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DlHUNAMB [Réveillons-nous !]

Publié le 10/03/2019

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DlHUNAMB [Réveillons-nous !], école littéraire bretonne rassemblée, à partir de 1905, autour de la revue du même nom, qui regroupait la plupart des écrivains utilisant le dialecte vannetais. La codification par Le Gonidec, cent ans plus tôt, de l'orthographe et de la grammaire bretonnes ne pouvait pas s'appliquer au breton parlé dans le Morbihan, qui présente des différences sensibles avec le dialecte du Léon, tant dans son vocabulaire que dans ses conjugaisons et dans certaines tournures syntaxiques. Le dialecte du Morbihan n'avait été alors écrit que par les prêtres, lorqu'ils publiaient des ouvrages édifiants et des livres de piété. Ils écrivaient comme ils parlaient afin d'être compris de leurs ouailles. La publication en 1878 par l'abbé Le Bayon puis, en 1902, par les abbés Guillevic et Le Goff de grammaires bretonnes du dialecte de Vannes, fixa les règles orthographiques et morphologiques qui allaient permettre le développement d'une littérature propre au Morbihan. L'événement qui provoqua l'essor d'une littérature dans ce dialecte fut la création, en 1905, de la revue Dihunamb par Loeiz Herrieu, cultivateur instruit de Caudan, et André Mellac, docteur en droit. La revue, qui parut régulièrement chaque trimestre jusqu'en

 

1944 (sauf une interruption pendant la guerre de 1914-1918), obtint tout de suite un grand nombre d'abonnés, ouvrit ses colonnes aux jeunes écrivains du pays de Vannes et suscita de nombreuses vocations de poètes et de conteurs animés par le souci de défendre la pureté de leur langue et les droits du parler breton, ainsi que par une foi chrétienne très vive. La revue consacra des écrivains comme Louise Le Miliner, le barde Efïlam Koet Skau, les abbés Héno et Oliéro, et découvrit Yann-Ber Calloc'h et Ropers Er Mason.