chevalerie.

chevalerie. n.f., institution militaire fondamentale de la société féodale du Moyen Âge. Sorte de confrérie militaire, la chevalerie naquit de la profonde transformation (du VIIe a u X e siècle) qui entraîna la prépondérance de la cavalerie sur les fantassins. Pour entrer dans la noblesse et devenir chevalier, il suffisait alors d'être assez riche pour posséder un cheval et l'armement nécessaire. Il fallait également recevoir d'un compagnon d'armes la « colée « (rite initiatique aux origines très lointaines, puisque Tacite, au Ier siècle, le décrivait déjà dans Germanie). Par la suite, la noblesse devint une classe fermée et l'hérédité fut nécessaire, mais non suffisante, pour porter le titre de chevalier. L'Église vit dans cette institution un moyen de discipliner et de christianiser la féodalité. Ainsi la cérémonie de l'adoubement, d'abord purement laïque et militaire, devint également religieuse vers le XII e siècle. Le nouveau chevalier s'engageait à être brave (« preux «) et loyal (non « félon «) envers son suzerain. Il promettait également de protéger l'Église, de défendre la chrétienté et de combattre les infidèles. Au XIVe siècle, les souverains européens créèrent des ordres de chevalerie. Institution sociale, la chevalerie fut aussi une institution culturelle qui donna naissance à une littérature « courtoise « représentée par le roman de chevalerie (cycle de la Table ronde, Chrétien de Troyes...). Ces récits mettent en scène le personnage traditionnel du chevalier errant, par opposition au chevalier félon ou « récréant «, celui qui n'accomplit plus d'exploits militaires. C'est l'amour de sa dame qui est la source des prouesses du chevalier, dont la renommée court alors jusqu'aux frontières du monde connu. Les tournois, destinés à l'origine à préparer les chevaliers au métier des armes, devinrent ensuite prétexte à réjouissances. Au XVI e siècle, l'institution perdit de son éclat malgré le renom d'un soldat comme Bayard. La littérature reproduisit cette évolution et s'empara de la chevalerie soit en l'idéalisant (Amadis de Gaule, de Garcia Ordoñez de Montalvo), soit en la parodiant (le célèbre roman picaresque Don Quichotte de la Manche, de Cervantès). Au XVII e siècle, le titre de chevalier ne fut plus qu'un rang dans la hiérarchie nobiliaire. Napoléon voulut fonder une noblesse d'Empire et accorda le titre de chevalier aux membres de la Légion d'honneur qui justifiaient de plus de 4 000 francs de revenu annuel ; il se réserva en 1810 le droit de créer des chevaliers. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Adalbéron de Laon adoubement Annonciade Arthur (légende d') Bain (ordre du) Bayard (Pierre Terrail, seigneur de) bouclier - 1.ARMEMENT Chevaliers de la foi Chrétien de Troyes colportage (littérature de) combattant [1] Conon de Béthune Cosaques Don Quichotte de la Manche fauconnerie Frédéric - EMPIRE D'ALLEMAGNE - Frédéric Ier de Hohenstaufen Galaad Ganelon Guillaume le Maréchal Henri - ANGLETERRE - Henry V héraldique Jarretière (très noble ordre de la) Jaufré Rudel Moyen Âge - La civilisation médiévale - Une société dominée par le groupe noblesse ordre de chevalerie paix de Dieu privilège Richard - Richard Ier Coeur de Lion Saint-Jean-de-Jérusalem, de Rhodes et de Malte (ordre de) Scott (sir Walter) Table ronde (romans de la) Teutoniques (chevaliers) Toison d'or tournoi Les livres chevalerie - la cérémonie de l'adoubement, page 1030, volume 2 chevalerie - la quête du Graal, page 1030, volume 2 chevalerie - la bataille d'Azincourt, page 1030, volume 2 tournoi, page 5235, volume 10