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Elisabeth, impératrice d'Autriche, reine de Hongrie

Publié le 22/02/2012

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autriche
Née à Munich, morte à Genève (1837-1898). Fille du duc Maximilien-Joseph et de la duchesse Louise, elle naquit en Bavière et eut une jeunesse heureuse, vivant près de la nature et libre de toute contrainte. La soeur de sa mère, l'archiduchesse Sophie, avait formé le projet de faire épouser par son fils, l'empereur François-Joseph, la soeur aînée d'Elisabeth, Hélène. Le jeune monarque s'éprit toutefois en 1853 de la jeune Elisabeth, qui n'avait pas encore seize ans, et l'épousa le 12 avril 1854. Sa mère, intelligente et autoritaire, fit en sorte de conserver son influence sur son fils, du moins au début de leur mariage. Elisabeth, qui devint l'une des plus jolies femmes de son époque, n'avait été ni éduquée ni préparée à la position qu'elle occupait. Sous l'effet de son opposition aux interventions répétées de Sophie et des exigences de la vie de cour, sa nature hypersensible, probablement héréditaire, s'exacerba rapidement et de façon plus aiguë qu'elle ne l'eût fait dans un autre entourage. Bien que l'empereur, en dépit de sa nature grave et sobre, eût toujours fait preuve de la plus grande patience à son égard, elle se sentait incomprise et, dès 1860, des différends sérieux surgirent entre les époux; la nature réelle de ces différends n'est pas connue avec certitude Elisabeth donna le jour à quatre enfants. Dès 1862, elle entreprit des voyages, qui ne la ramenaient que pour peu de temps . à la Cour. Elle s'attacha à l'étude approfondie des langues; elle parlait entre autres le grec moderne et le hongrois à la perfection. Elle s'adonna en outre, en dilettante, à la poésie et traduisit ses états d'âme en de nombreux vers. Elle était passionnée d'équitation et de marche, ce qui n'était qu'un reflet de sa coquetterie quasi maladive. Afin de conserver sa beauté et sa ligne, elle s'imposa des traitements qui, de nos jours, pourraient sembler des sévices. Elle fit construire l'Achilleion à Corfou. Elle résidait également volontiers dans le château de Gödöllö, dont les Hongrois lui avaient fait présent; elle avait du reste un penchant marqué pour le peuple hongrois, penchant que le comte Gyula Andrassy sut exploiter habilement à des fins politiques. A cette exception près, elle s'abstint de toute intervention dans les affaires de l'Etat. De plus en plus mélancolique, elle fut victime à Genève de l'attentat stupide d'un anarchiste italien.

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