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défrichement.

Publié le 25/10/2013

Extrait du document

défrichement. n.m., littéralement, action de supprimer un espace en friche pour le remettre en culture, mais, en fait, le terme s'applique davantage à la mise en culture de terres nouvelles, qui sont conquises sur la forêt, la lande ou la steppe. L'histoire agraire n'est qu'une suite continue de défrichements depuis le néolithique. Les défrichements ont précédé l'extension de l'agriculture. Ils furent plus intenses dans les phases de croissance démographique et quand les rendements agricoles stagnaient. Sous les climats humides (tempérés ou tropicaux), les défrichements sont presque synonymes de déforestation, par le fer (abattage des arbres) et par le feu, les cendres servant à la fertilisation des sols. En Europe, les surfaces défrichées s'étendirent, notamment en Gaule, avec la colonisation romaine des I er et II e siècles, puis lors du renouveau carolingien des VII e et VIII e siècles. Mais ce fut surtout la période 1100-1250 qui fut celle des grands défrichements en Occident. Partout, les « essarts « progressaient en marge des « finages « (espaces cultivés) préexistants. Ils furent ensuite organisés par les seigneurs ecclésiastiques, notamment les moines cisterciens, et par les laïcs. Ces derniers fondèrent des communautés villageoises, les « villeneuves «, et installèrent de nouveaux terroirs agricoles dans les clairières. Les défrichements furent plus tardifs en Europe orientale. Ils reprirent en France après la guerre de Cent Ans, mais surtout au XVIII e siècle, lorsque la population rurale atteignit son maximum. Dans les pays tropicaux, les opérations de défrichement continuent à être très fréquentes, car on pratique la culture sur brûlis avec ouverture de champs temporaires qui, après quelques années d'exploitation, sont repris par la végétation naturelle.