Brassaï (Gyula Halász.

Brassaï (Gyula Halász. dit), 1899-1984, né à Brassó, aujourd'hui Bra?ov (Roumanie), photographe français d'origine hongroise. Se destinant à la peinture, il suivit les cours de l'École des beaux-arts de Budapest, puis de Berlin, où il côtoya le milieu artistique des années vingt : Kandinsky, Moholy-Nagy, Kokoschka... Il s'installa à Paris en 1924. D'abord journaliste, il fit la connaissance d'André Kertész, qu'il accompagna en reportage et qui l'encouragea à faire de la photographie. Amateur de vie nocturne, il fréquenta Montparnasse et se lia d'amitié avec Giacometti, Picasso et Henry Miller. Il connut aussi le groupe surréaliste. En 1929, avec son premier appareil Voïgtlander, il commença à photographier la nuit, au cours de longues errances dans Paris. La vision nocturne. Son premier livre, Paris de nuit (1932), dont Paul Morand écrivit le texte, reste aujourd'hui encore le livre emblématique de la photographie de nuit. Brassaï, refusant pour ses images le qualificatif de surréaliste, voulait faire apparaître « fantastique la réalité rendue banale par l'habitude «. Il utilisait toujours le noir et blanc, « plus expressif parce que c'est une abstraction «, combinant pour ses prises de vues le flash et la pose ; il réalisait lui-même ses tirages, recadrant souvent les négatifs. À cette même époque, il commença à photographier les graffitis sur les murs ; il y voyait une manifestation de l'art brut. Ces images furent exposées par Steichen au musée d'Art moderne de New York. Ses photographies de « la grande ville et des étranges moeurs des hommes «, prises également durant cette période, furent éditées en 1976 sous le titre le Paris secret des années trente. Ses amis artistes, leurs oeuvres, leurs ateliers furent, tout au long de sa vie, une grande source d'inspiration, comme le montre son livre les Artistes de ma vie, paru en 1982. Complétez votre recherche en consultant : Les livres Brassaï, page 734, volume 2 Dessinateur, cinéaste, sculpteur, écrivain. Celui qui disait : « Je n'invente rien, j'imagine tout «, fut aussi un dessinateur doué et un sculpteur reconnu. Il réalisait ses sculptures à partir de galets. Il tourna un film, Tant qu'il y aura des bêtes, en 1956, et écrivit également un long poème intitulé Histoire de Marie et plusieurs ouvrages : Conversations avec Picasso (1964), Henry Miller, grandeur nature (1975), Henry Miller, rocher heureux (1978), Paroles en l'air (1977). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Maar (Henriette Markovic, dite Dora) photographie - Les tendances esthétiques