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DU CAMP (Maxime)

Publié le 10/03/2019

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DU CAMP (Maxime), écrivain français (Paris 1822 - Baden-Baden 1894). C'est surtout par son amitié et sa correspondance avec Flaubert que l'on connaît Du Camp, qui fut (avec Bouilhet) le « censeur » des manuscrits flauber-tiens. Les deux amis voyagèrent ensemble dès leur jeunesse : ils rédigèrent en alternance les notes d'un voyage dans l'ouest de la France, composant Par les champs et par les grèves fseuls les chapitres de Flaubert furent publiés). Du Camp rapporta de Tunisie, de Grèce et d'Algérie des Souvenirs et paysages d'Orient en 1848 et, l'année suivante, partit pour l'Afrique, l'Asie Mineure et la Grèce, et relata ce voyage, accompli en partie avec Flaubert, dans Égypte, Nubie, Palestine et Syrie (1851) : les clichés qu'il fit au cours de ce périple le consacrent comme l'un des premiers grands reporters-photographes. Dans la Revue de Paris, dont il fut l'un des fondateurs, il publia Madame Bovary, non sans y apporter quelques modifications. L'amitié entre les deux écrivains souffrit par ailleurs du dédain de Flaubert pour un auteur préoccupé de réussite, et qui fut tour à tour poète, romancier, critique d'art, historien, sociologue. Aimant l'action, il participa à l'expédition de Garibaldi en 1860 et, s'en prenant au mal romantique (les Forces perdues, 1867), tenta de tourner la jeunesse vers la vie pratique. Auteur de plusieurs ouvrages sur Paris (Paris : ses organes, ses fonctions, sa vie, 1869-1875 ; la Charité privée à Paris, 1885 ; Paris bienfaisant, 1888) et sur la Commune (les Convulsions de Paris, 1878-79), il a laissé des Souvenirs littéraires (1882-83) où il évoque, entre autres, Flaubert et Théophile Gautier et qui font de lui un témoin important du second Empire.

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