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boulevard (théâtre de), genre théâtral léger et divertissant.

Publié le 23/10/2013

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boulevard (théâtre de), genre théâtral léger et divertissant. Primitivement, le « boulevard « désignait le répertoire théâtral donné dans les salles des boulevards de Paris, du boulevard du Temple au boulevard des Italiens, où, au XIXe siècle, de nombreux spectacles attiraient un public extrêmement large. Il ne s'agissait pas seulement de pièces divertissantes. Bien au contraire, le boulevard du Temple, appelé par les spectateurs « boulevard du Crime «, s'était fait une spécialité des mélodrames. Un théâtre bourgeois. Pourtant, à partir de la fin du XIXe siècle, l'expression « théâtre de boulevard « a désigné surtout une forme de théâtre distrayant et, ayant perdu toute connotation populaire, a caractérisé des salles de théâtre et des pièces typiquement bourgeoises : le « boulevard « auquel se référait alors cette formule n'était plus celui du petit peuple qui allait trembler d'émotion dans les salles proches de la République, mais celui d'un public cossu qui fréquentait les salles du quartier de l'Opéra et y riait de lui-même. On a souvent assimilé théâtre de boulevard et vaudeville. Le vaudeville étant une comédie mêlée de chant fondée sur les rebondissements et les quiproquos, l'assimilation n'est pas inexacte, mais les couplets, présents chez l'un des premiers maîtres du genre, Eugène Labiche, ont peu à peu disparu et les auteurs ont souvent élargi leur champ d'inspiration, allant vers la satire ou la comédie de caractère. On peut même parler d'un « boulevard « sérieux à propos des drames sociaux d'un Eugène Brieux ou d'un Henry Bernstein portant à la scène, dans la première moitié du XX e siècle, les conflits internes de la société bourgeoise. Toutefois, Labiche, avec sa moquerie indulgente (le Voyage de M. Perrichon, 1860) et son sens des événements qui surgissent en cascade (Un chapeau de paille d'Italie , 1851), donna le ton et imposa un style, des sujets et des recettes dont on s'inspire encore aujourd'hui. Après lui, Feydeau porta à leur perfection la mécanique des rencontres malencontreuses entre maris en faute et femmes trompées, et le délire de dialogues où des mensonges en entraînent d'autres toujours plus fous : le Dindon (1896), la Dame de chez Maxim (1899)... Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats théâtre - Du mélodrame au théâtre bourgeois Les livres boulevard (théâtre de) - Le Voyage de M. Perrichon, page 716, volume 2 Le boulevard au XXe siècle. Dans les premières années du siècle, de nouveaux auteurs, comme Tristan Bernard, Flers et Caillavet, orientèrent ce théâtre vers un répertoire à la fois plus léger et plus brillant. Ce fut désormais l'esprit parisien qui, de la fin de la Première Guerre mondiale à la veille de la Seconde (et même au-delà), triompha avec ses « mots d'auteur « et ses répliques à l'emporte-pièce. Sacha Guitry, de Mon père avait raison (1919) à N'écoutez pas, mesdames ! (1942), en fut le maître absolu, interprétant lui-même ses rôles d'homme amoureux et cynique. D'autres écrivains contribuèrent au rayonnement de ce brio français, alors traduit et imité dans de nombreux pays : Louis Verneuil, Jacques Deval, Jean Sarment, Marcel Achard, Édouard Bourdet, Jean de Létraz... Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, puis dans les années cinquante et soixante, le théâtre de boulevard se soucia davantage d'observation sociale - bien que celle-ci restât limitée - avec les oeuvres d'André Roussin, Marc-Gilbert Sauvajon, Barillet et Grédy... Le genre paraît aujourd'hui en perte de vitesse malgré les succès de Françoise Dorin (Un sale égoïste , 1970) et de Jean Poiret (la Cage aux folles , 1973), et les tentatives de renouvellement de Josiane Balasko (Un grand cri d'amour , 1996). La reprise fréquente des oeuvres les plus célèbres de Feydeau et Guitry semble vouloir pallier un vide actuel de l'écriture de ce style de comédie. À présent, l'expression « théâtre de boulevard « est parfois utilisée comme synonyme de « théâtre privé « (ou « commercial «) par opposition au « théâtre public «. Mais cet emploi est abusif, le théâtre privé ne produisant pas seulement du théâtre de boulevard, genre théâtral bien défini, largement popularisé par les chaînes de télévision et diffusé dans les régions au cours de tournées toujours très suivies. Complétez votre recherche en consultant : Les livres boulevard (théâtre de) - La Voyante, page 716, volume 2 boulevard (théâtre de) - Lily et Lily, page 716, volume 2 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Barillet Pierre café-concert comédie Feydeau - Feydeau Georges Guitry (Alexandre, dit Sacha) Labiche Eugène Sarment (Jean Bellemère, dit Jean) théâtre - Introduction vaudeville Les livres Paris - le boulevard, la nuit, devant le théâtre des Variétés, vers 1883, page 3724, volume 7

« Sarment, Marcel Achard, Édouard Bourdet, Jean de Létraz... Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, puis dans les années cinquante et soixante, le théâtre de boulevard se soucia davantage d'observation sociale – bien que celle-ci restât limitée – avec les œuvres d'André Roussin, Marc-Gilbert Sauvajon, Barillet et Grédy...

Le genre paraît aujourd'hui en perte de vitesse malgré les succès de Françoise Dorin ( Un sale égoïste , 1970) et de Jean Poiret ( la Cage aux folles , 1973), et les tentatives de renouvellement de Josiane Balasko ( Un grand cri d'amour , 1996).

La reprise fréquente des œuvres les plus célèbres de Feydeau et Guitry semble vouloir pallier un vide actuel de l'écriture de ce style de comédie.

À présent, l'expression « théâtre de boulevard » est parfois utilisée comme synonyme de « théâtre privé » (ou « commercial ») par opposition au « théâtre public ».

Mais cet emploi est abusif, le théâtre privé ne produisant pas seulement du théâtre de boulevard, genre théâtral bien défini, largement popularisé par les chaînes de télévision et diffusé dans les régions au cours de tournées toujours très suivies. Complétez votre recherche en consultant : Les livres boulevard (théâtre de) - La Voyante, page 716, volume 2 boulevard (théâtre de) - Lily et Lily, page 716, volume 2 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Barillet Pierre café-concert comédie Feydeau - Feydeau Georges Guitry (Alexandre, dit Sacha) Labiche Eugène Sarment (Jean Bellemère, dit Jean) théâtre - Introduction vaudeville Les livres Paris - le boulevard, la nuit, devant le théâtre des Variétés, vers 1883, page 3724, volume 7. »

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