Nu, qui devint Premier ministre.

Renversant ce dernier en 1962, le général Ne Win instaura un socialisme autoritaire et autarcique, qui prit fin en 1988 par un coup d'État suivi d'une sanglante répression.

Le nouveau pouvoir militaire, foncièrement hostile aux droits des minorités ethniques, pratique un régime de terreur contre lequel s'est élevée Aung San Suu Kyi, prix Nobel de la paix en 1991. Beaux-arts. L'art birman, qui subit l'influence des arts indien et thaïlandais, fut surtout important lors de la fondation en 847 de la capitale du royaume, Pagan, puis lorsque cette cité atteignit son apogée.

Celle-ci fut en effet enrichie de très nombreux temples et st ūpa, le plus souvent édifiés en briques cuites, au décor émaillé ; de nombreux bas-reliefs réalisés selon la même technique y relatent la vie de Bouddha.

Après la destruction de Pagan, en 1271, l'art birman perdit de sa finesse ; il utilisa surtout le bois dans des monuments religieux de moindre importance. Complétez votre recherche en consultant : Les livres Birmanie - Pagan, dans la vallée moyenne de l'Irrawaddy, page 669, volume 2. »

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