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dodécaphonisme.

Publié le 26/10/2013

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dodécaphonisme. n.m. MUSIQUE : technique de composition utilisant les douze sons chromatiques selon le système mis au point par Arnold Schönberg entre 1908 et 1923. Après le déclin de la tonalité, et les oeuvres de plus en plus chromatiques de la fin du XIXe siècle, Schönberg ressentit le besoin de fonder une nouvelle théorie de la musique et de fixer de nouvelles règles sur les rapports des sons entre eux. Dans toute la musique tonale depuis le XVIIe siècle existe une hiérarchie à l'intérieur de la gamme et de la tonalité (degrés forts et faibles, obligation de la résolution de certaines notes). Au fur et à mesure de l'évolution musicale, beaucoup de ces règles s'étaient considérablement assouplies, sans toutefois disparaître complètement. Dans le système dodécaphonique, chaque son est équivalent aux autres et, ne se trouvant pas dans le cadre tonal, est libéré de ce fait de toute contrainte. Les Trois pièces opus 11 pour piano ( 1908) ont constitué la première oeuvre atonale et dodécaphonique de Schönberg. C'est avec le recueil de Pièces opus 23 qu'il parvint à une plus grande cohérence du discours en introduisant la notion de « série dodécaphonique «. La notion de série. Une série est composée des douze sons chromatiques selon un ordre fixé à l'avance par le compositeur, aucun son ne devant être répété avant la fin de la présentation de la série complète. La série de base ainsi établie devient le principe générateur de l'oeuvre ; elle peut être répartie entre différentes voix, utilisée sous forme d'accords ou de mélodie, etc. Chaque série peut se présenter sous quatre formes différentes : originale, renversée, rétrograde, et rétrograde du renversement. En la transposant sur les onze autres degrés de la gamme chromatique, on arrive à un total de 48 transformations possibles d'une même série. Le nombre de toutes les séries imaginables à partir de douze sons est de 479 001 600. Il est nécessaire de préciser que les notions de musique dodécaphonique et de musique sérielle ne sont pas synonymes. Certaines oeuvres sont dodécaphoniques mais non sérielles (les premières oeuvres de Schönberg et d'Alban Berg), alors que d'autres oeuvres, sérielles, ne sont pas dodécaphoniques (par exemple, lorsque les séries ont moins de douze sons). L'école de Vienne a surtout privilégié l'emploi de la série en utilisant un seul paramètre : la hauteur du son. Après 1945, plusieurs jeunes compositeurs (Pierre Boulez, Karlheinz Stockhausen), groupés autour d'Olivier Messiaen et de René Leibowitz, ont appliqué à tous les paramètres musicaux (hauteur, intensité, timbre, attaque, rythme, tempo, etc.) le principe de la série. En 1949, Messiaen ( Mode de valeurs et d'intensités pour piano ) et Boulez (Livre pour quatuor) ont illustré ces tentatives. Ce type de musique s'est développé pour devenir le « sérialisme intégral «. Ce style musical a disparu vers la fin des années cinquante, victime de sa radicalisation, de sa rigidité et de son formalisme. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats atonalité Berg Alban Boulez Pierre chromatisme - 2.MUSIQUE Dallapiccola Luigi Friedrichs Günter Krenek Ernst Leibowitz René Messiaen Olivier Philippot Michel Paul polyphonie Schönberg Arnold Searle Humphrey Sessions Roger Stockhausen Karlheinz Webern (Anton von) Les livres dodécaphonisme, page 1493, volume 3