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Charles, Ludwig, archiduc d'Autriche

Publié le 22/02/2012

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Général né à Florence, mort à Vienne (1771-1847). Troisième fils du grand-duc de Toscane, Pierre-Léopold (plus tard l'empereur Léopold II), il fut adopté par la soeur de son père, l'archiduchesse Marie-Christine et son mari, le duc Albert de- Saxe-Toschen. Bien qu'épileptique, il devint l'un des plus grands chefs militaires de son temps, sans toutefois toujours être favorisé par la chance. Aux succès militaires qu'il remporta à Neerwinden et en d'autres localités belges en 1793, à Amberg et Wurtzbourg en 1796 et la victoire plus morale que significative qu'il remporta sur Napoléon Ier à Aspem en 1809, succéda la défaite de Wagram, dont la responsabilité doit être imputée à son frère Johann, qui arriva trop tard sur le champ de bataille. L'empereur n'ayant pas approuvé la Paix de Znaim, qui s'ensuivit, Charles démissionna de son grade dans la même année et consacra ses activités ultérieures à l'organisation; son frère Franz le traita sa vie durant avec méfiance et fut toujours hostile à ses conseils, souvent judicieux. Ses activités sur le plan de la politique intérieure, au conseil de guerre de la Cour, dont il devint président quartier-maitre général, et la création des archives de guerre, le font considérer comme l'un des plus grands organisateurs de l'armée autrichienne. Bien que les racines de sa pensée se trouvassent dans l'illuminisme, elle dénotait déjà certaines tendances libérales. Il pressentait le danger que représentait pour la Monarchie l'Orient slave et préconisa sans trêve une entente avec la France. En 1810, il représenta Napoléon Ier lors du mariage de ce dernier avec sa nièce Marie-Louise, en l'église des Augustins à Vienne, ce qui lui valut la grand-croix de la Légion d'honneur. Il avait épousé en 1815 la princesse Henriette de Nassau-Weilburg, qui lui donna quatre fils et deux filles et qui introduisit en Autriche la coutume de l'arbre de Noël. Il passa la seconde moitié de sa vie au château de Weilburg, construit pour sa femme à Baden (près de Vienne), observateur passif, par la force des choses, des événements, et consacra son temps à la rédaction d'ouvrages militaires, ainsi qu'à l'encouragement des arts, but que lui facilita l'héritage de ses parents adoptifs (l'Albertina en faisait partie). Il mourut le 30 avril 1847, son épouse étant décédée en 1829.

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