bronze.

bronze. n.m., alliage à base de cuivre et d'étain en proportions variables : de 70 à 96 % de cuivre, de 4 à 30 % d'étain. C'est un alliage de coulée type, utilisé depuis la fin du néolithique à la production d'objets moulés. Il est plus dur et plus fusible que le cuivre seul ; il s'avère irremplaçable en statuaire et dans la fabrication des cloches. On peut améliorer certaines de ses propriétés par addition d'arsenic, d'antimoine, de plomb ou de zinc. Les bronzes au plomb, par exemple, sont des alliages de frottement qui furent souvent utilisés comme coussinets dans les paliers de machine, en raison de leur faible coefficient de frottement sur les aciers, mais qui ont été remplacés par les alliages antifriction. Aujourd'hui, on donne aussi le nom de bronze à des alliages de cuivre et d'autres métaux que l'étain : bronze d'aluminium, 90-95 % de cuivre et 5-10 % d'aluminium ; bronze silicié, 95 % de cuivre, 4 % de silicium et 1 % de manganèse ; bronze de béryllium, 98 % de cuivre et 2 % de béryllium, aussi dur que l'acier. Il est toutefois préférable d'utiliser les termes de cupro-aluminium, cupro-silicium, etc. Le bronze en art. Le bronze se prête facilement à la mise en forme par martelage à chaud ou par moulage du métal fondu. Les techniques de fonte sont restées à peu près identiques de l'Antiquité à nos jours. La fonte à cire perdue permet l'édition limitée d'oeuvres complexes de toutes dimensions. La fonte au sable est utilisée pour la reproduction en grande série d'oeuvres de moyenne dimension. Après la fonte, la sculpture est « réparée « par l'artiste. La couleur de la patine naturelle, provoquée par la corrosion, varie selon la composition du métal. La qualité du bronze s'est améliorée à travers les siècles, conditionnant l'aspect et la résistance de l'oeuvre (fluidité et dureté apportées par l'étain, coloration jaune des bronzes forts en cuivre). Au XIXe siècle, de nombreuses sculptures appelées « bronzes d'art « sont en fait en zinc ou en laiton. Ces techniques de mise en forme sont apparues au Moyen-Orient au IIIe millénaire avant notre ère pour se développer dans tout le bassin méditerranéen vers 2000 ans avant J.-C. Le bronze servait alors à la fabrication des armes, bijoux, vaisselle et objets de culte. Les Grecs et les Romains amenèrent à leur perfection les techniques de fonte, aussi bien dans la sculpture monumentale (statue équestre de Marc-Aurèle, place du Capitole à Rome) que dans les oeuvres de petites dimensions et les monnaies. Leurs statues en bronze resteront de tout temps des modèles de référence pour les artistes. La Renaissance, éprise de l'Antiquité, connut de nouveaux maîtres. Donatello et Verrocchio renouèrent avec la tradition de la sculpture équestre (le Gattamelata à Padoue et le Colleoni à Venise). Les petits modèles de Jean de Bologne, traduits en bronze par les fondeurs, apparurent dans l'Europe entière. La tradition des petits bronzes se perpétua jusqu'au XIXe siècle, où elle connut un nouvel âge d'or avec l'industrialisation des techniques. Au XVIIe siècle, André Charles Boulle introduisit le bronze doré dans l'ornement du mobilier. Jusqu'à la Révolution, les statues équestres royales, fondues à cire perdue en un seul jet, fleurirent dans toute l'Europe. Au XIXe siècle, si quelques sculpteurs comme Barye réalisèrent eux-mêmes le travail de la fonte, la plupart, à l'instar de Rodin avec Alexis Rudier, s'attachèrent la collaboration d'un fondeur. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats bijou - L'art du bijou à travers les âges - Introduction sculpture - Les différents types de sculptures et de matériaux Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats âge du bronze Bologne Jean Boulle André Charles cuivre étain métallurgie primitifs (arts) - Les arts africains - Les arts des cours royales sculpture sculpture - L'invention des techniques de sculpture Les médias alliage - quelques types d'alliage Les livres âge du bronze, page 90, volume 1 Vix, page 5565, volume 10