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Contre-Réforme.

Publié le 25/10/2013

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Contre-Réforme. mouvement catholique d'opposition à la Réforme protestante. À ce terme, hérité du XIXe siècle, on substitue aujourd'hui volontiers celui de Réforme catholique, qui recouvre non seulement la lutte contre les progrès du protestantisme jusqu'à la fin du XVIIe siècle, mais aussi la rénovation du catholicisme et la réorganisation de l'Église. Convoqué en 1545 par Paul III et achevé en 1563 après un certain nombre d'interruptions, le concile de Trente réaffirma la valeur des points de doctrine contestés par les luthériens et fut le lieu de la révision des institutions ecclésiastiques. Cependant, les discussions théologiques ne s'arrêtèrent pas avec le concile ; elles furent entretenues par le renouveau permanent des critiques formulées par les jansénistes et les quiétistes. Persuadée que la Réforme avait trouvé un terrain favorable dans la négligence du clergé de la fin du Moyen Âge, la papauté, avec le concile, restaura la discipline ecclésiastique. Le clergé séculier, mieux formé dans des séminaires, avait désormais l'obligation de résider dans ses circonscriptions. Les ordres spécialisés dans la pastorale furent encouragés. Une atmosphère de mission et de reconquête caractérisa alors le monde catholique. Certaines des décisions du concile furent appliquées avec lenteur (par exemple, la création d'un séminaire dans chaque diocèse). Les rois d'Espagne les suivirent avec zèle, mais d'autres souverains, jaloux des prérogatives de leur Église nationale, préférèrent gêner ou empêcher l'application de ces réformes. Le concile de Trente eut toutefois une portée considérable, notamment sur le plan artistique, mais il ne permit pas pour autant un empiétement significatif sur l'Europe protestante. Beaux-arts. L'art devint lui-même un moyen de lutte contre le protestantisme. Face à l'indignation des protestants pour qui la vénération des saints et des reliques, la pratique des pèlerinages, étaient des manifestations de superstition, le concile de Trente codifia la liturgie, confirmant les sept sacrements, le culte des saints et des images, et la présence réelle de Jésus-Christ dans l'eucharistie. Ces affirmations eurent leur traduction dans les formes architecturales et les thèmes iconographiques. On assista au retour d'une foi populaire émotionnelle, appuyée sur l'imagerie et le rituel. Les premières années de la Contre-Réforme furent empreintes de dépouillement. Le meilleur exemple, modèle des futures églises baroques, en est l'église du Gesù (Rome, 1568), construite par Vignole, avec une façade de Della Porta ; son architecture intérieure, propice à la confession et à la communion, favorisant les prédications et les processions, illustre bien les nouvelles directives. Les années ultérieures furent celles de l'apothéose d'un art mêlant le grandiose et le sensuel. Triomphes, extases, gloires fournirent les motifs de compositions picturales religieuses où l'animation des masses, le mouvement des lignes devaient exalter le sentiment mystique. Héritière du maniérisme de Bronzino ou du Parmesan, atteignant plus tard son expression magnifiée dans la grande « manière « de Rubens ( le T riomphe de l'eucharistie, le Miracle de saint Ignace ), la peinture de la Contre-Réforme s'illustra chez les frères Carrache, le Caravage et chez tous les peintres bolonais : Guido Reni, l'Albane, le Dominiquin. En sculpture et en architecture, le Bernin domina (l'Extase de sainte Thérèse , baldaquin de Saint-Pierre de Rome). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats baroque - Beaux-arts Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Allemagne - Histoire - L'Allemagne moderne - La crise de la Réforme baroque baroque - Introduction christianisme - Le christianisme et ses divisions humanisme jésuites Jules - Jules III Réforme sorcellerie Trente (concile de) Union évangélique

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