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Brüning, Heinrich

Publié le 22/02/2012

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Chancelier du Reich, né à Münster (1885). Descendant de paysans westphaliens, étudiant puis grand voyageur, il commanda une compagnie, au cours de la première guerre mondiale. Ensuite, secrétaire du leader politique social-catholique Sonnenschein, Brüning fut l'agent d'affaires du nouveau syndicat ouvrier allemand catholique. En 1924, membre du Parti Zentrum du Reichstag, puis en 1929 chef de ce groupe parlementaire, Brüning se révéla expert des finances et des impôts. Lorsqu'en 1930 le Reichstag ne put constituer une majorité de gouvernement, Brüning fut nommé chancelier par Hindenburg, le 28 mars 1930, bénéficiant de l'appui des partis du centre. A partir d'octobre 1931, Brüning dirigea également les Affaires étrangères. Dans sa lutte contre les effets de la crise économique mondiale, Brüning ne réussit pas, par sa politique déflationniste, menée avec l'aide de Hindenburg, contre la volonté ou la passivité du Parlement; le nombre des sans-travail et des faillites augmentait en même temps que celui des adhérents des communistes et des nationaux-socialistes. Le règlement définitif des réparations en 1932 fut préparé par Brüning, mais, comme dans le projet d'une union douanière entre le Reich et l'Autriche, les puissances de l'Ouest, tout en estimant Brüning, ne lui procurèrent pas à temps des succès spectaculaires et effectifs contre ses ennemis de l'intérieur. Quoique Brüning ait assuré à Hindenburg le 10 avril 1932 sa réélection, celui-ci le congédia sous l'effet d'influences très diverses le 30 mai 1932. Etait-ce une chute près du but? Elu en mai 1933 chef du Parti Zentrum, Brüning décida sa dissolution en juillet 1933, après le Concordat. Emigré en 1934 aux Etats-Unis, expatrié en 1938 par les nationaux-socialistes, Brüning reçut une chaire à la Harvard University. De 1951 à 1954, professeur de sciences politiques à l'Université de Cologne, Brüning retourna ensuite en Amérique. D'un caractère ferme et intègre, intelligent et réservé, d'un courage inébranlable dans la crise, Brüning a échoué par suite des fautes politiques commises par ses prédécesseurs et par manque d'un programme constructif et populaire.

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