Dogons.

Dogons. peuple de la partie sud-ouest du Mali, parlant une langue rattachée au groupe voltaïque et composée de nombreux dialectes, cette variété étant due à la dispersion des villages dogons, implantés à flanc de falaises par souci de sécurité. Agriculteurs pour l'essentiel (mil, sorgho, riz, légumes), ils pratiquent également l'élevage d'ovins. Leurs habitations quadrangulaires sont ornées de niches symbolisant les ancêtres primitifs. L'organisation familiale et sociale. Le système familial dogon est patrilinéaire (l'enfant appartient au clan de son père, le ginna, composé de tous les descendants d'un même ancêtre et disposant de propriétés collectives) et patrilocal (l'épouse rejoint le clan de son mari). Cette règle vaut également pour tous les non-agriculteurs, mais les « castés « (griots, artisans) ne peuvent ni avoir des relations sexuelles avec les cultivateurs, ni les épouser. Cette règle d'endogamie montre la profonde stratification de la société dogon. Outre cette séparation sociale et spatiale des agriculteurs et des castés, outre les clivages traditionnels entre initiés et noninitiés et entre hommes et femmes, il faut relever l'importance des classes d'âge, liée à une hiérarchie des générations très marquée (culminant en un conseil des vieillards qui a une double fonction, politique et religieuse). Chaque classe d'âge est définie, pour les garçons, par l'ensemble de ceux qui ont été circoncis en même temps, pour les filles, par l'ensemble de celles qui ont été excisées en même temps. Le fait le plus frappant, quoique commun à d'autres ethnies africaines, est l'obligation de solidarité entre membres d'une même classe d'âge (qui ont d'ailleurs vécu ensemble jusqu'à leur mariage). Dieu d'eau et de parole. Il y a une relation directe et permanente entre la cosmogonie des Dogons (leur explication de l'origine et de la nature du monde) et la plupart de leurs règles sociales. L'infériorité des artisans du fer est due au fait que le forgeron primitif perdit une partie de ses forces à préparer la terre pour les moissons ; l'excision des filles s'explique par la rivalité de la terreépouse à l'encontre du dieu-époux, qui se matérialisa sous la forme d'une termitière, qu'il dut couper pour rendre l'épouse docile ; l'isolement des femmes en période menstruelle se justifie par l'inceste commis entre le fils du dieu suprême et sa mère. Face à la parole inachevée du fils maudit, facteur du désordre, se dresse la parole vitale de l'autre fils, le nommo, dieu d'eau et de parole, auquel il faut rendre un culte pour que cette énergie se conserve. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Griaule Marcel Mali masque - La tradition du masque hors d'Europe primitifs (arts) - Les arts africains - Introduction primitifs (arts) - Les arts africains - Les arts des sociétés décentralisées Les livres Dogons - danse des funérailles en pays dogon, page 1494, volume 3 Dogons - coupe rituelle d'un chef religieux dogon, page 1494, volume 3 Dogons - village dogon dans les falaises du plateau de Bandiagara, page 1494, volume 3 Dogons - peintures rupestres dans le village dogon de Songo, au Mali, page 1494, volume 3 masque dogon (Mali), page 3084, volume 6 masque - levée de deuil, rituel du peuple dogon, au Mali, page 3086, volume 6