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chanson française.

Publié le 18/05/2013

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chanson française. 1 PRÉSENTATION chanson française, formes de composition, d'écriture et d'interprétation musicales utilisées en France. L'histoire de la chanson française commence avec les premiers trouvères, aux origines de la langue d'oïl, se poursuit avec les mazarinades, ancêtres de la chanson contestataire, puis s'installe au XIXe siècle dans les caf'conc, les cabarets de Montmartre et du Quartier latin et enfin les music-halls. À la fois élitiste et roturière, la chanson française a débuté dans les cours du Moyen Âge, puis elle est progressivement devenue un patrimoine culturel et le mode d'expression populaire par excellence grâce à une diffusion massive par les médias modernes. 2 LA TRANSMISSION DES CHANSONS Les chansons se transmettent d'abord sur le mode de la tradition orale : « le Roi Renaud « est l'une de ces oeuvres transcrites très tard et léguées de père en fils, avec parfois quelques modifications. Il nous reste ainsi des titres qui témoignent de leur époque, de façon parfois paradoxale : de la fin du règne de Louis XVI et de la Révolution, nous avons conservé « la Marseillaise « et « Il pleut Bergère « ; selon une opinion fort répandue, « le Temps des cerises « est une chanson de la Commune -- en fait, elle a été écrite quelques années plus tôt ; « Tout va très bien madame la marquise « est quant à elle une excellente illustration de l'insouciance des années 1930, avant que n'éclate la Seconde Guerre mondiale. Ces chansons ont longtemps fait partie du patrimoine sans que l'on sache vraiment qui les avait créées. Ainsi, au début du XIXe siècle, les paroliers, pour la plupart anonymes, écrivent le plus souvent sur des airs déjà connus puisés dans un ouvrage de référence, la Clé du caveau, qui comporte un millier de « timbres «, soit autant de mélodies populaires. 3 LES PREMIERS AUTEURS, COMPOSITEURS ET INTERPRÈTES DE CHANSONS EN FRANCE (1800-1950) 3.1 Les premiers chansonniers Le premier chansonnier à signer ses chansons et à accéder au rang de célébrité est Pierre-Jean de Béranger, bonapartiste et farouche opposant à la Restauration dont « le Roi d'Yvetot « ou « les Gueux « sont à l'époque connus de tous. Apparaissent ensuite Gustave Nadaud, dont « les Deux Gendarmes « devient un classique, Eugène Pottier, auteur du texte de « l'Internationale «, puis les chansonniers rassemblés autour du cabaret Le Chat noir de Rodolphe Salis : Aristide Bruant, immortalisé sur toile par Toulouse-Lautrec, Maurice Mac-Nab (auteur du « Grand Métingue du métropolitain «), Léon Xanrof (auteur du « Fiacre «), Vincent Hyspa, Jules Jouy ou Paul Delmet (compositeur des « Petits Pavés «). 3.2 L'avènement du cabaret Dès la fin du XIXe siècle, le cabaret devient pour longtemps le haut lieu de la chanson ; les artistes y débutent avant de passer à des salles plus vastes, comme le « caf'conc « (abréviation de « café-concert «), puis le music-hall au XXe siècle. À Paris, Bobino, L'Olympia ou l'ABC et, dans les grandes villes de province, des établissements comme L'Alcazar de Marseille, accueillent des vedettes et font découvrir, en première partie, des débutants. Certains artistes restent fidèles à une salle, comme Dranem, qui se produit pendant vingt ans à L'Eldorado, ou Félix Mayol, qui possède un temps son propre music-hall (le Concert Mayol). D'autres font le tour des scènes de la capitale, comme Yvette Guilbert, qui passe de L'Eldorado au Divan japonais, de la Scala à L'Horloge et aux Ambassadeurs. 3.3 « Petits formats « et chanson revancharde Outre le cabaret, le caf'conc et le music-hall, il existe un autre moyen de diffusion de la chanson : au cours du XIXe siècle en effet, les « petits formats «, feuilles sur lesquelles sont imprimés le texte et la mélodie, sont vendus par des chanteurs de rues qui s'accompagnent le plus souvent d'un orgue de Barbarie, apprenant ainsi au public à chanter ses oeuvres préférées. La chanson est alors essentiellement un divertissement populaire, marqué parfois par l'air du temps, l'actualité politique et sociale, se faisant par exemple le support du courant revanchard anti-allemand après la défaite de 1870 (« Alsace-Lorraine « ; « le Maître d'école alsacien « ; « le Violon brisé « voir chanson revancharde) ou faisant la chronique des faits divers, comme la célèbre « Complainte de Fualdès « qui relate l'assassinat mystérieux d'un magistrat de Rodez. La chanson est également, à cette époque, plutôt réservée aux hommes. Parmi les premières interprètes féminines figurent les chanteuses populaires Amiati (1851-1889) et Rosa Bordas (1841-1901), puis Yvette Guilbert, qui défend sur toutes les scènes la chanson poétique, et enfin Mistinguett, célèbre chanteuse de revue et partenaire de Maurice Chevalier à ses débuts. 3.4 Music-hall, apparition du microphone et chanson réaliste Avec le music-hall fleurissent d'autres styles de chanson, d'autres voix : Harry Fragson, qui excelle dans le genre franco-britannique, puis Félix Mayol et Dranem. La France découvre les rythmes venus d'outre-Atlantique, que Mireille puis Charles Trenet « acclimatent « ; Fréhel, Damia, Berthe Sylva et surtout Édith Piaf portent quant à eux la chanson réaliste à son apogée. Pendant les spectacles, ces artistes « à voix « sont dans l'obligation de chanter extrêmement fort pour ne pas se laisser couvrir par l'orchestre et pour atteindre les spectateurs des promenoirs. L'apparition du microphone marque donc le début de changements considérables, permettant désormais aux interprètes de chanter à voix basse, notamment des chansons d'amour, jusqu'alors déclamées de façon peu crédible. Ainsi, Jean Sablon, le premier à utiliser cette innovation technique, après avoir été copieusement sifflé, crée un genre, celui de la « chanson-confidence «. 4 LA NAISSANCE DE LA CHANSON FRANÇAISE : LA CHANSON « RIVE GAUCHE « (ANNÉES 1950) 4.1 La chanson française se crée une image Cette lente évolution conduit à la naissance d'un type de chanson très particulier, connu dans le monde entier sous le nom de « chanson française « et qui n'en constitue pourtant qu'un des aspects. En Allemagne comme au Japon, en Russie comme en Argentine, le mot « chanson «, prononcé de différentes façons, a les mêmes connotations : la chanson française est assimilée à quelques artistes, comme Édith Piaf, Georges Brassens, Jacques Brel, et à un style, celui de la chanson poétique, ou de la chanson « à texte «. Elle est également associée à un lieu, la rive gauche de la Seine, à Paris. Cette image stéréotypée, qui correspond toutefois à une réalité historique indéniable, joue encore aujourd'hui un rôle non négligeable dans la chanson française, investie presque malgré elle d'une exigence de qualité. Si la chanson « gauche « trouve son origine dans l'immédiat après-guerre, des artistes tels que Charles Trenet, Mireille ou Jean Nohain ont, dès les années 1930, bouleversé les habitudes en introduisant en France les rythmes syncopés et les harmonies du jazz, et en jouant avec les sonorités et les syllabes de la langue : le surréalisme et la musique américaine sont passés par là. 4.2 Les cabarets du Quartier latin À la fin des années 1940, les cabarets fleurissent à Paris, dans le Quartier latin : Le Cheval d'or, L'Écluse, Le Port du Salut, Chez Georges, La Colombe (dans l'île de la Cité), La Méthode, La Contrescarpe, ont en commun une superficie limitée, qui rend impossible la présence d'un orchestre et permet à peine...

« 4 LA NAISSANCE DE LA CHANSON FRANÇAISE : LA CHANSON « RIVE GAUCHE » (ANNÉES 1950) 4. 1 La chanson française se crée une image Cette lente évolution conduit à la naissance d’un type de chanson très particulier, connu dans le monde entier sous le nom de « chanson française » et qui n’en constitue pourtant qu’un des aspects.

En Allemagne comme au Japon, en Russie comme en Argentine, le mot « chanson » , prononcé de différentes façons, a les mêmes connotations : la chanson française est assimilée à quelques artistes, comme Édith Piaf, Georges Brassens, Jacques Brel, et à un style, celui de la chanson poétique, ou de la chanson « à texte ».

Elle est également associée à un lieu, la rive gauche de la Seine, à Paris.

Cette image stéréotypée, qui correspond toutefois à une réalité historique indéniable, joue encore aujourd’hui un rôle non négligeable dans la chanson française, investie presque malgré elle d’une exigence de qualité. Si la chanson « gauche » trouve son origine dans l’immédiat après-guerre, des artistes tels que Charles Trenet, Mireille ou Jean Nohain ont, dès les années 1930, bouleversé les habitudes en introduisant en France les rythmes syncopés et les harmonies du jazz, et en jouant avec les sonorités et les syllabes de la langue : le surréalisme et la musique américaine sont passés par là. 4. 2 Les cabarets du Quartier latin À la fin des années 1940, les cabarets fleurissent à Paris, dans le Quartier latin : Le Cheval d’or, L’Écluse, Le Port du Salut, Chez Georges, La Colombe (dans l’île de la Cité), La Méthode, La Contrescarpe, ont en commun une superficie limitée, qui rend impossible la présence d’un orchestre et permet à peine la présence d’un piano.

On tasse le public et il ne reste alors pour l’artiste qu’un espace réduit, un tabouret ou une chaise et un projecteur, soit le strict nécessaire pour un spectacle. Ces conditions techniques président à la naissance d’un nouveau genre : le spectacle donné par un chanteur (ou une chanteuse) s’accompagnant à la guitare, seul instrument qui puisse s’accommoder de cet espace, le seul aussi que l’on puisse transporter aisément d’un cabaret à l’autre, d’une prestation à l’autre.

Des dizaines d’artistes, de Georges Brassens à Alain Souchon, en passant par Jacques Brel ou Pierre Perret, ont débuté ainsi ; les rares exceptions, comme Léo Ferré ou Barbara, qui s’accompagnent au piano, disposent d’un nombre beaucoup plus limité de lieux où se produire. L’obligation pour les chanteurs de s’accompagner à la guitare ne fait pas nécessairement d’eux de bons instrumentistes.

Bien souvent guitaristes débutants, ces artistes ne connaissent que quelques harmonies ( do, fa, sol septième pour le majeur, la mineur, ré mineur, mi pour le mineur) sur lesquelles ils écrivent leurs mélodies.

Il existe ainsi un grand nombre de chansons de cette époque écrites sur une suite de quatre accords que les musiciens de jazz ont baptisé « anatole » ( do, la mineur, ré mineur, sol septième) : « la Cane de Jeanne » de Georges Brassens, « Il faut savoir » de Charles Aznavour, « le Déserteur » de Boris Vian, « Quand on n’a que l’amour » de Jacques Brel, « Actualités » de Golmann et Vidalie, etc. 4. 3 Où la chanson rencontre la poésie 4.3. 1 De prestigieuses collaborations Ces cabarets ont aussi en commun un public, composé d’étudiants et d’intellectuels pour qui la chanson n’est pas un simple divertissement, mais une forme d’expression chargée de sens.

On cherche donc à compenser cette relative pauvreté mélodique et harmonique par une recherche textuelle.

La chanson française s’oriente vers la poésie : on met en musique Verlaine (Georges Brassens et Léo Ferré) et Aragon (Léo Ferré encore, Jean Ferrat), Jacques Prévert et Joseph Kosma collaborent pour créer « les Feuilles mortes », tandis que Jean-Paul Sartre écrit un texte pour Juliette Gréco, « la Rue des Blancs-Manteaux ». 4.3. 2 Une chanson engagée La chanson poétique ou chanson « rive gauche » est née, avec a ses symboles et ses mythes : l’existentialisme avec Juliette Gréco, la « muse de Saint-Germain-des-Prés », l’anarchisme avec Georges Brassens et son « Gorille ».

Jacques Prévert, Raymond Queneau (« Si tu t’imagines ») et Jean-Paul Sartre lui donnent ses lettres de noblesse.

Elle provoque aussi des scandales, notamment « le Déserteur », chanson dans laquelle Boris Vian exprime son antimilitarisme en pleine guerre d’Algérie. Poétique à ses débuts, la chanson française est devenue « engagée », véhiculant des messages, prenant parti dans la vie de la cité et la politique.

Jean Ferrat, Léo Ferré et surtout Colette Magny sont les fers de lance de cette tendance. 4.3. 3 Une scène, un instrument C’est autour de la guitare, dans cette atmosphère confinée, dans la fumée des cigarettes, qu’est née une certaine chanson française, celle que l’on admire en France et que l’on entoure de mythes à l’étranger.

Plus tard, ces artistes doivent d’abord enregistrer un disque, atteindre la notoriété, quitter le cabaret pour les scènes du music-hall, pour avoir enfin leur orchestre.

Seul Georges Brassens (« les Copains d’abord ») transporte les moyens réduits du cabaret sur les scènes de Bobino ou de L’Olympia, conservant sa guitare en y ajoutant simplement une contrebasse.

Les autres — Jacques Brel, Jean Ferrat ou Pierre Perret —, même accompagnés par une dizaine de musiciens, gardent toujours dans leur écriture le souvenir de cette naissance, d’un lieu de spectacle et d’un instrument. 4. 4 La chanson devient un art Jusqu’à Charles Trenet, il y a dans la chanson deux métiers distincts : celui d’interprète (comme Damia, Édith Piaf ou Félix Mayol) et celui d’auteur (comme Vincent Scotto ou Jean Lenoir).

Les choses changent avec la chanson « rive gauche », car tous ces artistes ont en commun le fait que, le plus souvent, ils écrivent eux-mêmes les chansons qu’ils chantent, et l’on invente même pour eux un sigle, ACI (pour « auteur-compositeur-interprète »).

Les rares exceptions (Juliette Gréco ou Catherine Sauvage) compensent cette absence d’écriture originale par la qualité « littéraire » de leurs auteurs.

Si les ACI sont au début majoritairement des hommes (Charles Trenet, Georges Brassens, Jacques Brel, Charles Aznavour, etc.), dès la fin des années 1950, Barbara, Anne Sylvestre et Colette Magny mettent un terme à ce privilège masculin. Cette période, qui a fait le succès international d’une certaine chanson française, louée pour sa qualité, a donc vu apparaître non seulement un style nouveau, mais aussi une fonction nouvelle : le chanteur n’est plus un amuseur, mais un créateur.

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