Caucase.

Caucase. chaîne de montagnes située à la bordure méridionale de l'ex-Union soviétique, entre la mer Noire et la mer Caspienne. Le Caucase appartient au système alpin au sens large. Au nord, un vaste piémont s'élève progressivement par une série d'avant-chaînes et de plateaux. Plus au sud, la montagne proprement dite, ou chaîne du Grand Caucase, est une véritable barrière d'ouest en est, longue de 1 500 km, et difficile à franchir, le col le plus bas s'élevant à 2 379 m (col de la Croix). Les sommets culminent à plus de 5 000 m, tel le mont Elbrouz, volcan recouvert d'une calotte glaciaire. Le versant sud est en pente plus raide. Des crêtes transversales relient la haute chaîne aux massifs du Petit Caucase. Plus au sud encore, la Transcaucasie, bassin drainé par la Koura, a pourtant un relief accidenté : les deux tiers du territoire sont situés à plus de 500 m. Le Petit Caucase et les monts d'Arménie (Aragatz) dominent les dépressions de Colchide, à l'ouest, et de la Koura, à l'est. Ce relief est très instable, et les séismes sont fréquents. Au carrefour des influences tempérées et subtropicales, dont le contraste est renforcé par l'effet de barrière, et des influences méditerranéennes humides et continentales, l'ensemble caucasien présente une double dissymétrie d'ordre climatique : la partie occidentale - plus arrosée - s'oppose à la partie orientale, à caractère semi-aride de la chaîne. En outre, le versant nord est exposé aux invasions d'air froid, tandis que le versant méridional est protégé. Ces contrastes sont très accentués en Transcaucasie, où la Colchide bénéficie d'un climat subtropical humide, alors que la plaine de la Koura reçoit moins de 200 mm de précipitations. Une mosaïque ethnique . Au compartimentage du relief responsable du morcellement des cadres de vie, à l'échelle des vallées et des bassins, répond la diversité des peuples, dans cette région située au carrefour des grandes civilisations, sur l'une des voies d'échanges importantes entre l'Europe et l'Asie. La montagne a servi de refuge à une multitude de peuples, imbriqués par les brassages migratoires et les invasions d'un territoire convoité par de puissants voisins (Perses, Ottomans, Russes). Plusieurs familles linguistiques sont représentées : caucasienne (Géorgiens, Abkhazes, Tcherkesses, Tchétchènes, peuples du Daghestan), turque (Azéris, Balkares et Karatchaïs), indo-européenne (Arméniens, Ossètes). La diversité des appartenances religieuses est non moins grande. Ressentiments nationaux et contestations territoriales rendent difficile la cohabitation entre la Russie et ces peuples montagnards qui, depuis 1918, n'ont jamais renoncé à l'idée de se fédérer en une République souveraine. Les Tchétchènes ont donné l'exemple d'une opposition à Moscou évoluant en conflit armé. Principale activité, le pastoralisme, qui reposait sur une transhumance active entre la montagne et ses piémonts, est en crise. Les modes de vie traditionnels des communautés montagnardes ont été ébranlés par les politiques de collectivisation et de sédentarisation forcées. L'exode vide les villages. Une diversification des activités peut se faire jour avec la mise en valeur d'un remarquable potentiel touristique, dont la promotion a été freinée par le manque d'infrastructures. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Arménie Arménie Asie - Géographie - Les conditions naturelles - Le relief Azerbaïdjan caucasiennes (langues) Daguestan Géorgie Iran - Histoire - Les rivalités européennes kéfir Khazars Manytch Nicolas Nikolaïevitch Romanov Ossètes Russie - Géographie Russie - Géographie - Les aspects humains Russie - Géographie - Les conditions naturelles Russie - Histoire - L'apogée de l'Empire (XIXe siècle) Soukhoumi Souslov Mikhaïl Andreïevitch Stavropol tapis Tbilissi Tcherkesses Tchétchénie (République autonome de) Thamar Transcaucasie Zelentchouk Les médias Caucase - carte physique Europe - carte physique Géorgie - carte physique Arménie - carte physique Asie - carte physique URSS - carte physique Azerbaïdjan - carte physique Les livres Caucase - mont Elbrouz, page 903, volume 2