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Calas (affaire)

Publié le 19/06/2012

Extrait du document

Le 13 octobre 1761, Marc-Antoine Calas, fils d’un mar­chand de tissus de Toulouse, Jean Calas, fut trouvé pendu. Pour éviter que le corps du suicidé ne fût traîné sur la claie, selon la loi, les parents parlèrent d'apoplexie. On examina le corps, on vit la trace de la corde, on pensa à un assassinat. Bien que la famille eût alors dit la vérité, on accusa le père du jeune homme de l’avoir tué. Les Calas étaient protes­tants, leur fils, disait-on, avait voulu se faire catholique, d’où le meurtre. On fit de Marc-Antoine Calas un martyr, et les magistrats du parlement de Toulouse, les plus conser­vateurs du royaume, condamnèrent Jean Calas à mort, par huit voix contre cinq. Jean Calas, torturé, n’avoua pas avoir tué son fils ; le 10 mars 1762, il fut roué. Son fils Pierre fut banni.

Un marchand de Marseille qui avait assisté à l’exécution, passant par Femey, raconta l’affaire à Voltaire. Celui-ci mena son enquête et, persuadé de l’innocence de Calas, aida sa veuve à porter l’affaire devant le Conseil du roi. Le 4 juin 1765, le tribunal des Requêtes de l’Hôtel réhabilita la mémoire de Calas et déchargea sa famille de toute accusa­tion.

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