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conscription.

Publié le 25/10/2013

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conscription. n.f., système de recrutement pour le service militaire établi depuis la Révolution française. Dès 1789, l'hostilité de l'armée royale à la Révolution et le principe du soldat-citoyen imposèrent l'idée d'une réforme du système de défense du pays. Les Assemblées, de la Constituante à la Convention, favorables à un service militaire obligatoire, durent pourtant tenir compte de l'opposition des paysans et des propriétaires. La nation en armes. L'urgence de la situation militaire provoqua d'abord des levées de plus en plus nombreuses : 100 000 volontaires dès 1792, 300 000 en février 1793. Le 23 août 1793, la Convention décréta la « levée en masse «, en excluant toute possibilité de rachat ou d'exemption, et mobilisa ainsi 800 000 soldats pour la défense du territoire. Cette mesure, qui avait entraîné le soulèvement de la Vendée, ne résista pas à la guerre de conquête et à la victoire. Le 5 septembre 1798, la loi Jourdan institua définitivement la mobilisation nationale par classe d'âge. Les Français de 20 à 25 ans étaient divisés en cinq classes, mobilisées selon les besoins de l'armée, et formaient le contingent. Pour 3 000 francs, chaque conscrit avait la possibilité d'acheter un remplaçant. Considérée comme révolutionnaire, la conscription nationale fut supprimée à la Restauration. La loi GouvionSaint-Cyr, qui fut adoptée en mars 1818, distinguait deux groupes : une armée d'active, composée de 240 000 hommes volontaires ou tirés au sort (avec possibilité de remplacement) pour un service de six ans, et un corps de réserve formé par les anciens conscrits. En 1868, Napoléon III, conscient des faiblesses du système français, comparé à celui de la Prusse, et du peu d'instruction militaire de l'armée de réserve, tenta en vain d'instaurer une réforme qui prévoyait l'appel de toute la classe. Trois ans plus tard, la Commune de Paris voulut abolir la conscription pour instaurer une milice populaire. La IIIe République établit le principe du service obligatoire de cinq ans (1872). Une partie seulement du contingent était incorporée après tirage au sort avec possibilité de remplacement. Les ecclésiastiques étaient dispensés, les bacheliers ne devaient qu'un an de service en payant leur équipement. Le service égal pour tous devint alors une revendication des républicains avancés. Il y fut satisfait en partie par la loi des trois ans (1889), réduits à deux en 1905, qui supprimait les dispenses des étudiants et des ecclésiastiques. Après un débat acharné, on revint aux trois ans en 1913. Le service militaire fut réduit à un an en 1927, puis, devenu service national, à dix mois en 1991. Début 1996, Jacques Chirac, président de la République, annonça sa décision d'adapter l'Armée à la nouvelle situation géostratégique en en réduisant le format et en la professionnalisant. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats armée - L'armée en France armée - Le service national français jusqu'à l'entrée en vigueur de la réforme conseil de révision Gouvion-Saint-Cyr (Laurent, marquis de) Jourdan Jean-Baptiste service national Vendée (guerres de) Viviani René Les livres conscription, page 1227, volume 3

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