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censure.

Publié le 24/10/2013

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censure
censure. n.f., intervention de l'autorité politique, militaire ou religieuse pour empêcher la diffusion de certaines informations, de certaines opinions ou de certains spectacles. Histoire de la censure. Tributaires des valeurs et de l'éthique de l'État censeur, les ouvrages censurés dressèrent de tout temps un précieux tableau des tabous et interdits. C'est après l'invention de l'imprimerie, quand fut instauré le contrôle des écrits avant leur parution, que l'on put à bon escient parler de censure. Néanmoins, la censure après diffusion fut utilisée dès l'Antiquité : ainsi à Athènes, au Ve siècle avant J.-C., Protagoras fut-il poursuivi pour impiété par l'Aréopage, et à Rome la loi de majesté permettant aux empereurs de se défaire des auteurs d'écrits séditieux fut mise en vigueur par Auguste. Cette répression s'accrut après le triomphe du christianisme : sous Théodose, l'hérésie devint crime contre l'État. En France, la censure fut d'abord confiée à l'université de Paris, dont l'action censoriale se réduisit progressivement aux seuls écrits religieux ; par une ordonnance de 1629, Richelieu en organisa l'institution, chargeant le chancelier et le garde des Sceaux de faire examiner tous les ouvrages destinés à l'impression avant de leur accorder l'autorisation de paraître (le privilège du roi). En 1742 fut créé le corps des soixante-dix-neuf censeurs royaux. Pour contourner leurs foudres, les auteurs se faisaient éditer à Amsterdam, La Haye ou Londres, ou déguisaient leurs attaques, comme Voltaire qui fit jouer en 1742 le Fanatisme ou Mahomet le Prophète, satire contre les dévôts. Malgré ce subterfuge, la pièce fut interdite après la troisième représentation. Réclamée en 1789 par les cahiers de doléances lors de la convocation des États généraux, la liberté d'expression fut inscrite dans la Déclaration des droits de l'homme et reprise par les Constitutions de 1791 et 1793. Rétablie par Napoléon avec le décret du 5 février 1810, réorganisée par Louis XVIII, la censure provoqua un tel mécontentement que Napoléon la supprima à nouveau à son retour de l'île d'Elbe en 1815 ; elle fut ensuite rétablie en 1820 et 1824 et de 1827 à 1830, puis supprimée par la monarchie de Juillet, qui la remplaça toutefois par diverses mesures équivalant à une censure non avouée. La liberté de la presse et la parution de journaux sans autorisation préalable, établies par la loi du 22 juillet 1881, sont encore en vigueur ; la censure théâtrale, supprimée en 1870 puis immédiatement rétablie, fut abolie en 1906. La censure cinématographique. Au cinéma, la censure trouva de multiples raisons d'entraver, d'orienter ou d'interdire la création au nom de la religion, de la morale, de la politique, etc. En Union soviétique, par exemple, les personnages historiques tombés en disgrâce disparaissaient de l'évocation des événements où ils avaient pourtant joué un rôle : Trotski était absent des films sur la révolution de 1917. En Inde, où la représentation du baiser n'est pas admise, les passages incriminés étaient grossièrement cachés sur le film même par un enduit noir qui, souvent, se décollait au fil des projections, à la grande joie du public. Aux États-Unis, sous le code Hays, du nom de celui qui imposa aux producteurs une autocensure très moralisatrice, l'image ne devait pas montrer un couple, même marié, dans un grand lit, d'où la prolifération de lits jumeaux, séparés - on n'est jamais trop prudent - par une table de nuit. De même, l'avortement étant un mot et un acte tabous, il fallait trouver des substituts : le plus souvent, la « coupable « se jetait dans un escalier comme dans Autant en emporte le vent (1939) et Péché mortel (1945). En France, le Cuirassé Potemkine (1925) fut longtemps interdit pour motifs politiques. La Grande Illusion, entre sa réalisation (1936) et sa diffusion libre (1958), fut interdite ou mutilée cinq fois du fait de son sujet (le pacifisme) et des interprétations qu'on en fit avant, pendant et après la guerre. La censure s'est très vite exercée à travers un organisme d'État, avec le souci, dans certains cas, de garder la haute main sur l'expression par l'image, mais aussi afin d'éviter les abus ou les incohérences et d'unifier les décisions. En France, avec l'évolution des moeurs et des mentalités, les termes se sont adoucis : une « commission de contrôle « procède depuis 1990 à une « classification « des films qui doivent obligatoirement lui être présentés pour obtenir un visa d'exploitation. Elle peut conseiller de restreindre la diffusion : interdiction aux moins de 12, 16, 18 ans (avec le label X pour violence ou pornographie) et, rarement, interdiction totale. En dernier ressort, le ministre de la Culture tranche. La censure peut être aussi le fait d'un groupe de pression. En 1988, une minorité active tenta d'intimider le public potentiel et d'empêcher la diffusion du film de Martin Scorsese, la Dernière Tentation du Christ , qui avait pourtant été acceptée par les institutions de contrôle. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats autodafé bande dessinée - Censure et censeurs caricature champ - 3.SOCIOLOGIE érotisme hérésie imprimatur Index Inquisition Liste noire livre mime presse - Les lois sur la presse Saint-Sacrement Septembre 1835 (lois de) Les médias Desgraupes Pierre
censure

« (1925) fut longtemps interdit pour motifs politiques. La Grande Illusion , entre sa réalisation (1936) et sa diffusion libre (1958), fut interdite ou mutilée cinq fois du fait de son sujet (le pacifisme) et des interprétations qu'on en fit avant, pendant et après la guerre. La censure s'est très vite exercée à travers un organisme d'État, avec le souci, dans certains cas, de garder la haute main sur l'expression par l'image, mais aussi afin d'éviter les abus ou les incohérences et d'unifier les décisions.

En France, avec l'évolution des mœurs et des mentalités, les termes se sont adoucis : une « commission de contrôle » procède depuis 1990 à une « classification » des films qui doivent obligatoirement lui être présentés pour obtenir un visa d'exploitation.

Elle peut conseiller de restreindre la diffusion : interdiction aux moins de 12, 16, 18 ans (avec le label X pour violence ou pornographie) et, rarement, interdiction totale.

En dernier ressort, le ministre de la Culture tranche.

La censure peut être aussi le fait d'un groupe de pression.

En 1988, une minorité active tenta d'intimider le public potentiel et d'empêcher la diffusion du film de Martin Scorsese, la Dernière Tentation du Christ , qui avait pourtant été acceptée par les institutions de contrôle. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats autodafé bande dessinée - Censure et censeurs caricature champ - 3.SOCIOLOGIE érotisme hérésie imprimatur Index Inquisition Liste noire livre mime presse - Les lois sur la presse Saint-Sacrement Septembre 1835 (lois de) Les médias Desgraupes Pierre. »

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