Draisienne: vélocipède

La draisienne (1818) est un vélocipède, ancêtre de la bicy-clette. Elle est inventée par le baron Drais von Sauerbronn (1785-1851). Il s'agit du premier engin à deux robes capable de se déplacer grâce à l'énergie humaine. Mais son mode de propulsion ressemble encore à celui d'une trotti-nette. Elle comprend, toutefois, une direction à pivot et se pilote à partir d'une sorte de gouvernail. Lorsque le baron Drais von Sauerbronn présente son vélocipède au jardin du Luxembourg, à Paris, il déclenche l'enthousiasme. Certains vont adapter ce merveilleux engin, qui peut parcourir 28 km en un temps record d'une heure, au goût du moment. D'autres pensent à lier une plate-forme pour pouvoir promener l'élue de leur coeur, astuce qui évoque le side-car avant la lettre. Le prédécesseur de la draisienne est un quadricyle (à quatre roues) conçu par Jean Théson. Difficile à manier, pesant, se propulsant avec les pieds, il ne parvient pas à s'imposer même quand Sivrac lui supprime deux roues. La draisienne, quant à elle, permet une première réelle autonomie. Son sort est cependant vite menacée par des perfectionnements successifs, notamment le pédalier mis au point, en 1881, par Pierre Michaux et son fils Ernest, et l'invention de manivelles oscillantes (1939) imaginées par l'Anglais MacMillan. Fixées de part et d'autre de la roue avant et avec un relais de deux bielles, elles entraî-nent la roue arrière.