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Dreyfus (Affaire)

Publié le 19/06/2012

Extrait du document

                                      France. 1894-1899

  14 octobre 1894 : arrestation du capitaine Dreyfus, ancien élève de l’école polytechnique, alsacien, juif, in­culpé d’avoir livré à l’Allemagne des secrets militaires.

Janvier 1895 : le 5, Dreyfus est condamné à la déporta­tion perpétuelle ; dégradé, il est embarqué le 21 pour l’île du Diable, en Guyane.

10 janvier 1898 : acquittement du commandant Ester- hazy, qu’un frère de Dreyfus a accusé d’être l’auteur du « bordereau « d’envoi des pièces secrètes.

14 janvier 1898 : Zola publie dans l’Aurore de Clemen­ceau J'accuse, afin d’être poursuivi en Cour d’Assises et pouvoir porter l’affaire devant l’opinion. En février, il est condamné à un an de prison. Alors se forment les deux partis : révisionniste, avec la majorité des universitaires, des protestants, les francs-maçons, les juifs, et d’honnêtes gens d’autres groupes (comme le catholique Péguy) ; antirévi­sionnistes, tous ceux qui haïssent les juifs, les nationalistes, une grande partie du clergé et des catholiques, les officiers dans leur immense majorité.

Août 1898 : le colonel Henry, chef du renseignement, est convaincu par le nouveau ministre de la Guerre, le général Cavaignac, d’avoir fabriqué un document contre Dreyfus ; il se suicide.

   7-9 septembre 1899 : Dreyfus, ramené en France, est jugé à Rennes par un nouveau Conseil de guerre. Il est condamné à dix ans de détention, ce qui n’a aucun sens : le Conseil lui-même reconnaît de ce fait qu’il n’est pas sûr de la culpabilité de Dreyfus.

19 septembre 1899 : Dreyfus est gracié.

12 juillet 1906 : la Cour de Cassation réhabilite Dreyfus. Qui était coupable réellement ? Matériellement, Esterhazy ; mais l’État-Major l’a couvert de façon tellement systéma­tique qu’il peut avoir eu des complicités élevées, sur lesquelles on ne sait toujours rien.

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